© Prime Video © Universal Studios © Michel Dierickx / CrazyHorseParis
Les heures à scroller sur le catalogue de vos plateformes de streaming pendant que le dîner refroidit, c’est terminado. Do It In Paris vous facilite la vie avec une sélection aux petits oignons des meilleures sorties films du mois de juillet sur MyCanal, Max, Prime Vidéo, Arte.tv ou encore Netflix.
Wicked
Le pitch. Au Pays magique d’Oz, Elphaba (Cynthia Erivo) est un vilain petit canard que tout le monde discrimine à cause de sa couleur de peau, verte. Pourtant, c’est une sorcière puissante qui doute de ses talents uniques. Elle rencontre à l’université de Shiz la blonde et populaire Galinda, avec qui elle nouera des liens inattendus. Toutes deux partagent le même rêve : rencontrer le magicien du royaume d’Oz. Mais leurs ambitions respectives pourraient peut-être mettre à mal leur amitié…
Pourquoi vous allez aimer ? Même sans être un·e mordu·e de comédie musicale ou un Arianator, on passe tout de même un moment facile et agréable devant cette première partie de Wicked, comédie musicale reine et doublement oscarisée en 2024. Il faut dire que sa société de production, Marc Platt (La La Land, La Petite Sirène…) n’a pas lésiné sur le strass, les paillettes et les artifices. Décors grandioses, effets spéciaux de dingues, costumes étincelants… Tout y est OP pour signer un blockbuster bien ficelé. D’autant plus que le casting s’avère tout aussi affriolant : la pop star Ariana Grande, Cynthia Erivo, Jonathan Bailey (Les Chroniques de Bridgerton), Michelle Yeoh (Everything Everywhere All At Once) ou encore l’iconique Jeff Goldblum (Jurassic Park, La Mouche) ! Certains numéros musicaux happent, et c’est toujours un plaisir d’entendre à nouveau Defying Gravity, chanson culte de Broadway. Cette version grand spectacle fait de ce conte fantasy une métaphore sociopolitique qui n’ennuie pas, certes, mais qui donne tout de même et surtout envie aux cinéphiles de se remater la version 1936 du Magicien d’Oz avec la légendaire Judy Garland.
Wicked. Disponible sur MyCanal.
© Universal Studios
My Mom, Jayne
Le pitch. L’actrice Mariska Hargitay n’a que trois ans lorsque sa mère, l’actrice et ex-star des fifties Jayne Mansfield, trouve tragiquement la mort dans un accident de voiture à seulement 34 ans. Le film documentaire suit Mariska et sa fratrie alors qu’elle cherche à explorer, connaître et comprendre sa mère, sex symbol de son époque. Entretiens, photos et films de famille : la fille creuse ici l’héritage privé et public pour raconter au mieux sa mère.
Pourquoi vous allez aimer ? L’actrice star de New York Unité Spéciale Mariska Hargitay (cf l’actrice qui campe le personnage d'Olivia Benson) revient sur son passé familial personnel dans un film documentaire poignant. Car si vous ne le saviez pas, l’actrice est le nepobaby de nulle autre que… Jayne Mansfield ! Mais si, cette blonde peroxydée glamour à souhait, souvent confondue avec Marilyn… Si la folie des biopics vous a aussi assommé, misez sur ce documentaire présenté au festival de Cannes dans lequel, au-delà du portrait authentique qui se dresse de l’actrice au Q.I. de 163 qui enchaîne pourtant les rôles de sex symbol ingénu, Mariska confesse des secrets familiaux intimes et bouleversants. Un album de famille jusqu’au destin funèbre d’une actrice à la carrière courte mais prometteuse.
My Mom, Jayne. Disponible sur Max.
