5 nouvelles séries à voir en mai

La comédie HYPER attendue d’Igor Gotesman avec Pierre Niney et François Civil, une série true crime qui fait froid dans le dos, une histoire de SF dont on va beaucoup entendre parler, un télé-crochet hilarant avec Eric et Ramzy et la nouvelle création de David E. Kelley : quelles sont les meilleures séries de mai ? Notre short list.

 

Fiasco

Pour qui ? Les fans absolus du gang de Pierre Niney, François Civil et Igor Gotesman.

Le pitch. Raphaël Valande (Pierre Niney) a un rêve : réaliser un film sur l’histoire de sa grand-mère, une héroïne de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Après avoir écrit depuis ses 14 ans un scénario traversant les époques depuis la préhistoire jusqu’au débarquement en passant par les Vikings, il entame le tournage tant attendu. Tout aurait dû bien se passer, mais le tournage vire… au fiasco.

Raphaël et son équipe témoignent de ce désastre un an après le début du tournage chaotique. Mais tout ceci n’arrive pas sans raison : réalisateur amateur, Raphaël n’a jamais tenu une caméra entre ses mains et se fait marcher dessus par ses acteurs. Pendant ce temps, son meilleur ami, Tom (François Civil), se croit le prochain Leonardo DiCaprio et le supplie d’avoir un rôle dans son film, alors que l’équipe souffre d’une intoxication alimentaire et que l’acteur superstar les abandonne à la dernière minute. Le pompon ? Un membre de l’équipe essaie de saboter son film de l’intérieur. Raphaël essaie de trouver qui tout en essayant de mener à bien son tournage, mais le parcours est semé d'embûches qui vont crescendo.

Pourquoi vous allez l’aimer ? Huit ans après Five, le gang formé par Igor Gotesman, Pierre Niney et François Civil se retrouve pour notre plus grand BONHEUR ! Fans de jeux de mots, de blagues si nulles qu’elles en deviennent hilarantes et de Pierre Niney, Fiasco va vous régaler le temps d’un week-end. Bien que les sketchs deviennent répétitifs au fil des épisodes (peut-être en aurait-il fallu un ou deux de moins), le duo Niney/Civil sait nous faire garder un sourire aux lèvres (coup de cœur pour Bartabé). Sans oublier les autres pépites du cinéma français : Géraldine Nakache que l’on regrette de ne pas voir davantage, Pascal Demolon qui porte la série avec son rôle poilant de producteur essayant de sauver les meubles, Louise Coldefy et même Vincent Cassel. Du très beau monde !

Disponible sur Netflix.

© Gael Turpo / 2023 Netflix, Inc.

 

Dark matter

Pour qui ? Les aficionados d’excellentes séries de SF.

Le pitch. Jason Dessen (Joel Edgerton) mène une vie paisible dans la banlieue de Chicago. Professeur de physique à l’université, il est marié avec Daniela (Jennifer Connelly), la femme de ses rêves, avec qui il a un garçon de 15 ans. Mais que se passerait-il s'il ne partageait pas son quotidien avec elle ? S'il avait mené à bien sa carrière de physicien ? Un événement peut tout changer dans une vie et Jason va le découvrir à ses dépens après avoir été kidnappé par un inconnu portant un masque. 

Jason découvre alors dans plusieurs alternatives de sa vie : celle où il ne rencontre pas sa femme, une autre où une apocalypse hivernale a eu lieu ou une dans laquelle il est un physicien célèbre. Pour essayer de récupérer sa propre vie et sa famille, il voyage dans ces autres possibilités sans savoir s’il pourra y échapper. Mais sa plus grande épreuve sera celle de ne pas croiser le chemin de son plus grand ennemi : lui-même.

