3 nouvelles séries à voir pendant les vacances

Anthony Hopkins dans un péplum renversant, la première série avec Natalie Portman et un thriller glaçant sur le meurtre d’une adolescente au Canada : quelles sont les meilleures séries de l’été ? Notre short list.

 

Under the bridge

Pour qui ? Les adeptes d’excellentes séries true-crime.

Le pitch. Le 14 novembre 1997, Reena Virk disparaît dans la petite ville tranquille de Victoria au Canada. Jeune adolescente de 14 ans, elle vit dans une famille stricte d’origine indienne et membre des témoins de Jéhovah. Très vite, les enquêteurs découvrent que la jeune fille était harcelée moralement et physiquement par ses amis. Les principales suspectes ? Des filles du logement social Seven Oaks et leur bande d’amis qui forment un pseudo-gang. Leur leader n’est autre que la belle blonde Josephine Bell, ado rebelle délaissée par sa mère et qui se rêve en femme de mafieux.

C’est ce groupe d’adolescents, déjà trop marqué par des malheurs et délaissé par les services sociaux, qui intéresse tout particulièrement Rebecca (Riley Keough), une écrivaine arrivant de New York faisant face aux démons de son passé à Victoria. Sur place, elle retrouve son ancienne meilleure amie, Cam (Lily Gladstone), devenue une policière et dont l’ambition est de faire évoluer sa carrière grâce à cette affaire. Quant à Rebecca, c’est l’écriture de son prochain livre sur les habitants de cette ville lugubre qui la pousse à rester. Un endroit que, mystérieusement, tout le monde souhaite fuir.

Pourquoi vous allez l’aimer ? On attendait Under the bridge avec impatience au vu des critiques élogieuses outre-Atlantique… et nous n’avons pas été déçu·e·s. Inspirée de faits réels, la minisérie se détache des autres true-crimes par son traitement des victimes et des suspects, qui sont pour la majorité des mineurs, avec délicatesse et sans voyeurisme. Son grand atout ? Son casting avec les nouvelles coqueluches d'Hollywood : Lily Gladstone (Killers of the Flower Moon) et Riley Keough dans un tout autre registre que dans sa dernière série Daisy Jones and the Six. Mais c’est le groupe de jeunes acteurs prometteurs qui perce particulièrement l’écran. Parmi eux : Chloe Guidry dans le rôle de l’impitoyable Josephine et Aiyana Goodfellow, une ado perdue et la seule qui possède une morale, dont les interprétations servent cette histoire sur le fléau du harcèlement et l’importance du suivi des jeunes en difficulté. Notre coup de cœur !

Disponible sur Disney+.

© Hulu / Disney+

 

Those about to die

Pour qui ? Les fans de Gladiator pour les aider à patienter avant la suite.

Le pitch. Dans la Rome antique en 79 après J.C., les Flaviens règnent sous le pouvoir de l’empereur Vespasien (Anthony Hopkins). Mais avec sa santé déclinante, ses deux fils, Titus et Domitien, se voient déjà sur le trône. La rivalité entre les deux frères s’accentue, sans se soucier de la colère du peuple romain qui gronde. La solution pour calmer les ardeurs ? Du pain et des jeux, en organisant encore plus de courses de chars spectaculaires, de violents combats de gladiateurs, lions, crocodiles et autres animaux sauvages pour satisfaire le public.

En coulisse des arènes, les paris font rage, les esclaves travaillent d’arrache pied, tandis que les hommes politiques se plantent des coups de couteau dans le dos à la moindre occasion pour accéder au pouvoir. Car derrière ces “athlètes”, c’est le prestige de riches maisons qui se joue. L’un d’entre eux est Tenax (Iwan Rheon), personnage ambigu au passé mystérieux, qui tente le tout pour le tout pour accéder aux plus hautes sphères, ayant la main mise sur les paris du cirque. À ses côtés pour réaliser son grand projet : Cala, féroce Numidienne capable de tout pour sauver ses enfants de l’esclavage et de l’arène. Quitte à trahir son ami…

Pourquoi vous allez l’aimer ? Combats sanguinaires, magouilles politiques, antagonistes cruels et bordels : tout rappelle Game of Thrones dans Those about to die… sauf l’époque. Et c’est là qu’on adore. La série fait découvrir une Rome antique encore plus violente qu’elle ne l’a jamais été représentée, une ville en proie à la corruption et sur le déclin, en suivant l’arc de divers personnages. La partie qui pêche ? Les effets spéciaux qui n’ont rien d'envoûtants. Malgré ce défaut, on se prend au jeu à regarder avidement les horreurs dans les cirques romains en suivant des personnages fictifs intéressants et attachants, campés par Iwan Rheon, inoubliable Ramsay Bolton dans GOT, et Sara Martins dans le rôle de la badass Cala. Quant à Anthony Hopkins (Le silence des agneaux), sa présence au casting ne marque pas les esprits malgré son nom en tête d’affiche. Dommage, mais pas fatal pour la série qui est déjà le succès de l’été.

Disponible sur Prime Video.

© 2024 Peacock TV LLC. All Rights Reserved / Reiner Bajo/Peacock

 

La voix du lac

Pour qui ? Les avides d’enquêtes sordides à la Agatha Christie.

Le pitch. Même si c’est la mort de Cleo (Moses Ingram), une mère de famille provenant de la communauté noire de Baltimore, qui ouvre La voix du lac, c’est une toute autre disparition qui sème la panique dans la ville des États-Unis. Le jour de Thanksgiving en 1966, une petite fille disparaît soudainement quelques semaines avant elle. Peu de choses réunissent ces deux affaires si ce n’est Maddie Schwartz (Natalie Portman). Cette femme au foyer, provenant d’une famille juive pratiquante, s’ennuie terriblement. Lasse des hommes qui lui dictent sa vie, elle quitte mari, enfant et belle maison pour le quartier populaire de Baltimore, essayant d'acquérir son propre appartement, alors qu’elle ne peut même pas vendre sa voiture sans l’autorisation de son mari. Mais Maddie est prête à tout pour être indépendante et poursuivre son rêve : devenir journaliste d’investigation.

Avec ces deux meurtres, Maddie saute sur l’occasion pour essayer de trouver les coupables et faire en sorte que son nom apparaisse en gros titre dans le journal local. Cela tourne vite à l’obsession. Mais pourquoi ? Par volonté de pouvoir, une tentative de se rapprocher d’un ancien amant ou juste par compassion pour les victimes ? Cela reste à découvrir, mais sa détermination la rend elle-même suspecte aux yeux des enquêteurs et la met en danger, elle et sa famille.

Pourquoi vous allez l’aimer ? Adaptée du best-seller éponyme de Laura Lippman s’inspirant de faits réels, La voix du lac permet à Natalie Portman de jouer dans sa toute première série. Un poisson dans l’eau ! Mais c’est sa partenaire de jeu qui interpelle le plus : Moses Ingram (Le jeu de la dame) aurait mérité bien plus de lumière, ainsi que son histoire qui survient seulement à la moitié de la série. Tout comme le récit du sombre secret de Maddie survenant au cours de flashbacks parsemés dans plusieurs épisodes, ne rendant pas service à la compréhension de l’histoire. Cela n'empêche pas de se délecter de voir ces femmes se libérer du masculinisme toxique de l’époque et comprendre ce qui se trame dans leur vie, à l’apparence si ordinaire et pourtant captivante. À voir absolument.

Disponible sur Apple TV+.

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