On tient LA nouvelle comédie romantique qui va résonner comme un coup de tonnerre cet été. Vous adoriez déjà Girls qui a révélé le sexy Adam Driver ? Ça tombe bien, c’est à la Queen Lena Dunham que l’on doit Too Much, un petit bijou de série dont la sortie est prévue le 10 juillet sur Netflix. Cette romance décalée mêle habilement le trivial américain et le cynisme British : un mariage audacieux et parfois complexe, à l’image des deux protagonistes qui tentent de fusionner au mieux leur histoire d’amour tourbillonnante. Tu Dum !
London Calling
Son ex vient de demander sa nouvelle chérie Wendy (Emily Ratajkowski) – une bombasse sans aucun défauts – en fiançailles, et rien ne va plus au travail : bref, breakdown alert pour Jessica (Megan Stalter), pétillante Américaine qui rêve d’un renouveau et d’une love story à la Jane Austen. Évidemment raisonnable, elle quitte carrément son Amérique natale pour Londres et rencontre très vite Félix (William Sharpe) : son Darcy, son Rochester, bref, son nouveau love interest, un musicien mystérieux et torturé. Les deux s'empêtrent dans une situationship légèrement instable, résultant des traumas de chacuns et rythmant davantage la nouvelle vie déjà bien remplie de notre héroïne.
Une Bridget Jones new gen’ à la sauce Netflix
Londres, une femme en quête d’un nouveau souffle dans sa vie, un homme artiste et désinvolte… Si cette recette classique (mais gagnante) des comédies romantiques clichées peut démotiver, surtout, ne rebroussez pas chemin. Profondément inspirée de sa vie personnelle, Lena Dunham témoigne en 10 épisodes que, pour vivre l’Amour avec un grand A, il faut savoir dépasser les défis ensemble, mais aussi et surtout ceux que l’on se met parfois tout seul. Et c’est plutôt réussi : on s’identifie parfois à Jessica, Bridget Jones dans l’âme et portrait d’une (pas tant) looseuse magnifique. Parfois gauche mais toujours attachante, elle rappellera aux cinéphiles l’ère post-mumblecore (genre cinématographique niche qui traite généralement des relations entre personnes de vingt à trente ans) de Greta Gerwig (cf. Frances Ha).
Too Much coche les cases habituelles du genre, certes. Mais la série parvient à sortir du lot par son écriture aiguisée, ses dialogues délicieux et par le ton absurde de certains épisodes jouissifs et désopilants. Si l’on pense tout particulièrement à celui du dîner chez le patron de Jessica, avec nulle autre que la grande Naomi Watts (Mulholland Drive), on a trouvé drôle chaque caméos. Et il y en a une paire ! De Lena Dunham elle même en sœur dépressive, Andrew Scott (le prêtre hot de Fleabag) en réalisateur chelou, en passant par notre Adèle Exarchopoulos nationale dans le rôle de l’insupportable Française jusqu’à la sexy Emrata, le casting s’avère particulièrement séduisant. Verdict ? En incorporant son ton humoristique à des sujets plus graves, la série devient aussi confortable que profonde : Jessica est too much comme il faut, et son Félix chéri gagne notre empathie malgré ses lourds red flags. La fin paraît un poil précipitée et simpliste, mais l’amour lui-même ne peut-il pas l’être parfois ?
Too Much, dispo sur Netflix
Et toujours...
Sirens, l'envoûtante série avec juliane moore
Il y a de ces séries qui font du bruit avant même leur sortie : la charmante Sirens, nouvelle minisérie qui sort ce jeudi 22 mai sur Netflix, ne fait pas exception. Il faut dire que, en plus d’être produite par le studio de Margot Robbie, c’est Julianne Moore qui y tient le grand rôle, et avec elle, on y retrouve même notre chouchou Kevin Bacon dans un second rôle ! Zoom sur cette série entre thriller social et comédie, au casting qui fait saliver et qui donne assurément envie d’appuyer sur play.
Succomber aux chants de Sirens
Personne n’est forcément bon ou mauvais dans cette série, mais chaque choix durant le court week-end où elle se déroule présente des conséquences drastiques… On vous fait le portrait des personnages ? La magnétique Michaela (Julianne Moore) est mariée au millionnaire Patrick Kell (Kevin Bacon). Celle-ci, débordée par ses millions et son emploi du temps, engage Simone DeWitt comme assistante à domicile. Ce petit cocon doré est perturbé d’un jour à l’autre quand la grande sœur de Simone, qui a tout sacrifié pour prendre soin de leur père malade à Buffalo, déboule à l’improviste pour forcer sa cadette à revenir au bercail. C’est le choc de culture : l’aînée ne reconnaît plus cette véritable Barbie devenue esclave de la haute bourgeoisie.
Un White Lotus à la sauce Netflix
En seulement 5 épisodes et sous ses airs de comédie rose-bonbon, cette pépite beaucoup plus tricky qu’elle n’en a l’air se révèle être une malicieuse satire des ultra-riches, des femmes face au pouvoir et de leurs relations au monde qui les entoure. Simone (Milly Alcock, la princesse Targaryen de House of the Dragon), qui s’accroche à sa relation freudienne avec sa boss (Julianne Moore, sublime en patronne froide et mystérieuse), se complait dans ce luxe inédit. Les deux actrices irradient de charme et excellent en femmes apathiques prêtes à tout pour maintenir leurs situations.
Mais c’est peut être Devon, campée par Meghann Fahy (The White Lotus) qui, en hot mess incurable dans ce milieu si codifié, s’avère sans conteste la plus chic des trois femmes. Les liens familiaux des sœurs, érodés par leurs traumas communs et leurs choix de vie opposés, questionnent sur leurs moralités respectives.
Et si les personnages masculins semblent secondaires et impuissants face à ces charismes au pouvoir enchanteur, leur rôle y est en fait absolument central. Il y a finalement dans cette comédie noire quelque chose d’assez tragique dans ces destins de femmes qui font face à leurs vies ou qui décident de la fuir, laissant un goût amer après le visionnage. Une série courte et saisissante, à binge-watcher en un week-end !
Sirens, sur Netflix le 22 mai 2025.
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