Interview d'une Parisienne toquée de photographie

Julie de Wipplay sur son vélo

Julie est une pure working-girl d’aujourd’hui : une Parisienne toujours connectée qui jongle entre sa boite, ses enfants et sa bonne humeur.  Après 12 ans chez LVMH où elle a installé la politique d’expositions culturelles du groupe Bon Marché (grandes expositions Martin Parr, Vogue…),  Julie s’est entourée d’une équipe exceptionnelle pour monter Wipplay, un nouveau modèle de business culturel infusé à la grande distribution… Résultat ? Un collectif génial qui démocratise la photo d’auteur.
Entretien avec une Digital Girl comme on les aime, en direct des Rencontres d’Arles où l’équipe a ouvert les festivités des Voies Off avec une projection consacrée à la Turquie et s’apprête à lancer son premier journal

©Olivier Ezratty - Quelques Femmes du Numérique

Quel est le concept de wipplay ?

Wipplay est une plateforme communautaire qui rassemble plus de 38 000 photographes et anime chaque semaine des concours photos avec des marques créatives. Les gagnants sont sélectionnés par des jurys d’experts, qui apportent à leur choix un sceau de légitimité artistique. Ces photos sont ensuite mises en vente sur WipplayDéco.

L’ambition de Wipplay part d’un constat simple : alors que le matériel photo et la technologie ont rendu cet art accessible au plus grand nombre, la photographie d’art ne s’est pas pour autant démocratisée. La découverte des nouveaux talents, d’une part, et l’achat de photographies, d’autre part, restent principalement l’apanage des galeries, à des prix souvent rédhibitoires. Cette situation est frustrante pour les nouveaux talents photo comme pour les amateurs de décoration et de belles images. Entre les affiches tirées à des milliers d’exemplaires et les superbes photos d’artistes à plusieurs milliers d’euros, il y a une place à prendre pour la photographie à la fois abordable, et qui fait preuve d’une vraie exigence artistique.

J’avoue un vrai désir des beaux objets du quotidien. Pour Wipplay, j’ai voulu du luxe  en prêt à porter...

©Jérôme Bonnet - M o o d s

Votre tenue de combat de Parisienne ?

Jamais sans mon vélo ni mes Michel Vivien !

Une astuce de working mum / système D pour tout concilier ?

Tout lâcher le dimanche. Avec mon amoureux et mes enfants, on a retapé un bateau échoué juste à côté de Paris pendant tout un hiver. Un objectif : le faire voguer le 1er week-end de juin. On s’est bien usé les mains au polish et au karcher mais… Pari tenu ! Même si on n’a pas encore dormi dedans !

L’avantage, c’est que pour poncer, il faut ses 2 mains… Obligée de déconnecter !

L’expo à ne louper sous aucun prétexte cet été ?

J’hésite entre l’expo Hara Kiri aux Rencontres d’Arles qui m’a bien fait rire #LePouvoirDeLimpertinence et la très sensible présentation de Francesca Woodman à la Fondation Cartier Bresson qui reste un de mes lieux photographiques préférés.

Un petit conseil pour les novices qui veulent investir dans la photo ?

Venez nous voir ! L’équipe vient de lancer WipplayDeco, un véritable révélateur de talents photo. On déniche chaque jour des pépites incroyables qui sont tirées à la demande par Central Dupon, un atelier parisien prestigieux, qui travaille avec les plus grands photographes du monde.

Notre engagement : zéro compromis sur la qualité ET des prix abordables (dès 70 €)

Mon conseil : foncer sur  les “petites boîtes photographiques” !

@Yusuf Sevincli

Quel est le nouveau photographe à suivre absolument ?

Yusuf Sevincli, sans hésitation !

Repéré par la galerie Les Filles du Calvaire et choisi par Fany Dupéchez pour la résidence du Festival Portrait(s) l’année dernière, il est un des photographes qui me touche le plus en ce moment. Le bon plan cadeau : son bouquin Walking aux éditions Filigranes.

Une petit tips à nous donner pour faire des photos canon ?

Pensez à changer de point de vue pour trouver le vôtre. Bougez, faites des repérages, repassez au même endroit pour la lumière. Soyez obsessionnels. Il vaut parfois mieux faire des excuses que demander l’autorisation.

Jamais sans … ?

Mon couteau suisse ! Offert par mon père quand j’étais petite. Il ne quitte pas ma poche.

La semaine de Do It