Heads of State
Le pitch. Sam Clarke (Idris Elba), premier ministre britannique et Will Derringer (John Cena), président américain, sont de féroces rivaux. Pourtant, quand les deux se rendent compte après une attaque en avion qu’ils sont la cible d’un ennemi étranger, les deux vont devoir se faire confiance et s’allier malgré leurs différends. Les éternels ennemis vont alors s’associer à l'agente du MI6 Noel Bisset (Priyanka Chopra Jonas) pour s’enfuir et trouver un moyen de travailler ensemble afin de déjouer une conspiration qui met le monde en péril.
Pourquoi vous allez aimer ? Dans cette comédie d’action signée par la plateforme reine du blockbuster – j’ai cité Prime Video – on joue et on pousse les clichés à fond les ballons pour offrir du divertissement pur et dur. Le trio star de ce casting musclé composé de John Cena, du sexy Idris Elba et de Priyanka Chopra Jonas fonctionne. Mais on adore surtout la dynamique des deux chefs d’états, entre un Américain m’as-tu-vu, ancienne star de ciné cliché et poussive, face au flegme britannique d’Idris Elba (qui aurait définitivement assuré en James Bond… dommage ! ). Du chaos, deux acteurs charismatiques, des explosions, des cascades, des clichés à gogo, une bonne grosse production, et tout ça par le réalisateur de Nobody : efficace.
Heads Of State, le 2 juillet sur Prime Video.
Le Crazy Horse, un cabaret nommé désir
Le pitch. Ce documentaire retrace l’histoire de l’établissement le plus libre et glamour de Paris – et même du monde entier – depuis plus de 70 ans. L’artisan de ce lieu, Alain Bernardin, a su conjuguer audace et esthétisme pour en faire le cabaret si iconique qui fait battre le cœur de Paris depuis tant d’années. À travers une multitude d’images d’archives et de témoignages, dont celui de Pascal, fils du fondateur qui aura assuré la direction jusqu’en 2005, on découvre le Crazy Horse comme si l’on sillonnait ses coulisses et ses loges…
Pourquoi vous allez aimer ? C’est un véritable emblème des nuits parisiennes où se retrouvaient les autochtones, les touristes et même une pléiade de célébrités les plus en vogue (listing non-exhaustif : on y a spotté Serge Gainsbourg, Alain Delon ou, ces derniers années, des noms comme Monica Bellucci, Cara Delevingne ou Jean Paul Gaultier). Ici, le documentaire raconte notamment le dandy visionnaire qu’était Alain Bernardin, le fondateur de l’établissement qui approche la quintessence de la liberté française. Dès le début des 60’s et 70’s, l’iconoclaste a transformé le Crazy Horse en summum de la sensualité chic. Mais après sa mort en 1994, l’histoire continue : les nuits parisiennes s’enflamment toujours, les mœurs changent, certes, mais le cabaret se réinvente en permanence, collaborant avec des grandes stars comme Dita Von Teese et même notre Queen Beyoncé.
Le Crazy Horse, un cabaret nommé désir. Disponible sur arte.tv à partir du 27 juillet.
© Michel Dierickx / CrazyHorseParis
Chaos d’anthologie : Sur l'autel d'American Apparel
Le pitch. Vous vous rappelez forcément de ces gilets à capuches colorés au zip blanc, qui déferlaient sur Paris autant que les premiers tubes de Justice. Retour sur la marque cultissime rendue famous par ses pubs hyper provocantes et ses vêtements sexy et colorés, dont l’image progressiste de l'entreprise a séduit autant les clients que les potentiels futurs employés. Mais le rêve de ces derniers de travailler dans la marque la plus en diable de l’époque tourne vite au cauchemar. Le PDG, Dov Charney, se révèle aussi charismatique que son environnement de travail est toxique. Certains employés témoignent.
