Amâlia, la nouvelle table gastro qui aristocratise le 11e

On connaissait plutôt le quartier République / Parmentier pour ses enseignes de street food et ses bistrots à fort potentiel ripaille. Le voici qui se pare désormais d’un nouveau spot gastronomique répondant au doux nom d’Amâlia, tenu par un couple d’Italiens au CV étoilé long comme le bras. Verdict ? Une adresse emballante à noter dans votre to-do.

 

Il était une fois deux amoureux 

Tous les deux Italiens, tous les deux aussi doués dans leur domaine, Cecilia Spurio et Eugenio Anfuso forment le nouveau power couple de la gastronomie parisienne. Elle, cheffe pâtissière, a joué de sa poche à douille dans les cuisines de Pierre Gagnaire, Guy Savoy et Yannick Alléno. Lui a aiguisé ses couteaux à L’Astrance et à L’Ambroisie. Qui dit mieux ? 

Le résultat de ce parcours hors norme s’appelle donc Amâlia (“travailleuse” en V.O. pour ceux qui parlent encore le gothique) : un restaurant définitivement racé (nappes, service, sommellerie, amuse-bouche et autres codes du chic sont de la partie) installé en plein 11e arrondissement, quartier excitant qui manquait néanmoins d’une adresse de la haute. Le décor, presque anecdotique comparé à l’élégance dans les assiettes, semble encore manquer de notes personnelles. Qu’à cela ne tienne : nous sommes venus pour en découdre avec une carte hautement prometteuse ! Pour deux personnes, demandez si possible la table face à la cuisine pour admirer le chef à l'œuvre.

 

Le confort à la sauce gastro

Au choix le soir, deux menus : le gargantuesque Grand Menu Amâlia (120 €) ou le plus raisonnable Menu Saison (80 €), dont les préludes régalent d’avance (vous nous direz des nouvelles de la bouchée de flan au parmesan). À suivre, des entrées et plats poussant à fond le curseur du réconfort et de l’élégance, tous agrémentés de la petite huile qui va bien et du jeu de texture qui fait qu’on ne s’ennuie jamais : céleri rave et champignons croquants sur leur bouillon parfumé, cabillaud nacré comme jamais, crème d’algues, couteaux à la marinière et œufs de truite ou encore selle de veau laquée, datte, harissa et amandes (folie).

On se rince la bouche avant le sucré avec un pré-dessert trop mignon réglisse, ail noir et citron, histoire de passer en douceur aux choses sérieuses : topinambour caramélisé, glace à la noisette du Piémont, praliné au café et mousse au chocolat. Vous reprendrez bien un petit four ? Ils arriveront finalement par trois ! La générosité italienne et l’exigence française n’ont jamais fait aussi bon ménage.

Ouvert du mercredi au dimanche soir, au déjeuner les samedis et dimanches. 

 

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