5 bons polars à dévorer au mois de juin

Les meilleures livres à lire en juin

© Only Murders in the Building, Hulu

On veut du frisson ! Intrigue haletante, personnages authentiquement flippants, retournements de situation, fin rocambolesque... Et si on se trouvait une jolie place au soleil pour dévorer ces quelques nouveaux polars triés sur le volet ? La première enquête imaginée par Loriano Macchiavelli enfin traduite, un énième livre pour la reine du polar Camilla Lackberg, l’histoire d’une inconnue prête à venger un mari dont la femme est infidèle... Zoom sur 5 enquêtes authentiquement flippants qui vont vous retourner le cerveau en deux temps, trois mouvements.

 

Erica Falck fait équipe avec son mari

Le bon bouquin : Le nid du coucou de Camilla Lackberg 

Pour qui ? Les addicts aux thrillers suédois et aux enquêtes de la désormais célèbre Erica Falck.

Le pitch. Nous sommes en octobre et une tempête fait rage à Fjällbacka. Le célèbre auteur Henning Bauer, lauréat du prix Nobel de littérature, et sa riche épouse Elisabeth célèbrent leurs noces d'or sur une petite île au large de la ville, lorsque celui-ci se fait agresser violemment. Le lendemain, le photographe Rolf Stenklo est retrouvé assassiné dans son showroom. 

Patrik Hedström, à qui l’enquête a été confiée, fait du sur-place à Fjällbacka tandis que sa femme, Erica Falck, fouille les photographies de Rolf et déterre ce qui semble être un coldcase : la vieille histoire du meurtre d’un transsexuel Lola à Stockholm dans les années 80. Au fur et à mesure qu’elle s’immerge dans cette affaire, il semble flagrant que les différentes agressions sont liées, et que de vieux démons projettent péchés et noirceur sur le présent. L’enquêtrice se retrouve plongée au cœur d’une quête aux airs de film noir et d’un mystère qui fait pleinement écho à des sujets d’actualité.

Pourquoi vous allez adorer ? Il ne semble plus nécessaire de présenter Camilla Lackberg, reine inconditionnelle du polar suédois, à qui l’on doit déjà Le Tailleur de pierre ou encore La Faiseuse d’anges. Dans son premier roman, La Princesse des glaces, l’auteure écrivait : “Il faut faire preuve d'un peu d'excentricité pour être intéressant. Sinon, on n’est qu’une triste vieille bique”... et elle n’en a jamais manqué tant son imagination semble sans limite. L’auteure a l’art et la manière de piquer notre curiosité et de nous tenir en haleine jusqu’aux toutes dernières pages. Le must ? Le développement de ces deux enquêtes indépendantes mais intrinsèquement liées permet au lecteur de disposer de toutes les informations nécessaires afin de pouvoir former ses propres théories. 

 

 

Une justicière des temps modernes

Le bon bouquin : Ceux qu’on tue de Peter Swanson

Pour qui ? Les adeptes de ce maître du polar moderne, qui ont envie d’un vrai bon thriller psychologique.

Le pitch. Imaginez-vous rencontrer une personne tout à fait sympathique. Après quelques cocktails, vous finissez par lui avouer l’échec de votre mariage, les infidélités de votre moitié et les envies de meurtres qui vous torturent parfois l’esprit. Cette personne que vous venez de rencontrer il y a quelques instants vous propose de vous aider à tuer la cible de vos pulsions. Stupeur et tremblements ! 

C’est ce qui arrive à Ted lorsque, sur le vol de nuit Londres-Boston, il fait la rencontre de la mystérieuse Lily Kintner. Le mantra de la jeune femme ? Toutes personnes mauvaises méritent de mourir et elle n’en est pas à son coup d’essai… Ce qu’elle s’est bien gardée de dire à Ted. Une tueuse freelance, un couple aux bases branlantes, un amant crédule et un policier qui souffre d'un problème relationnel avec les femmes… Le must ? Ils se traquent et ont tous une bonne raison de tuer quelqu’un.