Pourquoi vous allez aimer ? La série de films documentaires Chaos d’Anthologie, produite et diffusée par le géant Netflix, s’était déjà attaquée au downfall d’Abercrombie. Ce mois-ci, c’est à l’autre marque chouchoute des ados des 2000’s qu’il s’en prend. “Si vous voyez quelqu’un voler, dites-lui qu’on recrute”, fut un des slogans de l’époque où American Apparel régnait sur le marché de l'industrie de la mode. La preuve d’une communication pointue, qui passait aussi par les publicités à scandales, dépeignant Dov Charney, le fondateur de la marque, comme un innovateur. Sans doute, mais à quel prix ? Ici, le documentaire choisit un focus sur ce personnage controversé, et raconte les terribles conditions d’un management toxique. Les coulisses d’une marque aujourd’hui disparue à travers un prisme socio-économique et surtout humain, qui ferait regretter nos anciens achats.
Chaos d’Anthologie : Sur l'autel d'American Apparel, le 1er juillet.sur Netflix.
Et toujours...
Echo Valley
Le pitch. Kate (Julianne Moore), une éleveuse de chevaux esseulée dans une ferme d’Echo Valley en Pennsylvanie, peine à retrouver la paix dans sa relation avec sa fille Claire (Sydney Sweeney). Une situation qui devient d’autant plus complexe dès lors que la fille déboule chez sa mère un soir, hystérique et couverte d’un sang qui n’est pas le sien. Prête à tout pour couvrir sa fille chérie, Kate s’empêtre par amour pour sa progéniture dans de sombres secrets.
Pourquoi vous allez aimer ? À peine aperçue dans la série Netflix Sirens, que la sublime Julianne Moore (Still Alice, May December…) enchaîne un rôle de hot mom dans cette production Apple. À ses côtés, un casting 5 étoiles : Sydney Sweeney (Euphoria, Tout sauf toi…) dans le rôle de sa fille troublée et toxicomane, Domhnall Gleeson (Il était temps, Ex Machina…) en maître chanteur et même notre chouchou Kyle Maclachlan (Twin Peaks, Sex & The City…) pour incarner un père résolument plus distant. Car dans ce thriller haletant qui rassasiera les fans du genre, c’est bien la mère qui, par loyauté, par amour et par sacrifice, dépasse nombre de limites pour cacher le secret de leur enfant. Jusqu’où est-elle prête à aller ? Une atmosphère glaçante dans un décor de roman policier, une intrigue obscure, le tout produit par le géniallissime Ridley Scott (Gladiator, Alien…) : tous les ingrédients sont réunis pour nous servir un film à suspense réussi.
Echo Valley, disponible le 13 juin sur Apple TV.
Deep Cover
Le pitch. Kat (Bryce Dallas Howard), une professeure d’improvisation qui commence à douter de son talent, se fait repérer par un flic sous couverture (Sean Bean) qui lui offre le rôle de sa vie : jouer une dangereuse criminelle pour infiltrer les gangs de Londres. Ni une, ni deux, elle recrute avec elle deux de ses élèves (Orlando Bloom, Nick Mohammed) dans cette épopée qui deviendra leur meilleur et leur plus ardu exercice d’acteur ever. Puisque s’ils veulent survivre, il va falloir maîtriser l’impro à la perfection.
Pourquoi vous allez aimer ? Parce que l’humour British est évidemment le best, le réalisateur de la poilante sitcom Ghosts Tom Kingsley réalise un tout nouveau long métrage avec, au casting, le charmant Orlando Bloom (Pirates des Caraïbes, Le seigneur des anneaux), Bryce Dallas Howard (Jurassic World, La Couleur des Sentiments…) ou encore Nick Mohammad (Intelligence, Ted Lasso…) en premiers rôles ! Mais on adore surtout retrouver Sean Bean (Ned Stark de Game of Thrones) dans le rôle du flic qui pensait recruter des pros de l’impro. Le film policier trouve son humour dans l’absurdité, avec ces comédiens un poil loufoques et en difficulté professionnelle qui se retrouvent à jouer les vrais durs, entre drogues, crimes et dangers permanents. Dans cette tâche qui semble pourtant sérieuse et dommageable, les trois protagonistes profitent surtout de cette improbable mission pour perfectionner leur art, à leurs propres périls. Une comédie d’action explosive, produite par la même société de production que Men In Black… Pas si étonnant.
Deep Cover, sur Prime Video le 12 juin.
