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3 bons romans à dévorer au mois de juin

Livres Juin

Une grande histoire d’amour à la Jane Austen, un roman coup de poing sur les relations mère-fille, la suite des aventures de L’Espionne de Tanger ... Il y a de quoi occuper ses journées ensoleillées. Les pépites littéraires du moment, c’est par ici que ça se passe.

 

Le roman d’espionnage addictif

Le bon bouquin : Sira, le retour à Tanger de María Duenas.

Le pitch. Dix ans se sont écoulés depuis les dernières aventures de Sira. Nous sommes en 1945 et l’ancienne couturière devenue espionne, est enfin prête à  embrasser une  existence  paisible avec  son mari Marcus, diplomate anglais. Contrainte de fuir Jérusalem à la suite d’un attentat à la bombe, Sira se réinvente en Angleterre. Elle accepte une mission pour les services secrets de Sa Majesté et adopte une nouvelle identité, celle de Livia Nash,  journaliste de la branche latino-américaine de la  BBC. De Madrid à Tanger en passant par Londres et Jérusalem, la jeune femme est rapidement rattrapée par son passé, dont elle croise les fantômes depuis longtemps oubliés. C’est à Tanger, ville lumineuse et énigmatique, que tout a commencé et c’est ici, entourée  des siens, que Sira pourra enfin trouver la paix.

Pour qui ? Les adeptes de romans d’espionnage qui n’ont pas perdu de vue Sira Quiroga, l’inoubliable héroïne de L’Espionne de Tanger, adapté en série en 2013. María Duenas compte parmi les auteurs les plus vendus et appréciés en Espagne et en Amérique latine et pour cause, elle a le don pour raconter des histoires si troublantes qu’on les voudrait réelles. L’auteure a l’art et la manière de dépeindre des personnages attachants et de s’infiltrer au sein d’une société aristocrate à époque sombre dont on voudrait connaître les moindres détails. On pleure, on frémit, on s'enthousiasme avec eux et c'est avec regret qu'on quitte cet univers en tournant la dernière page.

 

La romance historique Austenienne

Le bon bouquin : Le Parfum des embruns de Laurence Pinatel.

Le pitch. Biarritz, bruit de ressac, côte sauvage, été 1910... le décor est planté. Éléonore a tout de la femme moderne. Fraîchement divorcée et à la tête de sa propre maison de couture, elle brille par son talent et sa quête de liberté. Grigori, jeune aristocrate russe fiancé, est né avec une cuillère en argent dans la bouche et ne perd pas une occasion de le faire savoir. Lorsque les deux protagonistes se rencontrent, malgré le monde qui les sépare, le désir est immédiat. Tandis qu’au loin gronde la Première Guerre mondiale, un lien se tisse entre eux, qui va mettre à mal toutes les certitudes d’Eléonore. Laurence Pinatel signe son premier roman, celui d’une grande histoire d’amour aux airs de Jane Austen qui, de la côte basque à Saint-Pétersbourg, dresse le portrait d’une femme libre.

Pour qui ? Les fans inconditionnés d’Emily Brontë et toutes celles qui sont lassées de lire et relire Belle du Seigneur dans l’espoir d’une romance. Dès les premières pages, on  retrouve avec bonheur l’ambiance du film Coco avant Chanel d’Anne Fontaine : la jeune créatrice, ses doutes et sa quête de modernité dans cette période d’avant-guerre qui ne s’y prête pourtant pas. Si l’intrigue et les personnages du roman sont campés assez rapidement, le véritable plaisir réside dans les descriptions, entre Biarritz et Saint-Pétersbourg, d’une époque lointaine. L’auteure trouve le parfait équilibre entre description poétique et dialogues piquants, frivolité française et austérité russe, devoir et désir, liberté et  totalitarisme et surtout entre le joug masculin et les prémices de l'émancipation féminine.

 

 

La fiction qui parle toxicité des liens familiaux

Le bon bouquin : On était des poissons de Nathalie Kuperman.

Le pitch. "Papa, il est au courant ? Laisse ton père où il est. Il verrait d’un mauvais œil que je te fasse rater les derniers jours de classe. Il me ferait la morale, et la morale, je n’aime pas ça." Effectivement, la maman d’Agathe n’aime ni la morale, ni la normalité, ni d’ailleurs toute règle qui la pousserait à se comporter comme une figure maternelle. Cet été-là, Agathe le passe sur une plage de la Côte d’Azur à  attendre l’amour d’une mère dont la folle excentricité l’inquiète. Du haut de ses 11 ans, la petite fille se sent violemment projetée vers un monde adulte auquel elle ne veut pas appartenir. Un terrible danger se prépare et sa mère semble tenter de la préparer à l’affronter. Jusqu’au clap final.

Pour qui ? Le pitch laisse sûrement sans voix ou dans une hésitation certaine. Et pourtant, Nathalie Kuperman (Je suis le genre de fille) a l’art et la manière d’aborder des sujets lourds tout en délicatesse et avec juste ce qu’il faut de légèreté pour ne pas brusquer. Ce récit puissant est celui d’Agathe qui, des années après cet été ensoleillé, déroule le fil de ses souvenirs et découvre la vérité sur sa mère. Nathalie Kuperman signe le récit bouleversant de ce lien si fort, qui oscille dangereusement entre bienveillance et toxicité. Tandis que l’une est en quête d’un semblant d’amour maternel, l’autre tente d’apprendre à aimer correctement. Bouleversant !

 

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