Pourquoi vous allez l’aimer ? Le multivers a la cote dans le 7e art ces dernières années. Adaptée du roman éponyme de Blake Crouch, la série nous embarque dans une quête du bonheur qui se révèle aussi prenante qu’épique. Chaque épisode a son lot de rebondissements tout en restant plausible, faisant d’elle une série de science-fiction accessible à tous·tes. Un plot haletant, des rebondissements et situations stressantes : l’aventure paranormale de Jason nous tient en haleine, rendant impossible l’attente des épisodes toutes les semaines ! Quant à Joel Edgerton (Gatsby le magnifique), il porte la série dans ce rôle principal visiblement épanouissant. Gros gros coup de cœur !

Disponible sur Apple TV+ à partir du 8 mai.

© Apple TV+

 

L’affaire Assunta

Pour qui ? Les amateur·rice·s de true crimes.

Le pitch. Le 21 septembre 2013, 21h30. Rosario Porto (Candela Peña) et Alfonso Basterra (Tristán Ulloa) déclarent la disparition de leur fille adoptive, Asunta. Très vite, la nouvelle se répand. Dans cette petite ville proche de Saint-Jacques de Compostelle, tout le monde connaît la petite fille venue de Chine quand elle était encore bébé, et s’émeut quand elle est retrouvée morte quelques heures après sa disparition.

Les enquêteurs se penchent rapidement sur les parents. Derrière l’apparence d’une famille parfaite, le couple est en réalité en train de sombrer et Asunta se retrouve au milieu de leurs disputes. Alors qu’ils proclament leur innocence, tout indique qu’ils sont coupables, mais pourquoi ? Qu’est-ce qui peut mener des parents à tuer leur propre enfant ? De leur première garde à vue à leur procès et au rythme de flash-backs, L’affaire Asunta revient sur cette affaire sordide et glaçante. Il faudra regarder tous les épisodes pour comprendre ce qui a bien pu se passer et les aboutissants de leur procès. Haletant !

Pourquoi vous allez l’aimer ? Attention : âmes sensibles, s’abstenir. Le meurtre de sang-froid de cette petite fille a marqué les esprits des Espagnols, ce qui explique pourquoi Ramón Campos (Les démoiselles du téléphone) la porte aujourd’hui sur le petit écran en restant assez fidèle avec les faits, s’accordant quelques transgressions. Tout en racontant un fait-divers terrible - dont on doit nous-même se remettre -, la série parvient à montrer l’ampleur des conséquences de cette affaire qui a défrayé la chronique. Que l’on connaisse déjà (ou pas) son aboutissement, L’affaire Asunta est une série palpitante dont on a du mal à lâcher prise, en grande partie grâce aux interprétations des protagonistes, deux stars espagnoles : Candela Peña pour cette mère en proie à la dépression (Tout sur ma mère) et Tristán Ulloa (Berlin), un père qui nous embarque dans ses tourments. Jusqu’au bout, on a le cœur serré devant cette fiction très réussie.

Disponible sur Netflix.

 © Manuel Fernandez-Valdes / Netflix 2023

 

Comedy Class

Pour qui ? Celles et ceux qui ont besoin de rire un bon coup grâce à Eric et Ramzy.

Le pitch. C’est un The Voice version humour ! Le duo légendaire Eric et Ramzy se retrouve dans l’espoir de tomber sur le nouveau ou la nouvelle star du stand-up français : le nouveau Eric ou Ramzy ! Première étape : les candidats sont appelés à jouer un sketch dans l’objectif de convaincre le duo. Ces derniers doivent sélectionner 20 talents depuis leur fauteuil jaune à Paris, Nantes, Marseille et Bruxelles. Après avoir passé cette première étape, les heureux·ses élu·e·s doivent réussir des épreuves : écrire des sketchs en moins de deux heures ou des improvisations sur des thèmes loufoques…