Becoming Madonna
Le pitch. Madonna en a trimé pour devenir l'icône planétaire de la pop qu’elle est aujourd’hui. Débarquée à New York en 1978 avec quasi rien en poche, elle monte peu à peu et difficilement les marches vers le succès. À travers des archives, des témoignages de proches et de collaborateurs ou encore des bandes audios récemment découvertes, ce documentaire fascinant passe en revue l'ascension de la plus glamour et sulfureuse des pop stars. De 1978 à 1992, date de sortie de son livre Sex, retour en image sur le parcours de la Madone, qui n’a pas toujours été très rose…
Pourquoi vous allez aimer ? C’est elle qui le dit : elle refuse qu’un film sur sa vie soit réalisé par des “hommes misogynes” #queen. Par conséquent, en attendant un biopic sur Madonna, on se délecte de ce documentaire qui dresse le portrait de cette figure féminine qui s’est battue contre l'establishment conservateur de son époque afin de faire trembler la pop culture et le monde entier. Coupable : on s’est tous déjà surpris à fredonner les hits mondiaux de la Material girl. Mais ce documentaire en dévoile davantage sur la femme qui a façonné l’icône. Au-delà d’être la reine absolue de la pop musique, la native du Michigan s’avère plus vulnérable, plus engagée et plus forte que ce qu’on pourrait penser. Sans édulcorer son parcours complexe, ce docu revient sur les drames et tracas personnels de la chanteuse : la perte de sa mère, son arrivée à NY avec 35 $ en poche, les années SIDA, les polémiques nombreuses autour de la star… avec des images et témoignages encore complètement exclusifs. Des drames personnels qui ont forgé sa carrière professionnelle, lui permettant d’affirmer que Bitch, she IS Madonna. Mais psst… on conseille aux fans de rester branchés : il se murmure que Netflix prendrait le relais pour un biopic façon mini-série, supervisé par Madonna elle-même… Affaire à suivre.
Becoming Madonna, sur Canal+ Docs le 2 juin à 21h
La Crise
Le pitch. Conseiller juridique et père accompli de deux enfants, Victor se réveille un beau matin et découvre, stupéfait, que sa femme est partie sans raison, le laissant seul et déboussolé. Une galère en amenant une autre, à peine arrivé sur son lieu de travail, le voilà qui se fait virer. Dans son odyssée pour trouver une oreille attentive auprès de ses proches, eux-mêmes trop occupés à gérer leurs propres problèmes, le cadre rencontre Michou, un SDF qui semble être le seul à lui donner un peu d’attention…
Pourquoi vous allez aimer ? Satire sociale puissante et intelligente, dans La Crise, tout le monde et tous les sujets en prennent pour leur grade. Cette mise en scène théâtrale d’une succession de crises économiques, sociales et humaines, dresse un portrait d’une société française déjà bien sur les nerfs. À travers la déambulation de Victor et Michou, deux losers diamétralement opposés, campés par Vincent Lindon et Patrick Timsit, on rit, on réfléchit, on relativise. Et surtout, on se rend compte que ce tableau sociologique n’a pas si mal vieilli… Entre disparités sociales, pétages de plombs, individualisme (à peine) caricaturé sur fonds de drôleries jouissives, le scénario passe à la perfection son message profond. Parmi quelques scènes mythiques, comment ne pas se rappeler de cette tirade lancée par la sœur de Victor, jouée par Zabou Breitman, drôle à souhait et manifestement girl power, ou de Maria Pacôme, en mère quelque peu libérée ? Un classique du cinéma français aux dialogues mitraillette et à l’humour sans détours, qui vaudra à la réalisatrice Coline Serreau (dont un cycle est consacré sur Arte en juin) un César du meilleur scénario original. À (re)voir absolument !
La crise, sur Arte le 25 juin à 20h55 puis disponible en replay, à l’occasion du cycle Coline Serreau.
