3 nouvelles séries à dévorer à la rentrée

© Prime © HBO© Canal

Une série québécoise avec Thomas Ngijol qui nous parle de maladies mentales, la dernière série policière avec Mark Ruffalo ou encore un drame psychologique avec Robin Wright en mère surprotectrice… Parce que rentrée rime avec nouveautés, Do It vous a préparé sa short list des séries à regarder en septembre. À vos télécommandes, prêts, matez ! 

 

Empathie 

Série Empathie avec Thomas Ngijol, le 1er septembre sur MyCanal.

Pour qui ? Les empathes au grand cœur et à l’optimisme infaillible.

Le pitch. Suzanne (Florence Longpré), ancienne criminologue québécoise, se reconvertit comme psychiatre au sein de l'Institut psychiatrique Mont-Royal. Encore paumée et traumatisée par des événements passés, elle fait dès son premier jour à l’Institut la connaissance de Mortimer (Thomas Ngijol), un agent d'intervention au grand cœur décidé à épauler la médecin dans son nouveau parcours. Entre patients compliqués, collègues parfois méfiants et passé trouble, la psychiatre doit faire face à ses démons tout en faisant le maximum pour aider ceux qui ont également besoin d’aide et de soutien.

Pourquoi vous allez aimer ? Si le sujet peut s’avérer parfois dur et tabou, ici, pas de pincettes dans cette tragicomédie québécoise s’intéressant aux maladies mentales. Et c’est tant mieux ! En passant du personnage principal, Suzanne (interprétée par une Florence Longpré attendrissante et sincère) à son binôme Mortimer (campé par notre Thomas Ngijol national qu’on ne connaissant pas si tendre et touchant), jusqu’à tous ces portraits d’humains parfois réduits à des diagnostics glaçants et énigmatiques : on s’émeut, on rit, on se prend même à verser quelques larmes. Parsemée de touches d’humour, de moments humains et de tendresse, la série bascule tout de même dans des moments plus difficiles et déchirants. Au-delà de scinder simplement le rapport patient/soignant, la série dévoile les facettes de tout un chacun qui chaque jour se bat pour ne pas tomber dans l’abîme – dont Suzanne et Mortimer – et interroge notre capacité à se mettre à la place de l’autre, à le comprendre, du cas médical le plus troublant au plus discret. Pas étonnant que cette bonne surprise ait raflé le grand prix du public lors de la dernière édition du festival Séries Mania.

Empathie, le 1er septembre sur MyCanal.

 

Task 

Série Task avec Mark Ruffalo, le 8 septembre sur HBO.

Pour qui ? Les fans de Mark Ruffalo depuis 30 ans sinon rien

Le pitch. Dans les banlieues de Philadelphie, des cambriolages de particuliers font rage. Face à ces événements qui s’intensifient en nombre comme en conséquence, Tom (Mark Ruffalo), un agent du FBI, supervise une équipe spéciale pour tenter d’arrêter cette succession de crimes orchestrés par un père de famille insoupçonnable et décidément pas prêt à se faire attraper. 

Pourquoi vous allez aimer ? On lui devait déjà l’encensée minisérie Mare of Easttown, avec Kate Winslet et le beau gosse Evan Peters (American Horror Story, Dahmer). Brad Ingelsby retourne en Philadelphie pour Task, et cette fois, le créateur dégaine Mark Ruffalo et un méconnaissable Tom Pelphrey (Ozark, Love and Death) en tête de casting. Et la série saura ravir les amateurs de thrillers sombres : les scènes de tensions sont haletantes et obscures, l’ambiance est crépusculaire, et l’enquête nous tient en haleine. Si le scénario n’a rien de très neuf en soi, la série happe et passe la criminalité à l’étamine du déterminisme social : Tom Pelphrey brille particulièrement dans le rôle du criminel, père d’une famille explosée et complexe évoluant dans une banlieue ouvrière de Philadelphie. Face à lui, Ruffalo convainc autant en père désorienté qu’en superviseur d’une équipe du FBI.

Task, le 8 septembre sur HBO.

 

The Girlfriend

Série The Girlfriend avec Robin Wright, le 10 septembre sur Prime Video. 

Pour qui ? Celles et ceux qui ont du mal avec leur belle-famille.

