Instagram et TikTok débordent déjà de vidéos montrant la pasta d’enfer et la pizza crousti / foodporn de Red Sauce, cette toute nouvelle table du 10e misant sur les codes de la gastronomie italienne… revisitée dans les red sauce joints par les familles immigrées installées aux États-Unis. Affamés, on est allés jauger l’affaire de plus près. Verdict ?
Les rois de la D.A.
Dès la façade, le concept est limpide. Enseigne à gros néons rouges, cuisine ouverte, ventilos au plafond, banquettes en velours carmin… Tout respire la cantine italo-ricaine à la fois criarde et accueillante, ici déjà prise d’assaut par les tablées de copains venues se faire un avis sur ce nouveau spot si convoité. Il faut dire qu’à la D.A., Olivier Leone (également derrière les restos mode Onii-San et Cloche) n’a rien laissé au hasard, allant jusqu’à diffuser Le Parrain sur un écran dans les toilettes !
De quoi habiter chaque espace imaginé par l’architecte Sandra Cannet : une petite terrasse donnant sur la jolie cour des Petites Écuries, une cuisine ouverte pour admirer les équipes du chef italien Idriss Laghlimi et son second, Giovanni Falco, depuis quelques tables dans la première salle puis, au bout du couloir, une grande pièce totalement inattendue à la croisée du diner américain et de la trattoria de village. On aime tout dans ce red-sauce joint, inspiré par des années passées aux États-Unis pour les fondateurs Lucas Fauroux et Guillaume Nivet (ex-Big Mamma), qui se sont – évidemment – rencontrés à San Francisco.
L’italie à la sauce US
Comme son nom l’indique, la sauce tomate est omniprésente chez Red Sauce, et ça tombe bien : elle a du goût. Après avoir trinqué au Campari Spritz ou au cocktail signature Red Sauce (vodka, jus de tomate, balsamique, basilic, 10 €), on partage d’abord en entrée un amusant tartare de tomates assaisonné comme s’il était au bœuf (8 €) et d’impeccables meat balls escortées de sauce tomate, de ricotta légèrement agrumée et d’une coquine brioche imbibée d’une sauce à l’ail et aux herbes (15 €). Moins emballés par les rigatoni à la vodka (13 €), on reviendra goûter les spaghetti croustillantes all’assassina, qui promet davantage de piquant et de texture (14 €).
La star des réseaux arrive enfin, avec son trottoir “frico” au fromage crunchy et sa mozzarella filante. Cuite dans un moule en acier, la pizza Margherita Detroit Style (14 €) a de quoi frimer : une pâte épaisse et aérienne, des parts carrées pratiques à dévorer, du cheddar fondu et grillé jusque sur les bords, un pesto frais qui sent bon l’ail et les herbes… Cette version de la Deep Dish de Chicago se décline également garnie de pepperoni, jalapenos, stracciatella et miel piquant (17 €) ou courgettes scapece, salsa verde et menthe (14 €). Dommage : les desserts glacés au lait végétal ne tiennent pas le niveau.
Ouvert tous les jours midi et soir.
© Felix Dol Maillot
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