5 bons romans à dévorer au mois de juillet

The White Lotus © Fabio Lovino/HBO

Un transat au soleil, le bruit de la mer et des oiseaux, la douce odeur des fleurs… et évidemment une jolie sélection de livres. Vive les vacances ! La team Do It a concocté une sélection de ses vrais coups de cœur de l’année à glisser dans la valise sans hésitation. Notre reco : un petit bijou de délicatesse et de poésie en format poche signé Cyril Gely, un premier polar qui sort de l’ordinaire signé Leo Giorda, un roman nostalgique au cœur d’une cerisaie américaine signé Ann Patchett, une fable merveilleuse signée Mak-Bouchard… Suivez le guide !

 

Une fable sur le merveilleux dans le quotidien

Le bon bouquin : Le Grand Tout d’Olivier Mak-Bouchard.

Le pitch. Prenez San Francisco, ajoutez-y un bibliothécaire bougon et son vieux chat sourd, une étudiante gentiment obsédée par les bienfaits du sommeil, la réincarnation de Jack London, un homme qui, en pleine hallucination, se prend pour Michel Foucault, un Burning Man clandestin, un forgeron japonais légendaire, une vieille Buick et l’auto-pilote d’une Tesla nommée Steve McQueen... Et la magie opère. 

On embarque pour une véritable promenade entre amis, qui nous fait osciller entre réalité et illusion, tendresse et merveilleux. Les personnages hauts en couleur rendent un véritable hommage à la littérature, au cinéma et à la philosophie. Le rêve américain est-il mort ? Interroge le livre. Ce qui est certain, c’est que par ces pages il vivra. Un roman doux pour tous les amateurs de contes modernes. 

Pourquoi vous allez adorer ? Olivier Mak-Bouchard nous avait habitués à la Provence, que l’on retrouvait avec joie dans Le dit du mistral, Le temps des grêlons ou encore La Ballade du feu. Avec Le Grand Tout, l’écrivain nous transporte de l’autre côté de l’océan, à San Francisco. Le désert et son Burning Man, ses résidences californiennes, ses musiques des années 70, ses drogues et ses écrivains mythiques... Il faut dire que l’auteur a l’art d’écrire des histoires surprenantes ancrées dans leur époque. D’une plume légère et pleine d’humour, il fait surgir l’émerveillement de petits riens et accroche sans difficulté un sourire sur le visage de ses lecteurs. 

 

Un premier polar italien hors du commun 

Le bon bouquin : L’Ange gardien de Leo Giorda 

Le pitch. À Rome, au cœur du quartier San Lorenzo, le corps d’un enfant décapité est retrouvé au fond d’une poubelle. L’enquêteur Giacomo Chiesa tient le suspect idéal, qu’il fait arrêter sur le champ. Mais celui-ci, afin de prouver son innocence, fait appel à un personnage peu ordinaire : Adriano Scala, alias Woodstock. Enseignant à l’école primaire, hippie, vivant chez sa mère “provisoirement” depuis deux ans, l’enquêteur en herbe a un don : sous l’emprise de substance psychotrope, il développe tout à la fois une capacité de déduction et un sens de l’analyse formidables. Ce Sherlock Holmes farfelu offre ses services aux plus miséreux et signe déjà quelques enquêtes à son actif. 

Mais rapidement, le mystère entourant cette disparition d’enfant prend de telles proportions qu’il se retrouve contraint de collaborer avec l’enquêteur Chiesa. Interroger les bonnes sœurs des orphelinats de la ville, forcer les portes du Vatican et tester la rigidité de ses résidents... Tout est bon pour obtenir des réponses et éviter qu’un innocent se retrouve derrière les barreaux. 

Pourquoi vous allez adorer ? Avec L’ange gardien, du haut de sa fraîche trentaine, Leo Giorda livre un premier roman surprenant ! Avec Woodstock, il crée un personnage spontané, parfois maladroit, sensible à l'Humain et à toutes ces fragilités, et renouvelle le stéréotype du détective bourru. D’une écriture fine et pleine d’humour, il livre un récit d’une grande humanité et rend ainsi hommage aux classiques du genre tout en le dépoussiérant quelque peu. Le premier roman prometteur d’un auteur à suivre de près. 

 

Un confinement au cœur d’une cerisaie

Le bon bouquin : Un été à soi d’Ann Patchett 

Le pitch. Au cœur du Michigan, alors même que la Covid paralyse la planète, les Preston se retrouvent confinés dans le verger familial. Nous sommes au printemps 2020. Emily, Nell et Maisie ont déserté l’université pour rejoindre la cerisaie et prêter main-forte à leurs parents pour la récolte. Afin de couper à la monotonie, les filles supplient leur mère de leur raconter l’été de ses 24 ans. 