Le pitch. Laura (Robin Wright) est une mère de famille dont la carrière accomplie, le mari aimant et le fils adoré la rendent particulièrement heureuse et épanouie. Malheur : son petit nid douillet se voit tout d’un coup chamboulé dès lors que son fils unique (Laurie Davidson) lui présente sa nouvelle dulcinée Cherry (Olivia Cooke). D’instinct, elle s’en méfie et ne se résout pas à essayer de l’apprécier. Sans raison aucune, cette bru l’insupporte et met à mal ses habitudes de mère louve qui n’avait jamais eu à partager son enfant. Les deux femmes vont alors devoir se livrer une guerre sans merci. 

Pourquoi vous allez aimer ? Ce thriller psychologique, inspiré du livre du même nom et écrit par nulle autre que la scénariste de la série Shameless Michelle Frances, s’annonce comme un des immanquables de cette rentrée ! Et pour cause : le casting solide est porté par ce tandem composé de Robin Wright (House of Cards, Forrest Gump…) en marâtre au caractère tranchant et d’Olivia Cooke (Ready Player One, House of the Dragons) en belle-fille dont les intentions sont floues. Rebondissements, retournements de situations, on ne sait plus qui croire tandis que le mystère plane sur les deux femmes, leurs agissements et leurs intentions. Les deux ne se ressembleraient-elles pas plus que prévu ? Une série plutôt addictive à se mater en un week-end. 

The Girlfriend, le 10 septembre sur Prime Video

et toujours...

 

Soleil Noir 

Soleil Noir, le 9 juillet sur Netflix.

Pour qui ? Les accros de sombres enquêtes de famille.  

Le pitch. Alba (Ava Baya), une jeune mère, fuit avec son fils son passé trouble. Elle trouve le plan parfait : devenir cueilleuse dans un prestigieux domaine floricole, en Provence, où plusieurs fois, le patron a insisté pour l’embaucher. Mais sa planque si idyllique est menacée quand le patriarche à la tête de l’exploitation trouve la mort mystérieusement. Les accusations contre elle fusent et elle devient rapidement la première suspecte. Pourtant, elle découvre dans le même temps que le patron lui a légué une partie de son héritage. Elle prend conscience d’être intimement liée à la dynastie qui gère le domaine. 

Pourquoi vous allez aimer ? Ce thriller familial s’articule dans un presque huis clos, servi par un casting au cordeau. On y retrouve l’iconique Isabelle Adjani en marâtre froide et calculatrice, Guillaume Gouix (Cassandre, Les Confins du Monde…) en digne fils chouchou ou encore Louise Coldefy (l’excentrique Clémentine de Family Business), sa sœur troublée et fragile. La jeune Alba, à qui les problèmes semblent coller à la peau, se retrouve mêlée à la riche et lugubre famille. N’étant pas forcément la bienvenue, son arrivée continue de chambouler le quotidien de la dynastie. Les secrets et aveux de la famille comme des employés du domaine sont précipités, certains plus profonds et inattendus que d’autres. Une série à binge-watcher en un week-end ! 

Soleil Noir, le 9 juillet sur Netflix.

 

Un monde meilleur

Un monde meilleur, le 14 juillet sur MyCanal.

Pour qui ? Celles et ceux qui se battent pour un monde plus juste. 

Le pitch. En Allemagne, un maire libéral et une scientifique mettent en place un programme de réinsertion révolutionnaire et total. L’objectif ? Fermer définitivement la prison de la ville et réintégrer tous les détenus dans la société. Si certains des anciens prisonniers font de leur possible pour se refaire une vie “normale”, les habitants de la ville, et surtout les victimes, oscillent entre désir de pardon et besoin de justice… voire de vengeance. 

Pourquoi vous allez aimer ? La fin du système carcéral semble proche en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où le programme Trust permet aux ex-prisonniers de sortir de leur cellule et bénéficier d’un toit, d’un travail et d’un accompagnement thérapeutique. Les politiques défendent dans un premier temps l'idée d’une réhabilitation complète à la place de lourdes sanctions, mais les consensus font vite face... Davantage centrée sur la réflexion d’un tel système plutôt qu’une critique partisane d’un camp ou de l’autre, on se prend d’empathie – inattendue, souvent – tant pour les anciens détenus que pour leurs victimes. Résolument ambigu et humain, ce scénario d’un projet humaniste (et utopique ?) debunk avec justesse les arguments et les contestations du débat sur la justice restaurative, aussi difficile qu’essentielle. Une série coup de cœur et plutôt habile dans des temps où la justice tend parfois à être injuste, personnelle, ou rendue sur place publique comme dans un tribunal à ciel ouvert.

Un monde meilleur, le 14 juillet sur MyCanal.

 

The Bear saison 4 

The Bear, disponible sur Disney+.

Pour qui ? Les fans des anciennes saisons qui ont déjà l’eau à la bouche. 