Titan : The OceanGate Disaster
Le pitch. Le 18 juin 2023, la Terre entière a retenu son souffle : le Titan, petit sous-marin parti explorer l’épave du Titanic, ne donne plus signe de vie après seulement 2h. À bord du submersible, conçu par l’entreprise américaine OceanGate : 4 passagers dont le Français Paul-Henri Nargeolet, venus découvrir en direct live le mythique bateau qui a coulé il y a maintenant plus de 100 ans. Mais leur rêve de pouvoir admirer l’épave vire au drame. À la surface, c’est la panique aussi : les infos donnent aux passagers plus ou moins 3 jours d’oxygène avant de dépérir. Leur destin se révèle finalement beaucoup plus radical que cette mort lente : quelques jours plus tard, le monde apprend que l’engin a subi une implosion critique.
Pourquoi vous allez aimer ? Flashback en 2023. C’est le début des beaux jours mais vous êtes scotché à votre téléphone, scrollant indéfiniment pour tenter de savoir heure par heure ce qui est en train d’advenir des passagers du Titan, encore potentiellement en vie. L’histoire a fasciné la planète entière : plus aucun contact du sous-marin Titan, inventé par OceanGate pour faire fleurir le tourisme autour du Titanic. Un concept, certes, qui fait rêver les passionnés du bateau autant que les fans de Leonardo DiCaprio. Mais ce documentaire choc présente toutes les dérives de ce projet fou. Le réalisateur Mark Monroe explore pendant près de 2h comment le projet était, grosso modo, destiné à se planter. Le PDG de l’entreprise Stockton Rush, considéré par ses collaborateurs comme un psychopathe narcissique et borné, était aussi sourd à tous ceux qui avertissaient sur le risque de ce projet, notamment David Lochridge, chargé des opérations et licencié pour avoir exprimé ses préoccupations. Un docu poignant qui fait revivre ces 4 jours angoissants et qui explique au mieux les dérives d’un tourisme qu’on savait pourtant dangereux avant même de lancer cette odyssée mortelle.
Titan : The OceanGate Disaster, sur Netflix le 11 juin.
Fountain of Youth
Le pitch. Luke (John Krasinski), un passionné d’histoire désinvolte et véritable accro d’aventures et de sensations fortes, veut reprendre la quête obsessive de son père : retrouver la Fontaine de Jouvence. Banco : il tient une piste grâce à nombre de tableaux d’art. Mais pour avancer dans cette mission, il a besoin de refaire équipe avec sa sœur Charlotte (Natalie Portman) de laquelle il s’est longtemps éloigné. Dès lors, les deux anciens archéologues parcourent le monde en quête de l’extatique Fontaine de Jouvence, mais pas sans difficultés et obstacles…
Pourquoi vous allez aimer ? Ce nouveau film, blockbuster affuté d’Apple TV, est incontestablement attendu de tous. En parallèle de la sortie de sa série Mobland, Guy Ritchie (Snatch, The Gentlemen) troque ses histoires de gangster british pour un film avec au casting un John Krasinski (The Office, Le Diable s’habille en Prada…) et une Natalie Portman à la sauce Indiana Jones ! Un duo frère-soeur électrisant entre tensions et complicité qui donne la réplique à un Domhnall Gleeson (Ex Machina, Il était temps) en riche mécène qui cherche à tromper la mort et à une Eiza Gonzalez (Baby Driver, Le problème à 3 corps) prête à tout pour faire foirer le plan des binômes. S’il s’éloigne de sa zone de confort, le réal’ garde cependant sa patte entre superbes scènes de bagarres, courses poursuites et autres sauts dans le vide. Et la plateforme à la pomme n’a pas lésiné niveau moyens : les décors sont spectaculaires, le film ayant été tourné aux 4 coins du monde. Un trésor qui ne demande qu’à être révélé au grand public !
Fountain of Youth, le 23 mai sur Apple TV.
