Les meilleures expos (gratuites !) des galeries parisiennes

Les meilleures expos gratuites des galeries d'art

© Khalif Tahir Thompson : Chilly Winds Don't Blow, Courtesy Galerie Zidoun-Bossuyt - MartinParr/MagnumPhotos, Courtesy galerie Clémentine de la Féronnière - Jean-Baptiste Monteil

Pas besoin de faire la queue des heures devant les musées les plus courus de la capitale pour s’offrir un shoot de culture. Ça bourdonne du côté des galeries d’art qui présentent leurs protégé·e·s au fil d’expos ultra-inspirantes, entre les clichés kitsch de Martin Parr à la Galerie Clémentine de la Ferronière, un aller simple à la plage avec les toiles de Ben Arpéa à la Galerie Camille Pouyfaucon, des photographies sur le monde de la danse classique à la Galerie de l’Instant, les tableaux mix&match de Kalif Tahir Thompson à la Galerie Zidoun-Bossuyt ou les œuvres de Janine Niépce et Emma Ball-Greene au Quai de la Photo. On vous emmène ?

 

La plus mythique

Fashion Faux Parr jusqu’au 26 mai à la Galerie Clémentine

Avis aux aficionados de Martin Parr ! Si vous avez manqué la dernière exposition de ce monument de la pop culture au Quai de la Photo, la Galerie Clémentine de la Ferronière présente une nouvelle expo du photographe britannique en plein cœur de l'Île-Saint-Louis. L’occasion de découvrir son univers sooo kitsch avec “Fashion Faux Parr” : une rétrospective de ces 25 dernières années dédiées à la photographie de la mode. 

Que cela soit pour Vogue, Rebel Magazine ou de prestigieuses maisons telles que Balenciaga et Gucci, ses clichés sont toujours aussi excentriques et sarcastiques. Ses ingrédients magiques ? Couleurs et lumières exacerbées, un cadrage serré et une perspective parfois TRÈS surprenante, à l’image du shooting pour les maillots de bain de Jalouse. Une chose est sûre : il donne autant d'importance aux vêtements qu’à ses personnages et ses décors qui font la marque de ces photos. Pépite !

Fashion Faux Parr jusqu’au 26 mai à la Galerie Clémentine de la Féronnière, 51 rue Saint-Louis-en-l’Île, Paris 4e. Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h. Entrée libre.

© MartinParr/MagnumPhotos, courtesy galerie Clémentine de la Féronnière

 

La plus intime

Chilly Winds Don’t Blow jusqu’au 11 mai à la Galerie Zidoun-Bossuyt

Retenez bien ce nom : Kalif Tahir Thompson. Étoile montante de la scène culturelle new-yorkaise, cet artiste n’a pas encore reçu son diplôme de la prestigieuse école d’art de Yale, qu’il a déjà publié sa première monographie, accroché des œuvres dans plusieurs musées américains et présenté des expositions personnelles à Dubaï et au Luxembourg. Aujourd’hui, le voilà qui pose ses valises pour la première fois en France à la Galerie Zidoun-Bossuyt le temps de l’exposition “Chilly Winds Don’t Blow”. 

Sur place, treize tableaux immenses de l’artiste américain sont exposés : des portraits intimes des membres de sa famille, de ses relations amoureuses et de ses amis dont les protagonistes sont placés dans des décors ultra-colorés. Mais ce qui marque avec les créations de Kalif Tahir Thompson, c’est son utilisation de différents matériaux insolites : denim, soie, cuir, perles, journaux, bois, magazines, papyrus... Approchez-vous des toiles pour découvrir tous ces matériaux indétectables, tellement l’artiste lisse les textures. Du travail d’orfèvre !

Chilly Winds Don’t Blow jusqu’au 11 mai à la Galerie Zidoun-Bossuyt, 51 rue de Seine, Paris 6e. Ouvert du mardi au samedi de 11h à 18h. Entrée libre.

© Khalif Tahir Thompson : Chilly Winds Don't Blow, Courtesy Galerie Zidoun-Bossuyt.

