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5 expos à visiter gratuitement dans les galeries parisiennes

Galleries Paris

Pas besoin de faire la queue des heures devant les musées les plus courus de la capitale pour s’offrir un shoot de culture. Ça bourdonne du côté des galeries d’art qui présentent leurs protégé·e·s au fil d’expos ultra-inspirantes : photographie, peinture, minimalisme ou esthétique pop, on vous emmène ?

 

H Gallery

Hélianthe, galériste pétillante et passionnée, vient d’ouvrir pignon sur la rue Chapon. Pour ce tout neuf lieu de travail, cette pro de l’art souhaitait garder un charme parisien, avec des poutres apparentes typiques du vieux-Paris. Dans une rue passante à deux pas de Pompidou, elle en fait le lieu idéal pour défendre ses artistes. Pari réussi : le lieu est ca-non.

Pour son inauguration, la galerie ne fait pas les choses à moitié et s’offre une exposition sur le dévoilement réalisée par la curatrice Amélie Adamo, déjà à l'œuvre de l’immense rétrospective accordé récemment par le MO.CO. sur la peinture figurative. L’expo “Dé-voiler” mélange les artistes chouchous d’Amélie et d’Hélianthe, en écho au thème du dévoilement, propice pour une inauguration de galerie : on y retrouve des peintures sublimes sur les thèmes de l’eau, du voilage, de l’écran qui révèlent la passion de la galériste.

“Révéler”, c’est d’ailleurs le verbe qui définit le mieux cette galerie défricheuse, en visibilisant des artistes inconnus en France et en mettant en avant la création des artistes - femmes (qui composent 60 % de la galerie !), souvent minime dans les lieux d’art.  Une véritable niche de passionné·e·s ouverte à tous·tes et qui souhaite soutenir à fond des artistes contemporains de talent. Le kif !

H Gallery, 39 rue Chapon, Paris 3e. 01 48 06 67 38. Exposition du 17 mars au 15 avril 2023, ouvert du mardi au samedi de 13h à 18h.

© Courtesy H Gallery, Paris.

 

Not a Gallery - La Réserve

Not a Gallery, le Q.G. arty de Natacha Dassault, ouvre sa version 2.0 avec NAG - La Réserve au cœur du coquet 16e arrondissement. Dans un cadre intimiste “comme à la maison”, la galerie se veut un véritable lieu de vie proposant des previews de ses expositions hors-les-murs futures (dont le PAD qui commence le 29 mars), avec une installation léchée qui nous plonge dans l’univers des artistes présentés.

L’A.D.N. de NAG ? Proposer une expérience plurielle à ses client·e·s, où tous les objets (peintures, céramiques, sculptures, mobiliers design) sont à la vente. La galerie possède même un coin boutique où l’on trouve des objets d’art accessibles et des beaux livres. En ce moment, le lieu met en avant les peintures méditatives d’Alexandre Valette ainsi que les céramiques marines de Michèle Jarnoux ou celles japonisantes de Karen Swami pour offrir une expérience contemplative hyper ressourçante.

Le truc en plus ? La fameuse “réserve”, un espace entièrement ouvert au public où sont entreposées les œuvres de NAG et ses prochains accrochages : comme un behind the scenes avant les grands rendez-vous des professionnel·le·s de l’art !

NAG La Réserve, 21 rue de Longchamp, Paris 16e, 01 85 73 19 45. Exposition “Perception” à partir du 10 mars, ouverte du mardi au samedi de 11h à 18h.

© Pierre Landrieux

 

Thaddaeus Ropac

On raffole de Thaddaeus-Ropac, dont les allures d’atelier, le cadre brut et les grands espaces permettent une déconnexion totale à l’écart du brouhaha du Marais. En ce moment, la galerie propose des expos particulièrement contemplatives, à commencer par les œuvres de l’artiste londonienne la plus hype du moment, Megan Rooney, poétesse, performeuse et spécialiste en peintures murales. Dans son expo “Flyer and the Seed”, elle explore les limites de la couleur, superpose les couches et multiplie les gestes, proposant une peinture lumineuse, apparaissant comme un véritable espace de liberté. Bluffant !

