Les meilleures expos (gratuites !) des galeries parisiennes

© JR / Courtesy Perrotin par Claire Dorn - Mark Seliger, Britney Spears / Courtesy Marty de Montereau - Sarah Sze / Courtesy the artist and Gagosian

Pas besoin de faire la queue des heures devant les musées les plus courus de la capitale pour s’offrir un shoot de culture. Ça bourdonne du côté des galeries d’art qui présentent leurs protégé·e·s au fil d’expos ultra-inspirantes, entre les collages insolites de Sarah Sze chez Gagosian, des photographies rendant hommage à la Seine au Quai de la Photo, une exposition dédiée à Britney Spears à la galerie Les Filles du Calvaire, les accessoires sportifs revus à la sauce Yves Klein chez Artcurial et les clichés de JR à la galerie Perrotin. On vous emmène ?

 

La plus people

Le ton est donné dès que l’on entre dans la galerie Les filles du Calvaire ! Une reprise de Baby one more time de Britney Spears résonne dans les pièces pour accompagner les visiteurs pendant leur découverte de “Failures”. Curatée par le collectionneur d’art Marty de Montereau, l’exposition regroupe les créations de 15 artistes fans de la chanteuse. La consigne ? Réaliser une œuvre en s’inspirant de la vie mouvementée de leur idôle. Les liens entre leurs créations artistiques et l’icône pop sont plus ou moins évidents, laissant la place aux spectateurs de s’en faire aussi leur propre interprétation.

Aucun doute devant la sculpture de médicaments Pillar I, de Frances Goodman reflétant ses addictions, ou encore les sculptures de Julia Haumont représentant une petite fille qui pleure, symbole de l’enfance détruite de Britney à cause de la célébrité. Mais tout n’est pas sombre. Une partie de l’expo est consacrée au glamour de sa carrière musicale : tenues excentriques, paillettes et LED sont également de la partie. Une expo immanquable pour les fans de Britney !

Failures, jusqu’au 21 septembre à la galerie Les Filles du Calvaire, 21 rue Chapon, Paris 3e. Ouvert le mardi de 14h à 18h30 et du mercredi au samedi de 11h à 18h30. Entrée libre.

© Courtesy Galerie PACT - Mark Seliger, Britney Spears / Courtesy Marty de Montereau - Julia Haumont. 

 

La plus destructurée

Cet été, Gagosian invite à plonger dans l’univers destructuré et lumineux de Sarah Sze. L’artiste américaine déconstruit le monde qu’elle photographie et le recompose à sa propre manière pour cette exposition “Pictures at an Exhibition”. En entrant dans la galerie, les lumières projetées et reflétées sur l’immense installation aux images mouvantes nous immergent tout de suite dans son art. La construction déborde même de la pièce avec des objets du quotidien et fils qui s’éparpillent au-delà de la pièce principale.

À l’étage, ce sont des peintures et des collages de toutes tailles qui s’imposent. Là encore, il n’y a pas de limites : les œuvres sont reliées les unes aux autres et de la peinture en débordent coulant sur les murs façon Jackson Pollock. Avec ces collages et l’installation abondants de couleurs, Sarah Sze veut représenter le surplus d’images qui occupent notre quotidien. Des œuvres plus spectaculaires les unes que les autres !

Pictures at an Exhibition, jusqu’au 28 septembre à Gagosian, 4 rue de Ponthieu, Paris 8e. Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 18h30. Entrée libre.

©  Sarah Sze / Courtesy the artist and Gagosian

 

La plus sportive

C’est l’une des expositions liées aux Jeux olympiques à ne surtout pas manquer. Artcurial dévoile “Les Bleus rencontrent le maître du bleu” qui rend hommage à l’autre passion d’Yves Klein : le sport. Eh oui, l’artiste a été un judoka de haut niveau avant de devenir le peintre mondialement reconnu pour son bleu. Il a même obtenu sa ceinture noire et écrit un livre sur le judo !

Dans le cadre d’une vente caritative, dont les gains iront à l’association Le sport a du cœur qui aide les plus précaires à accéder au sport, les plus grands sportifs français ont fait don d’un de leurs objets personnels pour être totalement recouvert de bleu Klein. Parmi les trésors à admirer avant qu’ils ne soient vendus : le maillot de foot de Zizou, une ceinture de Teddy Riner, des gants dédicacés par le champion mondial de boxe Brahim Asloum, un ballon de basket dédicacé par Tony Parker, ou encore le masque et l’épée de Laura Flessel. Des objets exceptionnels qui ont tous été utilisés par leur propriétaire lors de compétitions, même lors de précédents J.O. !

Les Bleus rencontrent le maître du bleu, jusqu’au 26 juillet à Artcurial, 7 rond-point des Champs-Elysées Marcel Dassault, Paris 8e. Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 18h. Entrée libre.

© Nicolas le Provost - Harry Shunk and Janos Kender J.Paul Getty Trust - Charles Wilp BPK, Berlin. 

 

La plus street art

C’est THE exposition à ne pas manquer cet été. JR, le photographe au panama et lunettes de soleil noires, présente sa nouvelle exposition à la galerie Perrotin. Avec “Dans la lumière”, il dévoile les secrets derrière son œuvre gigantesque Chiroptera accrochée sur la façade de l’Opéra Garnier en septembre dernier, représentant une caverne s’ouvrant sur un passage de roches et de lumière, ainsi que le ballet-performance qui accompagnait la toile. Le thème ? L’allégorie de la caverne de Platon. Pour ceux qui ont séché leurs cours de philo, cette métaphore représente l’ignorance de l’homme enfermé dans ce qu’il pense être la réalité.

Aujourd’hui, JR transpose Chiroptera sur une cinquantaine de dessins, des photographies, des encres et un film pour découvrir d’un autre œil cette œuvre et cette performance. Tout tourne autour de la métaphore de la caverne, interrogeant nos perceptions du monde et la façon dont l’art le nourrit. Ombre ou lumière, réalité ou illusions, chaos ou harmonie : JR joue avec nos perceptions. Pépite !

JR, Dans la lumière, jusqu’au 27 juillet à la galerie Perrotin, 76 rue de Turenne, Paris 3e. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h. Entrée libre.

© JR / Courtesy Perrotin par Claire Dorn. 

 

La plus parisienne

Tellement jolie, elle m’ensorcelle”, chantent Vanessa Paradis et M sur la Seine. La rivière parisienne a toujours inspiré les artistes et le Quai de la Photo réunit justement plus de 80 photographies dont le modèle est la Seine avec deux expositions inédites : “Rive droite, rive gauche” et “La Source”. La première dévoile des photographies datant de la deuxième moitié du XIXe siècle aux années 1960 pour découvrir l’évolution de cet emblème parisien comme on ne l’a jamais vu auparavant : les traditionnels bouquinistes, les péniches, les cafés parisiens, ou, plus anciens, les barbiers, les cochers et les bassins de la Samaritaine où s’affairaient toutes les classes sociales au bord des quais.

Sur la terrasse extérieure du centre d’art flottant, le photographe Frédéric Stucin a créé un parcours onirique qui mêle réel et imaginaire. Il s'intéresse à retracer l'histoire de la source de la Seine jusqu’à l’ère Séquanien à travers les habitants des berges. Avec ces deux expositions, la Seine se révèle !

La Seine, la Seine, jusqu’au 8 septembre au Quai de la photo, 9 port de la gare, Paris 13e. Ouvert du dimanche au mercredi de 12h à 1h et du jeudi au samedi de 12h à 2h. Entrée libre.

© Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet - Hasselblad H4D - © Maurice-Louis Branger / Roger-Viollet

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