Pourquoi vous allez adorer ? Peter Swanson adore faire monter la tension ! Il manie avec aisance la psychologie des personnages, qui sont esquissés avec soin au fil de chapitres assez courts ne laissant aucune minute de répit. L'auteur de polars, à qui l'on doit déjà Huit crimes parfaits et Vis-à-vis, nous plonge ici dans un monde où la préméditation de meurtres est excitante. Atmosphère quelque peu angoissante, action menée tambour battant, situations complètement grotesques, rebondissements en veux-tu en voilà, Peter Swanson nous sert la recette parfaite d’un bon polar, du moins celui qui libère l’esprit et nous tient éveillé jusqu’au bout de la nuit. 

 

La croisade de Personne

Le bon bouquin : Ceux qui méritent de mourir de Carlos Salem 

Pour qui ? Les lecteurs de thrillers hispaniques avides de dévorer un polar sanglant.

Le pitch. Un mystérieux tueur en série sévit au cœur de Madrid. Son mode opératoire ? Il tue ses victimes puis enroule leur visage dans du film alimentaire comme pour faire disparaître leur identité, avant de laisser sur le corps un mot, comme une signature : “Mon nom est Personne”. Son motif ? Il tue toutes personnes qui, à ses yeux, méritent de mourir et notamment celles ayant échappé à la justice grâce à des vices de procédure. Lorsque celui-ci s’en prend à l’un des banquiers les plus puissants du pays, ses crimes sont rendus publics et son identité se voit menacée. 

Severo Justo, un flic suicidaire et ancien prêtre, est mis sur l’enquête. Ni une ni deux, celui-ci s’entoure des meilleurs, deux enquêteurs qui ne peuvent pas se piffrer, un jeune flic sans expérience, une mémé hackeuse et une psychiatre souffrant de troubles de la personnalité. Ensemble, ils forment la Brigade des apôtres de Severo Justo. Ils le savent : s'ils veulent stopper ce criminel avant qu’il ne frappe de nouveau, ils vont devoir faire vite, surtout lorsque les communautés sur les réseaux sociaux s’en mêlent. 

Pourquoi vous allez adorer ? Écrivain, poète, journaliste, mais aussi avant ça libraire, concierge d’hôtel, speaker à la radio et pizzaïolo… Si Carlos Salem a beaucoup de cordes à son arc, son talent réside sans hésitation dans l’écriture et dans l’invention d’histoires. Cet auteur argentin s’est notamment déjà fait remarquer avec La dernière affaire de Johnny Bourbon et Nager sans se mouiller. Peut-être l’un des meilleurs auteurs de polars hispaniques de sa génération. L’humour si particulier, la trame bien ficelée, un rythme soutenu qui ne laisse pas de temps mort : Carlos Salem signe ici le début d’une longue série d’enquêtes pour la Brigade des apôtres de Severo Justo… du moins on l’espère. 

 

Un huis clos 100 % féminin

Le bon bouquin : La maison sur la falaise de Christopher Brookmyre

Pour qui ? Les nostalgiques d’Agatha Christie qui aiment le polar à ses débuts et les intrigues classiques.

Le pitch. Un manoir luxueux sur une île isolée d’Écosse, huit femmes venues célébrer l'enterrement de vie de jeune fille de l’une d’elles : cette escapade semble idyllique. Si seulement toutes les protagonistes choisies pour la fête se connaissaient entre elles et étaient en bon terme, si seulement l’alcool n’avait pas coulé à flot et délié les langues et si seulement l’une d’elle n’avait pas trébuché sur le cadavre du cuisinier. 

Alors que le séjour vire au cauchemar, que les secrets s’accumulent et que l’atmosphère devient angoissante, les huit femmes se rendent vite compte que le danger peut venir tant de l'extérieur mais plus certainement de l'intérieur du manoir. Coupées du monde, seules âmes qui vivent sur l’île, sans réseau et avec un usage du Wifi très limité, et alors que les cadavres se multiplient, elles vont devoir se débrouiller seules pour résoudre les mystères entourant ce séjour. 

Pourquoi vous allez adorer ? Décidément la reine, si ce n’est même la créatrice du genre, Agatha Christie ne cesse d’inspirer. Christopher Brookmyre (Les Ombres de la toile et L’Ange déchu) s’inspire du plot de Dix petits nègres et lui rend hommage. Avec La maison sur la falaise, l’auteur renouvelle le genre et tient le lecteur en haleine jusqu’à la fin. En donnant une voix à chacune des protagonistes, il tisse une toile complexe de relations interpersonnelles et de secrets bien gardés, sans toutefois perdre son lecteur. Suspicion, méfiance, paranoïa, rebondissements et autres révélations inattendues sont les maîtres mots de ce polar qui vous tiendra éveillé jusqu’au fin mot de l’histoire. 

 

Un polar italien coup de cœur

Le bon bouquin : Les jours de la peur de Loriano Macchiavelli 

Pour qui ? Les amoureux de littérature italienne en quête d’un thriller qui change de l’ordinaire.

Le pitch. Bienvenue dans le Bologne des années 70. Entre les attentats, les guérillas urbaines, les guerres de gangs et autres révoltes estudiantines, la ville, comme son pays, connaît des temps sombres. En haut d’une colline surplombant la ville, un attentat meurtrier détruit un centre de transmission de l'armée, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés. 

En poste dans la police locale, c’est à Sarti Antonio que l’enquête est confiée. Handicapé par une colite gênante, un acolyte maladroit et un supérieur imbu de lui-même persuadé d’avoir toujours raison, le sergent connaît quelques difficultés à mener à bien son enquête. Un coupable idéal, étudiant gauchiste, est arrêté rapidement. Pourtant, Sarti sait bien que la vérité est ailleurs. Le milieu de la prostitution pourrait avoir joué un rôle décisif afin de couvrir les mauvaises actions de quelques terroristes mal intentionnés.

Pourquoi vous allez adorer ? Alerte coup de cœur ! Voici venu en France un auteur italien qui connaît un grand succès dans son pays natal, notamment pour son personnage haut en couleur auquel il a dédié une petite trentaine de romans. Si Loriano Macchiavelli a défrayé la chronique dans les années 1970 pour sa critique à peine camouflée de la police de Bologne, il brille surtout pour son talent à rédiger des polars engagés. À travers Sarti Antonio, il dévoile la triste vérité de cette ville et, par là, un pan de l’histoire italienne. Le récit se révèle une course poursuite captivante et superbe d'exploits narratifs. Tantôt sérieux et tragique, tantôt comique et cynique, Loriano Macchiavelli livre un récit d’une grande richesse. Brillant ! 

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Tempête sur Kinlochleven de Peter May

2050. Entre le changement climatique, la perturbation des courants océaniques et des terres devenues quasi polaires, vivre en Écosse s'avère désormais difficile. Lorsque le corps d'un journaliste d'investigation est retrouvé dans un tunnel de glace des Highlands, Cameron Brodie, un flic solitaire de Glasgow, n'hésite pas à faire le déplacement. Peter May, à qui l'on doit La Trilogie Écossaise, ne serait pas cet auteur de génie s’il ne dressait pas avec autant de bienveillance le portrait de ses personnages. Ici, on découvre un homme meurtri par le silence qui s'est installé entre lui et sa fille depuis près de 10 ans, et qui est prêt à tout pour la revoir avant de mourir. Dans cette ambiance apocalyptique, les lieux déserts sont malmenés par la nature qui se déchaine, les cadavres s'amoncellent et la violence côtoie de près l'angoisse.

 

La première enquête de la mystérieuse Frankie Elkin

Le bon bouquin : L'été d'avant de Lisa Gardner 

Pour qui ? Les amateurs d’enquêtes menées tambour battant par une enquêtrice au caractère bien trempé

Le pitch. Bienvenue à Mattapan, un quartier difficile du nord de Boston. Trafic de drogue, faux billets et falsification de papiers d’identité : ici le trafic est monnaie courante. Angélique Badeau, une jeune Haïtienne, débarquée comme beaucoup d’autres après le tsunami qui a ravagé l’île, disparaît mystérieusement. Mais pourquoi une lycéenne sérieuse, avide d’une vie meilleure pour elle et son petit frère, ne rentre-t-elle pas à la maison ? 