Ce n’est autre que le mari de Lara, lui-même acteur de cette histoire, qui a aiguisé la curiosité de ses filles quant à ce pan du passé de leur mère. C’est ainsi que cette dernière se retrouve projetée des années auparavant, à Tom Lake, alors même qu’elle partage la scène et une passion amoureuse avec le désormais célèbre acteur Peter Duke. Alors que cet été de découverte, de joie, d'amour et de théâtre se rejoue sous les yeux des filles, chacune reconsidère le monde et s’interroge sur ses propres choix. 

Pourquoi vous allez adorer ? La maison des Hollandais, Orange Amère, Anatomie de la stupeur... Ann Patchett n’en est certainement pas à son coup d’essai. Pourtant, Un été à soi donne l’impression de redécouvrir l’une des plus grandes romancières de sa génération. Dans une atmosphère apaisante, l’écrivaine brasse plusieurs décennies d’une saga familiale, emplie de tendresse et d’amour. L’écriture épurée et réfléchie sert un roman nostalgique, riche et méditatif dont on savoure chaque page, chaque dialogue. Les amours de jeunesse, la complexité des relations, le mariage et la maternité, les choix de l’existence... Tout y est dans cette petite merveille ! 

 

Un voyage poétique dans le Japon du XIXe siècle

Le bon bouquin : Le dernier thé de maître Sohô de Cyril Gely 

Le pitch. Juillet 1853. Un vent nouveau souffle sur la baie d’Edo : la flotte américaine vient de jeter l’ancre, mettant fin à la politique isolationniste qui préservait le Japon depuis toujours. En entrant dans l’ère Meiji (1868-1912),  le pays tourne le dos à la tradition des samouraïs. C’est dans cette atmosphère qu’Ibuki, fille unique d’un producteur de saké, décide de devenir samouraï, malgré les interdits liés à son sexe et l'opposition de son père. 

Travestie en homme, portant sabre de bois et kimono noir, elle traverse le pays seule. Ce voyage la guidera vers le maître Akira Sohô, un ancien samouraï qui a renoncé à la voie du sabre pour se consacrer à celle du thé, et vit retiré du monde. C’est une rencontre surprenante entre maître et disciple, entre ancienne et jeune génération, entre la sagesse du thé et la violence du sabre…  

Pourquoi vous allez adorer ? Avec Le dernier thé de maître Soho, Cyril Gely livre, sous la forme d’un joli roman d’apprentissage, un conte poétique d'une finesse et d'une élégance rare. Ibuki et le maître Sohô nous entraînent dans un voyage merveilleux au cœur des paysages du Japon et de ses traditions les plus ancestrales. On profite de sa nouvelle version poche pour le glisser au fond de son sac de plage et (re)découvrir cette fabuleuse fable. 

 

Un récit puissant sur l’héritier de l’empire Fiat 

Le bon bouquin : Gianni le magnifique de Stéphanie des Horts 

Le pitch. Qui se cache derrière le fabuleux destin de la marque Fiat ? Une famille italienne visionnaire, un héritier qui doit composer avec les enjeux politiques d’un pays en mutation, le symbole de la puissance industrielle et aujourd’hui un mythe qu’on connaît trop peu. Séducteur compulsif, passionné de vitesse, homme complexe tiraillé entre son héritage familial et ses ambitions… Gianni se révèle dans toute son humanité : l’écrivaine dresse un portrait sans concession, loin du glamour à l’italienne. 

Au détour d’une page, on a plaisir à croiser des figures légendaires tel que Jackie Kennedy, élégance faite femme, Pamela Churchill, l’amante, ou encore Marella, l’épouse discrète mais indissociable de l’histoire de Gianni. En arrière-plan, c’est tout un siècle qui défile devant nos yeux, de la montée du fascisme en Italie à la reconstruction d’un pays anéanti par la Seconde Guerre mondiale.

Pourquoi vous allez adorer ? Stéphanie des Horts aime côtoyer le beau monde et démontre un certain talent pour ce qui est de raconter le destin hors du commun et la vie trépidante de ces personnalités ultra-désirables. Jackie et Lee, Carolyn et John, Pamela, Doris… L’écrivaine a l’art et la manière de transformer les pages d’une biographie en roman palpitant qu’on a du mal à lâcher. Gianni le magnifique ne fait pas exception et nous embarque dans une folle aventure italienne ! 

Découvrez aussi Streaming, télé : on regarde quoi en juillet ? et 5 nouvelles séries à voir en juillet

écrit par

Autres suggestions

La semaine de Do It

Inscrivez-vous à notre newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter