La table d’auteur dont tout le monde parle dans le 8e

la côte de veau, salsifis, moutarde du restaurant contraste à Paris

Ça sent la première étoile à plein nez, cette affaire… Il faut dire que chez Contraste dans la très posh rue d’Anjou, deux chefs ultra-compatibles composent au diapason. D’un côté, un Breton (ex Rech, Meurice) ; de l’autre, son ami d’enfance catalan (ex Shangri-La, Plaza, Kei). On vous laisse deviner qui est qui entre Erwan et Kévin.

Pas étonnant donc que cette nouvelle adresse addictive joue la carte du terre-mer d’auteur, le temps d’un incroyable menu dont on se souviendra longtemps. On en zapperait presque le décor lui aussi sur deux tableaux entre rappels versaillais (lustres, miroirs dorés, moulures) et références à la modernité du jeune duo en cuisine (sound system rouge pétard, velours, marbre). Vous voyez double ? C’est normal.

 

Maquereau curieux recherche cochon gourmand

Kevin de Porre et Erwan Ledru les 2 chefs du restaurant Contraste à Paris

Ces plats-là, vous ne les avez vus nulle part ailleurs. Normal, il fallait au moins deux cerveaux pour marier avec autant d’audace ces magnifiques produits du terroir bien de chez nous, à la carte ou sur un honnête menu en 5 services (75 €).

Mention spéciale pour le dément œuf du poulailler et de rivière, betteraves, anguilles fumées (18 €), les tortelloni blettes, soubressade, parmesan (19 €), le fou-fou bar de ligne, caviar, coquillages et céleri en carbonara (42 €) ou encore la côte de veau, salsifis, moutarde (36 €). Et pour finir avec volupté, les desserts kaki, sorbet sauge et noisettes (15 €) et pommes anciennes, cidre brut et foin (14 €) s’avèrent aussi gourmands que légers.

À noter : l’exceptionnelle sélection de vins à l’aveugle” qui propose des vins sortis de “derrière les fagots”, sans étiquettes, incomparables puisque jamais servis. Du coup, tous les clients testent tour à tour les mêmes vins uniques et trop bons en suivant les yeux fermés les conseils du sommelier. Comptez 45 € pour l’accord mets-vins.

Fermé samedi et dimanche.

© Romain Gaillard

 

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