Frankie Elkin s’est donnée pour mission de retrouver des personnes disparues que la police et leurs proches ont cessé de chercher. Lorsqu’elle débarque à Boston, onze mois se sont écoulés depuis la disparition d’Angélique. Elle relance l’affaire, se frotte sans mal à l’opposition de la police et à la méfiance de la population du quartier, qui voit d’un mauvais œil l’arrivée d’une blanche venue fouiner dans leurs histoires. 

Pourquoi vous allez adorer ? Lisa Gardner est, depuis longtemps, passée maître en matière de polar bien ficelé. L’auteure, à qui l’on doit Sauver sa peau ou La Maison d’à côté, a l’art et la manière de mettre en avant des protagonistes féminines ultra-badass. Après la commandante D.D. Warren et la détective privée Tessa Leoni, voici venu Frankie Elkin, une enquêtrice en herbe qui s'est spécialisée dans les cold cases qui touchent les minorités. Le suspense monte crescendo, le livre se fait plus sombre et s’avère difficile à refermer. Le must ? L’été d’avant n’est que le premier volet d’une série d’enquêtes menées par Frankie Elkin.

 

Une disparition sur l’Île de Ré 

Le bon bouquin : Un soir d'été de Philippe Besson 

Pour qui ? Les nostalgiques des années 80, en quête d’un bon polar qui leur rappellera des bons souvenirs.

Le pitch. "Il y avait eu de l'optimisme, de l'entrain, de la gaieté. Il y avait eu de l'insouciance, de l'indolence, un laisser-passer, un lâcher-prise." Pourquoi faut-il que les histoires finissent mal ? Tout s'annonçait pourtant bien cet été là : la chaleur du soleil sur les peaux, l'odeur saline de la mer sur les maillots de bain mouillés, la fraîcheur de la bière sirotée après une journée à ne rien faire. 

Sur les routes de l'Île de Ré, entre Rivedoux et Saint Martin, Philippe Besson nous emmène à travers l’un des souvenirs les plus marquants de son adolescence. Philippe, son ami d'enfance François, Christophe, Nicolas, Alice et son frère Marc : tous formaient une bande que rien ne semblait pouvoir ébranler. Tout sauf la disparition de l'un d'eux. C'est là que tout bascule.

Pourquoi vous allez adorer ? Philippe Besson, à qui l’on doit En l’absence des hommes et plus récemment Ceci n’est pas un fait divers, livre ici un roman quasi autobiographique. En effet, il s’inspire d’une histoire vécue, lors de ses vacances au milieu des années 80. D’une écriture délicate, l’auteur capte ces moments de simplicité, conte ces journées d’été à ne rien faire et laisse le malaise s’installer doucement alors que le lecteur comprend que quelque chose de grave est sur le point de se produire. Avec sensibilité, nostalgie et mélancolie, il nous ramène dans les années 80, à ces vacances et aux premiers émois des 18 ans. 

 

Une nouvelle enquête chez les fous pour Stephen King

Le bon bouquin : Holly de Stephen King 

Pour qui ? Les accros d’épouvante et de thrillers psychologiques qui font froid dans le dos.

Le pitch. Rien n’est plus maléfique que ce qui pourrait réellement survenir. Dans ce récit, en pleine crise du coronavirus, la réalité est presque plus effrayante que la fiction. Bienvenue chez les Harris, couple octogénaire d’anciens professeurs d’université, l’un en biologie et l’autre en littérature. Emily et Rodney sont occupés à profiter de leur retraite lorsque des disparitions mystérieuses de jeunes gens se produisent dans leur quartier. 

Lorsque le vélo de Bonnie Dahl est retrouvé, l’enquêtrice Holly Gibney accepte de reprendre du service pour que justice soit faite. Elle est bien loin de se douter ​​qu’elle plongera dans ce que l’être humain est capable de pire, là où l’épouvante n’a pas de limite. Quels secrets inavouables cachent les murs tapissés de livres des époux Harris ? Ne vous y trompez pas, les criminels sont démasqués dès les premières pages : ce qui intéresse notre roi de l’horreur, c’est bien plutôt la force de la folie humaine…

Pourquoi vous allez adorer ? Après des centaines et des centaines de romans, nouvelles et autres récits d’horreur, le roi du surnaturel délaisse totalement le fantastique et livre ici un pur roman policier. On retrouve avec plaisir l’enquêtrice Holly, héroïne récurrente de la trilogie Hodges mais aussi présente dans L’outsider. Si l’écrivain semble emprunter son phrasé aux romans pour adolescents, le lecteur auquel le livre s’adresse est tout autre : Stephen King se plaît ici à dépeindre notre société, dans son horreur la plus totale. Et pour seul constat  : après tant d’années, Stephen King n’a cessé de stimuler son imagination débordante et continue de nous embarquer dans les pérégrinations de son cerveau. Du génie ! 