L’artiste Wolfgang Laib, sculpteur, peintre et poète allemand de renommée nationale, s’empare quant à lui de l’étage avec ses sculptures en cire d’abeilles et ses toiles minimalistes rappelant les couleurs de ces insectes. En proposant des traits simples, des couleurs pures et des formes arrondies, l’artiste présente une œuvre très soignée et assez conceptuelle, en écho à des civilisations anciennes, qui réapparaissent dans son travail.

Une galerie must-do à re-re-re-découvrir absolument en ce moment avant une promenade dans le quartier Marais (en manque d’inspis ? Redécouvrez nos adresses préférées dans le Marais).

Thaddaeus Ropac, 7 rue Debelleyme, Paris 3e, 01 42 72 99 00. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h.

© Thaddaeus Ropac - Megan Rooney / Thaddaeus Ropac

 

Polka Galerie

De prime abord, Polka Galerie a de quoi interroger : une simple pièce bleue, avec quelques photos. Mais encore ? Attendez quelques secondes que le libraire vous révèle son secret : une porte en face de l’entrée qui s’ouvre sur une jolie cour où se cache la véritable Polka Galerie. Waouh !

C’est sous une magnifique verrière que se cachent les expositions de Polka Galerie, monomaniaque de la photographie. En ce moment, la galerie met en avant le travail de Bruce Gilden dans “The Circuit: le photographe, en immersion au sein de la communauté afro-américaine éponyme, propose des photos frontales, aux couleurs criardes de cette confrérie de motards engagés dans les luttes #BlackLivesMatter. Accepté dans cette famille agrandie, Bruce Gilden en suit les membres partout, dans les mariages, enterrements, bagarres et bikini-washing du groupe. Le résultat ? Des photos en gros plans qui heurtent franchement.

Après ce premier accrochage, on ne loupe pas le travail de Philippe Chancel au sous-sol : une place bien choisie pour le photographe qui souhaite tirer son·sa spectateur·ice du bas vers le haut avec son expositionWelcome to Paradise. Dans ce tirage, Philippe Chancel, qui avait déjà fait ses preuves avec son sublimissime projet Datazone, propose des clichés du monde entier où se mêlent paysages verdoyants et désastres écologiques, villas luxueuses, portraits de dictatures et d’immigration avec un regard profondément humaniste. Un artiste qui nous promet encore bien des surprises, à redécouvrir en ce moment.

Polka Galerie, 12 rue Saint-Gilles, 75003 Paris, France, 01 76 21 41 31. Expositions du 10 Mars au 6 mai, ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h. © Grégory Copitet - Philippe Chancel / Polka Galerie

 

Galerie Echo 119

Anciennement complémentaire de la galerie Taka Ishii, la galerie &co 119 devient Echo 119 en 2020 et élargit sa programmation aux photographes du monde entier en proposant toujours un travail qui questionne le médium de la photographie.

En ce moment, la galerie accueille le jeune et talentueux Elliott Verdier, photographe français qui revient avec une expo bouleversante “Reaching for dawn”, entièrement photographiée à la chambre. En discutant avec l’artiste, on apprend que la chambre photographique implique un temps de pose long, qui nécessite une grande confiance avec les personnes photographiées. Il faut dire qu’Elliott est parti à la rencontre des habitant·e·s du Libéria et de son paysage, pour évoquer dans ses clichés le traumatisme de la guerre civile. Sans être explicatives, crues, violentes ou trop esthétisées, ceux-ci posent un regard rempli de profondeur sur l’histoire du Libéria, en lui donnant une densité singulière, tout en nous incitant à s’intéresser à ce sujet.

Pour refaire son stock de belles images, on n’hésite pas à faire un tour à la librairie de la galerie, qui contient plusieurs centaines d'ouvrages, notamment sur la photographie japonaise.

Galerie Écho 119, 119 rue Vieille du Temple, Paris 3e, 09 70 97 59 18. Exposition “Reaching for Dawn” d‘Elliott Verdier du 16 mars 20 mai, ouvert du mercredi au samedi de 11h30 à 19h.

© @galerieecho119 - Elliott Verdier / Galerie  Écho 119 

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