© Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière
Exit Iris van Herpen ! Pour sa nouvelle expo événement, le Musée des Arts Décoratifs s’intéresse à “La naissance des grands magasins. Mode, design, jouets, publicité, 1852-1925” : un véritable voyage dans le temps qui présente de véritables trésors des XIXe et XXe siècles. De quoi revivre pour de vrai Au bonheur des Dames, le roman culte de Zola.
Les grands magasins envahissent Paris
Le Bon Marché, le Printemps, la Samaritaine ou encore les Galeries Lafayette : tous ces établissements typiques du paysage parisien ont été fondés au… milieu du XIXe siècle ! L’exposition “La naissance des grands magasins. Mode, design, jouets, publicité, 1852-1925” décrit l’évolution de ces institutions qui ont permis la démocratisation de la mode. Rappelez-vous de vos cours au collège : tout part de l’ascension de la société bourgeoise sous le Second Empire quand industriels, banquiers ou commerçants souhaitent affirmer leur statut social par le vêtement. Dès les années 1850, les Parisiens et les Parisiennes veulent du luxe à portée de main !
Les travaux du baron Haussmann, l’essor du chemin de fer et la révolution industrielle favorisent la construction de ces établissements. Le Bon Marché ouvre le bal en 1852 par l’intermédiaire d’Aristide Boucicaut, un homme d’affaires. Le MAD raconte l’arrivée de tous ces “palais babyloniens”, comme ils sont surnommés par Émile Zola.
Vêtements, accessoires, jouets et tutti quanti
Après ces salles de contextualisation, ce sont des trésors qui s’offrent à la vue des visiteurs entre affiches, vêtements, jouets, mobiliers et autres merveilles. Parmi les tendances modes de l’époque : robes de bal, hauts de forme, éventails, gants, ombrelles, costumes en lin... Mais c’est surtout devant les jouets anciens que l’on reste durant de longues minutes entre les peluches, petits trains, poupées de porcelaine, et même un puzzle des Galeries Lafayette datant de 1900 et un jeu de cubes de la Samaritaine de 1920.
L’autre trésor de l’exposition ? Les catalogues de vente. Dès les années 1870, les Français·e·s commandent déjà leurs vêtements à distance. Des dizaines de pages sont accrochées sur les murs du musée, sur lesquelles les articles sont dessinés. On y découvre tous les produits les plus désirables de l’époque dont des corsets, cannes et autres jupons… sans oublier quelques produits atypiques ! Saurez-vous retrouver les sous-vêtements périodiques ou les masques en cuir contre les rides ? Comme toujours, le MAD réserve définitivement quelques surprises…
Jusqu’au 13 octobre. Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h.
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