 

Un roman (très) noir en Islande

Le bon bouquin : Les Parias d'Arnaldur Indridason

Pour qui ? Les adeptes de polars historiques, dont l’enquêteur est tout à la fois détestable et ultra-attachant.

Le pitch. Dans les épisodes précédents… Konrad est un inspecteur retraité, incapable de s’arrêter de mettre son nez dans les affaires criminelles que ses anciens collègues continuent de traiter. Il a ça dans le sang ! Lorsqu’une veuve découvre un mystérieux révolver dans les affaires de son défunt mari et le porte à la police, ces derniers ont vite fait de découvrir qu’il a servi pour un crime commis des années auparavant, en 1955. L’inspecteur Konrad s’en mêle : cette arme l’inquiète, le crime n’a jamais été résolu et il est persuadé d’avoir aperçu cette arme entre les mains de feu son père. 

Dans sa maîtrise brillante du suspense, Arnaldur Indridason nous balade entre passé et présent, endormissant notre vigilance à découvrir le ou les coupables. Le must ? Le côté historique de ce roman noir, puisqu’au delà d’une enquête rondement menée, l’auteur décrit la période sombre connue par l’Islande après la guerre, quand l’île rurale et pauvre entrait brutalement dans la modernité et que les Américains y installaient une base militaire.

Pourquoi vous allez adorer ? Arnaldur Indridason, auteur islandais de génie qu’on ne présente plus, livre ici le cinquième tome de sa série Les enquêtes de Konrad, comptant notamment l’excellent Le mur des silences. Âmes sensibles s’abstenir ! Conditions de vie difficiles, corruption, violence, maltraitance, tolérance zéro pour les homosexuels, traumatismes et souvenirs impossibles à oublier… Au fil des enquêtes, l’auteur n’hésite pas à mettre en scène des méchants vraiment atroces, à dépeindre la société islandaise dans sa noirceur la plus totale  et à aborder des thèmes résolument sordides. 

 

Une maison de l’horreur au Japon

Le bon bouquin : La Maison Noire de Yûsuke Kishi

Pour qui ? Les aficionados de romans policiers en quête d’un récit qui sort du lot. 

Le pitch. Shinji Wakatsuki est l’employé modèle d’une agence d’assurance de Kyoto. Son  rôle ? Traquer sans relâche les incohérences dans les avis de décès : beaucoup d’assurés sont prêts à faire de fausses déclarations pour obtenir un dédommagement. Lorsqu’il est contacté par un certain Shigenori Komoda pour un constat dans sa maison, il est loin de se douter que ce dossier le mènerait aux confins de la noirceur de l’âme humaine.

Sur place, il découvre le corps d’un enfant de douze ans se balançant au bout d’une corde. Si sa logique pense à un suicide, son instinct lui dicte qu’il s’est passé autre chose dans cette demeure lugubre où flotte l’odeur de la mort. Hanté par un drame intime qui resurgit de son enfance, épuisé par des cauchemars effrayants, empreint d’une folie qui monte crescendo, Shinji se retrouve piégé dans un engrenage malsain. 

Pourquoi vous allez adorer ? Yûsuke Kishi s’était déjà fait remarquer avec La leçon du mal dans lequel, comme ici, il opérait une plongée horrifique et jubilatoire dans les méandres de la psyché humaine, avec en arrière-plan une vision acide de la société japonaise. Dans ce thriller jubilatoire et cynique, l’auteur s’aventure dans le gore (très) visuel. Au cœur de cette maison de l’horreur, il plonge son lecteur dans un brouillard sombre, duquel il ne sortira qu’avec une vérité qu’il aurait préféré ne pas connaître. Brillant ! 

 

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