Anora
Le pitch. Le destin d’Anora (Mikey Madison), jeune travailleuse du sexe new-yorkaise, prend un tournant à 360 degré quand sa route croise celle de Ivan (Mark Eidelstein) , fils d’oligarque russe. Leur mariage précipité annonce une issue pour cette jeune femme qui s’entiche de son époux encore immature et irresponsable. Mais si Anora tient à cette union, la nouvelle fait écho en Russie et ne plaît pas à la famille d’Ivan, prête à tout pour menacer l’idylle de cette Cendrillon du 21e siècle.
Pourquoi vous allez aimer ? On ne présente plus Anora de Sean Baker, le grand sacré de 2024. Si la première partie, qui raconte la “romance” de deux jeunes adultes paumés issus de milieux opposés, sonne comme une fable des temps modernes, le réalisateur de The Florida Project interroge finalement ce glamour factice, qui tourne au drame complet dans la 2e partie du film. Critique sociale qui ne se cache pas des oligarchies et de la vente d’american dreams parfois trop édulcorés et ambitieux, cette sombre version de Pretty Woman équilibre bien le pathos et l’humour pour un résultat séduisant et sincère. L’épopée burlesque et tragique de l’héroïne, malgré quelques longueurs, passionne grâce à ce personnage éponyme, femme flamboyante et qui vit tout à cent à l’heure. Mais le climax de ce film, c’est sûrement ce final à la limite du glaçant, où le propos du réalisateur trouve brillamment son sens. Par ailleurs, on ne peut que souligner le choix de casting très juste : Mikey Maddison est indéniablement la star de ce film, et aura bien mérité ses récompenses dont l’Oscar de la meilleure actrice. Parce que, oui, on vous le rappelle, Anora, c’est tout de même 5 Oscars, 1 Palme d’Or, 2 BAFTA et 5 nominations aux Golden Globes.
Anora, le 13 mai sur MyCanal.
Nonnas
Le pitch. Après la perte de sa mère, Joe Scaravella (Vince Vaughn) cherche à renouer des liens avec ses origines italiennes, afin de panser la mort de sa mère. L’endeuillé trouve son réconfort dans la restauration, se rappelant comment sa mère et sa nonna – sa grand-mère – mitonnaient avec cœur de bons plats traditionnels italiens. Son objectif ? Partager cet amour de la cuisine, symbole de la famille et du partage, dans un restaurant. Pour cela, il engage aux fourneaux une bande de mamies des environs, délurées et profondément méditerranéennes, avec leurs recettes et leurs caractères bien trempés.
Pourquoi vous allez aimer ? Bon, d’ores et déjà, on ne peut qu’être exalté à la vue de ce casting XXL et très qualitatif : le roi de la comédie Vince Vaughn, la reine Susan Sarandon, Lorraine Bracco (Les Sopranos, Les Affranchis…), Linda Cardellini (Green Book, Dead to Me…), Joe Manganiello (Magic Mike) ou encore Talia Shire, connue pour être l’Adrian de Rocky mais aussi… la sœur de Francis Ford Coppola ! Bref, si vous ne l’avez pas remarqué, les acteurs ont tous plus ou moins un rapport à l’Italie. Cette histoire inspirée de l’histoire vraie de Jody Scaravella montre la tâche ardue de ce restaurateur qui risque tout pour démontrer que l’amour est l’ingrédient secret de chaque bon plat. Les actrices s’amusent et se révèlent attendrissantes dans les rôles de ces grand-mères qu’on aimerait tous un peu avoir : parce que, finalement, la cuisine est un pilier familial et fédérateur. On fond pour ce film qui nous donne envie de savourer un Osso Bucco ou un bon plat de pâtes carbonara (la recette originale sans crème fraîche, by the way).
Nonnas, le 9 mai sur Netflix.