Même si certains des candidats se sont déjà démarqués sur les réseaux sociaux ou sur quelques scènes en France - Adèle Fugazi, Camille Lorente ou Eliott Doyle - ils devront faire rire le jury : trouver les bons sujets (le nudisme, c’est non. Un cours de boxe bobo, c’est oui !), le bon rythme et faire preuve de BEAUCOUP de second degré. Parmi les meilleur·e·s, quatre seront choisis pour intégrer la finale. À la clé ? Un chèque de 50 000 € et surtout la reconnaissance d’Eric et Ramzy. Et pour les aider à faire leur choix, Eric et Ramzy seront épaulés par leurs amis Marina Foïs, Jean-Pascal Zadi, Jérôme Niel, Mister V et Florence Foresti

Pourquoi on a aimé ? Même si Comedy Class peut se révéler long par moments - séquences trop lentes avec certains des comiques qui ne passent même pas la première étape ou épreuves pas assez surprenantes -, on passe de très bons moments en découvrant les humoristes les plus prometteurs du moment. Veillez à bien retenir certains noms, certains sont très bons ! Comedy Class se détache également par les apartés d’Eric et Ramzy : anecdotes hilarantes - comme celle de leur show raté à Bercy -, blagues, improvisations et bienveillance envers les participants réussissent à garder notre curiosité éveillée. On passe un très bon moment !

Disponible sur Prime Video.

© Amazon Studios

 

Un homme, un vrai

Pour qui ? Celles et ceux à qui Succession manquent terriblement.

Le pitch. Il est l’homme qui a bâti Atlanta. À 60 ans, Charlie Croker (Jeff Daniels) est l'archétype du self-made man américain : venu de rien, il a construit sa société d’immobilier, est devenu multi-millionnaire, s’est marié à une très belle blonde et bien moins âgée que lui, possède plusieurs propriétés les unes les plus extravagantes que les autres ainsi que plusieurs gros guns, et Shania Twain chante à son anniversaire. Bref, la réussite !

Mais le magnat tombe de son piédestal quand son associé et ses banques se retournent contre lui. Son préjudice ? Une dette de plus d'un milliard de dollars. Alors qu'il devient une paria, Charlie Crocker compte bien sauver son empire : à coups de “fuck”, manipulations, trahisons et gros chèques. Mais l’homme d’affaires cache bien des failles, entre ses problèmes de santé, ses coups de colère et les femmes de sa vie qui se retournent contre lui. Dramas et business à l’horizon !

Pourquoi vous allez l’aimer ? Comme à son habitude, David E. Kelley (Big Little Lies) fait preuve d’un certain talent pour dénoncer la toxicité masculine. Il ne se loupe pas avec Un homme, un vrai en dépeignant le cliché d’un Républicain, macho et avide d’argent dont la seule peur est de paraître faible. Pourtant, David E. Kelley nous a habitués à mieux. Adapté du best-seller de Tom Wolfe, Un homme, un vrai semble peut se résumer par “un concours de qui a la plus grosse ?” allant souvent jusqu’à l’excès. Même si on peut penser à Succession pour les jeux de pouvoir et House of cards pour les jeux de manipulation, la mini-série reste trop en surface des caractères des personnages et du fond de l’histoire. Mais elle vaut quand même le coup d'œil pour les masterclass de ses interprètes : Jeff Daniels (The Newsroom) avec son accent sudiste à couper au couteau qu’on adore détester et que l’on admire pour ses talents de businessman. Sans oublier les toujours aussi badass Lucy Liu (Kill Bill) et Diane Lane (Feud) qui heureusement contrebalancent le trop-plein de testostérone. 

Disponible sur Netflix.

© Mark Hill / Netflix 2024

Et toujours...

 

Ripley

Pour qui ? Les chanceux·ses qui n’ont pas encore vu les films Plein Soleil et Le talentueux Mr. Ripley.

Le pitch. Tom Ripley (Andrew Scott) est un escroc aux nombreux talents capable de s’adapter à n’importe quelle situation, véritable maître en falsification de documents officiels, un imitateur hors pair et sait garder son sang froid. Mais il y a une chose que Tom ne possède pas : l’argent. Alors qu’il tente misérablement de joindre les deux bouts dans son appartement miteux de New York, sa vie change du jour au lendemain quand un homme richissime l’envoie en Italie pour tenter de convaincre son fils de rentrer à la maison.