Le pitch. Carmy (Jeremy Allen White), chef aussi talentueux que torturé, cherche à élever The Bear au rang de restaurant gastronomique, rendant la tension d’autant plus palpable et anxiogène dans la saison 3. D’autant plus que son bras droit, Sydney (Ayo Edebiri), se voit proposer des postes à responsabilité ailleurs, tandis que les critiques gastronomiques restent floues et que les finances demeurent douteuses, laissant l’avenir de The Bear et de ses équipes incertain. Dans cette nouvelle saison, la survie de son resto adoré devient autant une course contre la montre qu’une quête vers une première étoile. 

Pourquoi vous allez aimer ? On embrasse comme du bon pain le retour de The Bear, cauchemar en cuisine glamourisé par les studios FX et dont la recette du succès est due à l’excellent duo Jeremy Allen White (Shameless) et Ayo Edebiri. Dans cette saison 4, les couteaux sont un peu moins tirés. Mais le compte à rebours pour la survie du restaurant est lancé, et l’anxiété des saisons précédentes perdure avec cette course contre la montre en cuisine. Néanmoins, nos chefs cuistots crient moins, Carmy semble trouver un brin de paix et de sagesse, et la série prend un tournant plus méditatif que les trois saisons précédentes. Chaque seconde compte toujours, l’immersion est toujours aussi totale et prenante, et l'approfondissement des émotions de chacun continue, après une saison 3 plus expérimentale. Celle-ci, au-delà du culinaire, pousse la réflexion sur la quête de sens et se déguste volontiers. Vous reprendrez bien une cinquième saison ? 

The Bear, disponible sur Disney+.

 

The Institute

The Institute, le 17 juillet sur HBO Max.

Pour qui ? Celles et ceux qui ont lu avec fidélité les livres du maître Stephen King.  

Le pitch. Luke Ellis, jeune génie de 12 ans, se réveille un beau matin dans un établissement rempli d’enfants. Tous se sont retrouvés ici de la même façon que Luke, et tous ont pour point commun d’avoir certains pouvoirs surnaturels de télékinésie ou de télépathie – les fans de Stephen King appelleront leurs manifestations psychiques le “Shining”. Malgré les bonnes intentions supposées de cet institut aux airs de prison dorée, les doutes planent concernant leurs objectifs. D’autant que dans la ville voisine, Tim Jamieson, ancien policier, voit sa tranquillité réduite après sa rencontre avec Luke.

Pourquoi vous allez aimer ? Le best-seller de l’année 2019 (qu’avait même dévoré G.R.R Martin en une nuit ! ) fait l’objet d’une adaptation sur le petit écran et devient LA série la plus attendue par les fans de SF et les lecteurs assidus de Stephen King. D’ailleurs, le maître de l’horreur lui-même a rejoint le projet en tant que producteur exécutif : chouette ! Un huis clos captivant entre science-fiction, fantastique et horreur psychologique, questionnant les limites du pouvoir et du contrôle, et qui fera attendre bien sagement les fans de Stranger Things dont la dernière saison arrivera dans 5 mois.

The Institute, le 17 juillet sur HBO Max.

 

La haine blanche 

La Haine Blanche, le 8 juillet sur Arte TV.

Pour qui ? Quiconque souhaite comprendre les dérives dangereuses de certaines idéologies.

Le pitch. Cette série documentaire en 3 épisodes revient sur le terrorisme d’extrême droite organisé depuis la fin du XXe siècle, faisant de plus en plus de victimes dans le monde. Comment cette violence raciste se nourrit-elle et comment la contrer ? La série revient sur moults témoignages (de victimes, de repentis, d’enquêteurs...) recueillis sur quatre continents pour comprendre ce phénomène quelque peu flippant. 

Pourquoi vous allez aimer ? Trois épisodes s’attaquent au sujet de fond qu’est la montée et le danger que représente l’extrême droite. La première partie dépeint le profil des assaillants, souvent le même : de jeunes hommes blancs, solitaires et radicalisés en ligne avec des idéologies complotistes et racistes (la théorie du "grand remplacement", ça vous parle ? ). Cette nébuleuse politique fait des minorités les boucs émissaires de leur haine et se soude autour d’une idéologie commune désormais sans frontières… Mêmes idéologies chez certains soldats actifs et retraités, qui s'organisent en réseau à l’échelle mondiale, comme en témoigne la deuxième partie. La dernière redonne espoir : face à cet essor, la résistance s’organise dans les services de contre-terrorisme autant que dans la société civile.

La Haine Blanche, le 8 juillet sur Arte TV.

 

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