Le Patient Anglais
Le pitch. En 1945, un avion s’écrase en plein désert de Libye. À son bord, le pilote se retrouve brûlé et complètement défiguré, à tel point qu’il en devient amnésique. Recueilli par une infirmière, Hana (Juliette Binoche), qui vient de perdre son être cher, l’homme grièvement bléssé se voit rapatrié par la jeune femme dans un monastère italien pour mieux se faire soigner. Peu à peu, entre lectures, visiteurs, musiques, le patient retrouve peu à peu la mémoire et son identité…
Pourquoi vous allez aimer ? Connu pour être l’une des plus belles histoires d’amour du cinéma, ce film lauréat de 9 (!!) Oscars est à voir absolument au moins une fois dans sa vie. Ça tombe à pic : ce mois de mai marque la cérémonie prestigieuse du festival de Cannes, et cette année notre French icon Juliette Binoche présidera le jury. Pour l’occas’, Francetv lui rend hommage à travers ses plus grands films. L’occasion, donc, de re-pleurer un bon coup devant ce chef-d'œuvre qui a valu à l’actrice un Oscar du meilleur second rôle. À ses côtés, une brochette d’acteur qui envoie du bois : Ralph Fiennes (Conclave, La Liste de Schindler), tout pimpant en jeune blondinet, William Dafoe (Pauvres Créatures, Spider Man), le British Colin Firth (Bridget Jones, Orgueil et Préjugés) ou encore Kristin Scott Thomas, plus séduisante que jamais en amoureuse éprise et prête à tout pour vivre sa passion. Cette adaptation très émouvante du livre éponyme laisse une trace indélébile à tous ceux qui le voient, par ses somptueux décors, mais aussi par les dynamiques des personnages complètement fusionnels. Bref, préparez vos mouchoirs pour cette romance à la croisée entre Lawrence d’Arabie et Sur La Route de Madison : de notre côté, on n’en se remet toujours pas. Et pour les cinéphiles qui souhaitent poursuivre l’expérience Binoche : France TV diffusera également Copie conforme d’Abbas Kiarostami !
Le Patient Anglais, sur France TV, jusqu’au 08/07/2025, à l’occasion du Cycle Juliette Binoche pour Cannes, à partir du 12 mai.
Dolly Parton : l’Amérique réconciliée
Le pitch. Ce documentaire retrace la carrière de la queen absolue de la country : Dolly Parton. En dressant le portrait de cette artiste majeure de la musique, également icône queer, on découvre dérrière ses artifices outranciers et superficiels que la jeune femme est d’une réelle profondeur dans ses textes et dans sa personnalité, entre paroles intimes qui touchent les sentiments de tout le monde, mais aussi textes emprunts d’enjeux sociaux (on pense à l’entêtant 9 to 5). Comment cette femme, par son optimisme charmant et ses attributs de bimbo, a su réconcilier une Amérique fracturée ?
Pourquoi vous allez aimer ? Déjà, rien que admirer pour la Sainte Dolly pendant 52 minutes, on signe. Ses plus grandes fans ? Taylor Swift, qui se réclame de son héritage, ou encore notre Queen B. On le ressent particulièrement dans son dernier album Cowboy Carter, mais on a adore aussi sa ré-interprétation du tube interplanétaire Jolene ! Et parce que c‘est une légende, Holy Dolly nous a même offert récemment un petit featuring avec la princesse de la pop Sabrina Carpenter. Mais globalement, tout le monde aime cette Mae West de Nashville. Parce que, même si l’on kiffe sa musique, l'auto proclamée Backwoods Barbie a aussi permis de mettre en place des bibliothèques pour les enfants privés de livres, des participations en 2020 au financement de la recherche sur le vaccin contre le Covid-19, ou encore son comique et iconique "Il n’y a pas que nos petits culs de blancs qui comptent" lors des mouvements Black Lives Matter. Désinvolte et explosive, cette poupée du Tennessee au plus de 3 000 chansons, role model incontournable des Drag Queens, a trimé pour en arriver à ce stade de superstar fédératrice : et c’est tant mieux pour nous et pour les fans de country music, qui se verront dédier sur Arte un mois réservé à ce style.
Dolly Parton : l'Amérique réconciliée, le 9 mai sur Arte TV.
Découvrez aussi les expos stars du printemps et les séries à ne pas louper ce mois-ci.