Sur place, Tom découvre une vie qu’il n’a jamais eue. Une vie de bohème menée par Richard “Dickie” Greenleaf (Johnny Flynn), remplie de belles femmes, de vêtements de luxe, de voyages dans des lieux paradisiaques et d’argent coulant à flots. Qui ne perdrait pas la raison en passant d’une telle pauvreté à une telle richesse ? La tension augmente rapidement à mesure que Tom cède au mensonge, à la jalousie et au meurtre tout en essayant de ne pas éveiller les soupçons de Marge (Dakota Fanning), la petite-amie de Dickie.

Pourquoi vous allez l’aimer ? Si vous n’avez jamais vu Plein Soleil ou Le talentueux Mr. Ripley, vous allez forcément aimer cette nouvelle adaptation des romans de Patricia Highsmith. Le choix du noir et blanc transforme les villes idylliques d’Italie en lieux monstrueux et angoissants à l’image de Tom Ripley. Cette fois, c'est Andrew Scott (Fleabag) qui prête ses traits au psychopathe. Réussite : il est parfaitement sinistre et insondable. Quant à Johnny Flynn (Emma) et Dakota Fanning (La guerre des mondes), ils n’ont malheureusement pas le charisme de leurs prédécesseurs (n’est pas Jude Law qui veut !). Ripley vaut quand même le coup d'œil, mais nous rappelle à quel point le film d’Anthony Minghella est un chef-d’œuvre, qui est d’ailleurs lui aussi disponible sur Netflix.

Disponible sur Netflix à partir du 4 avril.

Courtesy of Netflix 2024 - © Netflix Inc.

 

Sugar

Pour qui ? Les amateur·trice·s de séries policières néo-noires.

Le pitch. John Sugar (Colin Farrell) semble venir d’un autre temps. Une période où les cheveux plaqués, les costumes bien taillés, les Corvette et la galanterie étaient de mise. Ce détective privé aux capacités presque surhumaines - impossible pour lui d’être soûl -, “n’aime pas la violence”, mais n’hésite pas à en faire usage quand il s’agit de retrouver une personne disparue. C’est même sa spécialité.

Après avoir retrouvé l’enfant d’un Yakuza au Japon, John Sugar retourne à Los Angeles, où il vit dans une magnifique suite d’hôtel. À son retour, un éminent producteur de cinéma, Jonathan Siegel (James Cromwell), le contacte pour retrouver sa petite-fille qu’il pense disparue. Une aubaine pour celui qui est fan du septième art, même si cette mission n’annonce rien de bon : un père qui n’en a que faire de l’absence inquiétante de sa fille, des additions à la drogue, des secrets anciens et récents déterrés et même un scandale #MeToo. Sans mentionner le passé sombre de Sugar qui va se dévoiler au fil des épisodes…

Pourquoi vous allez l’aimer ? Sans surprise, Colin Farrell (Miami Vice) est celui qui porte Sugar, incarnant presque sans effort ce détective à l’esprit torturé. Par sa voix-off suave, il nous emporte dans son enquête à travers un Los Angeles loin des spotlights et du glamour rendant hommage aux films noirs de l’âge d’or du cinéma. Sugar est bel et bien une série policière captivante… jusqu’au sixième épisode. Impossible d’en parler sans en dévoiler l'ÉNORME plot-twist, ce qu’on ne fera pas. Est-ce qu’on aime ? Est-ce qu’on déteste ? Ça, on pourra le dire si une deuxième saison de Sugar sera commandée, car le bon fonctionnement du retournement de situation repose entièrement sur une suite. To be continued

Disponible sur Apple TV+ à partir du 5 avril.

© Apple TV+

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