Pas besoin de faire la queue des heures devant les musées les plus courus de la capitale pour s’offrir un shoot de culture. Ça bourdonne du côté des galeries d’art qui présentent leurs protégé·e·s au fil d’expos ultra-inspirantes, entre des clichés rock de Mick Jagger à la Galerie de l’Instant, une collection de bijoux proposée par Francéclat, une rencontre entre Steve McCurry et Marc Riboud à la Polka Galerie ou un retour aux années 30 avec Boris Lipnitzki. On vous emmène ?
La plus rock
“I got the moves like Jagger !” chantent les Maroon 5. Depuis la création des Rolling Stones, Mick Jagger est une source d’inspiration pour les artistes, notamment des photographes dont certains clichés sont exposés à la Galerie de l’Instant. Après une première exposition dans la galerie de Nice à l’occasion des 80 ans de Mick Jagger en juillet dernier, elle se délocalise en plein Marais et se renomme “Time is on my side”.
Quelques 40 photographies sont présentés sur les murs et le sol de cette petite galerie : des années 60 avec des photos du jeune Mick Jagger à Londres prises par Terry O’Neill ou Gered Mankowitz, en passant par le mariage avec Bianca au début des années 70 et la période française du groupe de rock à la Villa Nellcôte à Villefranche-sur-Mer, jusqu’aux années 80 avec Jerry Hall, couple iconique immortalisé par Norman Parkinson. Un must pour les fans des Rolling Stones.
Time is on my side, jusqu’au 10 décembre à la Galerie de l’instant, 46 rue de Poitou, Paris 3e. Ouvert le lundi de 14h à 19h, du mardi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de 14h30 à 18h30. Entrée libre. Informations en ligne.
© Dominique Tarlé - La Galerie de l’Instant
La plus bling
Or, platine, argent, diamant, pierres précieuses… Francéclat, alias le Comité professionnel de développement économique de l’Horlogerie, de la Bijouterie-Joaillerie et des Arts
de la Table, dévoile les coulisses de la fabrication des plus beaux bijoux. L’exposition “Secrets de bijoux” met en avant le savoir de la bijouterie-joaillerie en exposant 250 pièces uniquement de marques françaises dont Poiray, Copin, Christophe Lhote ou encore Mathon Paris.
Au programme ? Des explications et des démonstrations des étapes de la fabrication d’un bijou, du sertissage au polissage en passant par l’impression 3D - le nouvel eldorado des bijoutiers -, l’histoire derrières les bagues, les bracelets et les colliers exposés. Notre coup de cœur : la sensibilisation à la gemmologie avec une incroyable collection de diamants et pierres de couleur, minérales et organiques. Une merveille pour les yeux !
Secrets de Bijoux, du 10 au 19 novembre au Réfectoire des Cordeliers, 15 rue de l’École de Médecine, Paris 6e. Ouvert tous les jours de 11h à 19h. Entrée libre. Informations en ligne.
© Signe particulier
La plus voyageuse
L’un est un photographe américain, l’autre est un photographe français. Mais qu’est-ce qui les réunit à part leur médium ? Marc Riboud et Steve McCurry ont tous les deux parcouru plusieurs fois la route de l’Orient, à des périodes différentes, et ont capturé des moments de leurs voyages. La Polka Galerie fait dialoguer pour la première fois ces deux maîtres de la photographie le temps d’une exposition événement.
“Sur la route d’Orient. Marc Riboud et Steve McCurry” révèle notamment les différences entre les clichés des deux photographes. La plus évidente est que le Français photographie uniquement en noir et blanc, tandis que McCurry capture les couleurs de l’Asie. Ce qui les distingue est la vision de cette région : McCurry photographie un Orient beaucoup moins idéalisé que chez Riboud, à la suite des ravages de la guerre en Afghanistan et de la mondialisation. Le crush de Do It : “Afghan Girl with Hands on Face,1984” dont le regard continue de nous émouvoir. Un chef-d'œuvre qui mérite à lui seul le déplacement.
Sur la route d’Orient. Marc Riboud et Steve McCurry, du 10 novembre jusqu’au 20 janvier 2024 à la Polka Galerie, 12 rue Saint-Gilles, Paris 3e. Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h. Entrée libre. Informations en ligne.
© Steve McCurry / Courtesy Polka Galerie
© Marc Riboud / Marc Riboud au MNAAG / Courtesy Polka Galerie
La plus “années folles”
Au 109 rue du Faubourg-Saint-Honoré, dans le 8e arrondissement de Paris, se trouvait le studio du photographe Boris Lipnitzki. Il y aura développé plus d’un million de négatifs et de tirages ! Pour l’exposition “Boris Lipnitzki, un photographe russe chroniqueur du Paris des années 30”, la Galerie Roger-Viollet a pioché dans cette immense collection 76 clichés qui reflètent l’atmosphère des décennies 1920 et 1930.
De confession juive, Boris Lipnitzki est arrivé à Paris au début des années 1920 après avoir fui l’Ukraine. De fil en aiguille, il fait la connaissance du couturier Paul Poirier, dont il doit photographier les collections, puis se lance dans les portraits d’aristocrates et ouvre son studio. Les plus grandes célébrités des années folles se pressent pour avoir leur portrait immortalisé par Boris Lipnitzki : Pablo Picasso et Marc Chagall devant leurs toiles, Igor Stravinski avec son piano, Colette dans son institut de beauté, André Breton dans son bureau, Edith Piaf et son accordéon, Joséphine Baker aux Folies Bergère ou encore Coco Chanel dans son atelier de la rue Cambon. Un extraordinaire retour dans le temps !
Boris Lipnitzki, un photographe russe chroniqueur du Paris des années 30, jusqu’au 20 janvier 2024 à la Galerie Roger-Viollet, 6 rue de Seine, Paris 6e. Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h. Entrée libre. Informations en ligne.
© Boris Lipnitzki / Roger-Viollet
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