 

La plus ensoleillée

Inside Out jusqu’au 4 mai à la Galerie Camille Pouyfaucon

Palmiers, couchers de soleil, fleurs, agrumes, plages, terrains de tennis… Voici le monde de Ben Arpéa. L’artiste franco-italien investit la galerie Camille Pouyfaucon avec sa nouvelle exposition personnelle “Inside Out”. Cette vingtaine de peintures forme une véritable explosion de couleurs pastel qui nous embarque directement à la plage, plus précisément en Méditerranée, la source d’inspiration de l'artiste : entre Pop Art et surréalisme, ses paysages sont baignés de chaleur. 

C’est seulement en se rapprochant que l’on découvre le travail réalisé sur les aplats et les textures des tableaux : des stries, des vagues, des formes géométriques réalisées avec du sable pour rappeler le paysage qu’il dépeint… Avec les dégradés de couleurs, c’est une vision rêvée de ces paysages qu’il représente. Parmi les pépites à ne pas louper ? Les deux tables qui trônent au milieu de la galerie, désignées par Ben Arpéa avec les mêmes formes géométriques et couleurs de ces peintures. On rêverait de les avoir dans notre salon…

Inside Out jusqu’au 4 mai à la Galerie Camille Pouyfaucon, 19 rue Guénégaud, Paris 6e. Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 18h et le samedi de 14h à 18h. Entrée libre. 

© Jean-Baptiste Monteil

 

La plus (danse) classique

Corps et âme jusqu’au 3 juillet à la Galerie de l’Instant

C’est dans les coulisses des ballets que nous embarque cette fois la Galerie de l’Instant avec l’exposition “Corps et âme” en partant des photographies de Sylvie Guillem, elle-même danseuse étoile. Quelque 30 tirages sont entassés sur les murs et le sol de cette petite galerie. Entre deux autoportraits d'elle nue ou de ses jambes, ce sont des moments volés et suspendus avant le début d’un spectacle que son mari, Gilles Tapie, a également capturé : derniers échauffements, pointes, préparation de ses bandages de pieds, lever de jambes, et même des répétitions avec Rudolf Noureev.

Pour compléter ce cycle sur la danse classique, des photographies immortalisant d’autres artistes et danseurs sont aussi exposées : Yves Saint Laurent travaillant sur un costume pris par Boris Lipnitzki, des portraits en solo de Noureev capturé par Cecil Beaton et André Carrara, ou encore le danseur Jorge Donn dansant sur le Bolero. Des clichés plus spectaculaires les uns que les autres !

Corps et âme jusqu’au 3 juillet à la Galerie de l’Instant, 46 rue de Poitou, Paris 3e. Ouvert le lundi de 14h à 19h, du mardi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de 14h30 à 18h30. Entrée libre.

© DR / Galerie de l’Instant - Sylvie Guillem / Galerie de l’Instant - André Carrara / Galerie de l’Instant

 

La plus humaniste

La vie devant soi jusqu’au 27 mai au Quai de la Photo

Direction le quai de la gare pour découvrir la nouvelle exposition du Quai de la Photo dans le cadre de la Biennale du 13e arrondissement. Avec “La vie devant soi”, ce centre d’art flottant réunit les clichés de Janine Niépce et d’Emma Ball-Greene, deux photographes qui ne se sont pourtant jamais rencontrées et qui proviennent de deux générations complètement différentes. D’un côté, Janine Niépce, une figure importante de la photographie humaniste française, se livre à sa carrière dès les années 1940 jusque dans les années 80 en photographiant ses sujets uniquement en noir et blanc. De l’autre, Emma Ball-Greene, une photographe franco-britannique émergente, s’inscrit dans cette veine de ce courant qui met en exergue l’être humain dans sa vie quotidienne ou des moments personnels pris sur le vif. 

C’est autour de ce courant qu’elles réfléchissent sur les thématiques de l’enfance, de l’adolescence et de la jeunesse dont elles capturent les marqueurs de leur époque : les manifestations de mai 68 ou les bals en plein air chez Niépce, versus les crop-tops fluos ou les bagues aux dents, clichés des années 2000, dans les photographies de Ball-Greene. Immanquable !

La vie devant soi jusqu’au 27 mai au Quai de la Photo, 9 port de la Gare, Paris 13e. Ouvert du dimanche au mercredi de 12h à 1h et du jeudi au samedi de 12h à 2h. Entrée libre.

© Emma Ball-Greene / Courtesy Polka Factory

Découvrez aussi l’expo glam’ du MAD à l’esprit “Au bonheur des Dames” et l’expo qui en met plein la vue à la Bourse de Commerce.

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