Les bonnes séries à ne pas louper en février

Serie Fevrier

Le thriller d’espionnage Ridley Road, la série événement Normal People, A Very British Scandal avec Claire Foy, La Corde une série de science-fiction signée Arte... Quelles sont les meilleures séries du mois de février ? Notre short list.

A Very British Scandal

Le pitch. Si vous cherchiez un substitut aux fictions sur la couronne d'Angleterre, vous êtes au bon endroit. A Very British Scandal est le parfait mélange entre The Crown et Spencer. Après l’affaire Thorpe, scandale politico-sexuel qui avait secoué la chronique anglaise dans les années 1970, cette nouvelle saison met en vedette le duc et la duchesse d’Argyll, Margaret Campbell, connue pour son appétit sexuel, et son mari Ian Campbell. Ces noms ne vous disent peut-être rien et pourtant, ils s’étaient retrouvés au cœur de l’un des divorces les plus scandaleux du siècle dernier. Infidélité, photos volées… Ici l’intrigue se passe dans les années 1960 et commence alors que des photos de la duchesse, la montrant en plein acte sexuel avec un autre homme que son mari, circulent dans les médias. A Very British Scandal est en passe de devenir une série d'anthologie sur les frénésies médiatiques historiques, entre luxure et hypocrisie sociale…

Pourquoi vous allez aimer ? Seule Sarah Phelps (qui a souvent adapté Agatha Christie à l’écran) a l’art et la manière de dépeindre un tel scandale à l’anglaise. Ne se voulant pas féministe, la série met pourtant en valeur le courage et la manière avec laquelle notre héroïne a su réagir face à la rage des médias de l’époque, en refusant de se plier à l’opinion publique. Une telle femme de caractère ne pouvait être incarnée par nulle autre que la merveilleuse Claire Foy (The Crown), au côté de Paul Bettany (Da Vinci Code) qui incarne son mari. Le reste du casting est à la hauteur des décors : somptueux et 100 % British. On y retrouve Julia Davis (Love Actually), Sophia Myles (Outlander) ou encore Camilla Rutherford (Phantom Thread).

Disponible sur Salto à partir du 4 février

Normal People

Le pitch. Normal People, c’est une adaptation irlandaise du livre éponyme événement signé Sally Roney, qualifiée de “première grande romancière millennial” par le Times. Cette série en 12 épisodes aborde les thèmes des amours contrariés de deux adolescents. Rien de bien original a priori, si seulement la réalisation n’était pas si extraordinaire. Lenny Abrahamson (Room) et Hettie MacDonald (Doctor Who), sur un scénario de l’auteure elle-même, signent ici une série d’une grande justesse qui explore les méandres d'un amour de jeunesse. Celui de Marianne et Connell, deux adolescents que tout oppose, et qui pourtant vont vivre un premier amour si fort qu’on pourrait presque le leur envier. Cette love story contemporaine arrive à point après la vague #metoo : elle aborde avec beaucoup de finesse les thèmes de la quête d’identité, du consentement, de la violence physique et psychologique, mais aussi du sexe et de l’éventail, parfois violent, des états émotionels de deux jeunes adultes. Entre les embarras et les excitations, les horreurs et les humiliations, les gloires et les absurdités des premiers émois, Normal People opère avec brio une plongée immersive, presque intrusive, dans ce qui fût quatre années de vie commune de ces deux universitaires.

Pourquoi vous allez aimer ? Sortie en 2020 au Royaume Uni, la série a battu tous les records d’audience sur le site de la BBC (16 millions de vues en seulement une semaine) et a été nommée aux Golden Globes dans les catégories Meilleure série et Meilleure actrice pour Daisy Edgar Jones. Le casting est d’autant plus impressionnant que les deux héros, Daisy Edgar Jones (Gentleman Jack) et Paul Mescal (The Lost Daughter), faisaient leurs débuts devant la caméra. Pas étonnant que ces deux-là soient si doués pour incarner cette description inhabituellement réfléchie et émouvante de la vie émotionnelle de deux jeunes.

Disponible sur France.tv à partir du 14 février

Ridley Road

Le pitch. Basé sur le roman éponyme de Jo Bloom publié en 2014, la mini-série de Sarah Solemani raconte l'histoire d'espions amateurs infiltrant un groupe de néo-nazis dans le Londres des années 1960. Inspiré de faits réels, ce drame est saisissant dès les premières minutes : dans un manoir, l’héroïne de l’histoire, Vivien Epstein (Agnes O'Casey), fait un salut nazi aux côtés d’un petit garçon et de son père. La seconde d’après, on la découvre sous un autre jour, une Étoile de David autour du cou. Ainsi s’ouvre Ridley Road, du nom de la route qui abritait le siège de la coalition d'hommes juifs connue sous le nom de Groupe 62. Cette série raconte leur histoire, celle de la bataille entre ce groupuscule antifasciste et le Mouvement National-Socialiste, proche du parti nazi d’Hitler. Pourtant bien loin de l’effervescence des “swinging sixties'', ce thriller fasciste a de quoi nous plonger dans l’ambiance britannique de cette période, entre terreur et volonté ardente de liberté. Cette série d’espionnage se révèle avant toute chose une grande et belle histoire d’amour, celle d’une jeune coiffeuse juive de Manchester qui, pour retrouver son grand amour Jack Morris, embrasse la cause des activistes antisémites.

Pourquoi vous allez aimer ? Les décors et les costumes se révèlent d’un réalisme troublant, quant aux acteurs, ils semblent tous être nés pour ce rôle. Ces quatre épisodes sont emmenés par la révélation Agnes O’Casey qui, en incarnant à merveille Vivien Epstein, signe son premier rôle. À ses côtés, on retrouve Tom Varey (Game of Thrones) dans le rôle de Jack Morris, Rory Kinnear (Mourir peut attendre), Eddie Marsan (Ray Donovan) et Will Keen (The Crown).

Disponible sur MyCanal à partir du 7 février

La corde

Le pitch. Âmes sensibles s’abstenir… Adaptée du roman éponyme allemand de Stefan aus dem Siepen, la mini-série de Dominique Rocher (La nuit a dévoré le monde) a de quoi intéresser les amateurs de science-fiction. En mêlant thriller fantastique à la Stranger Things et drame humain, le réalisateur signe une série tellement surprenante qu’on ne la lâche pas avant d’avoir le fin mot de l’histoire. La Corde raconte les péripéties d’un groupe de scientifiques isolé dans une base d’observation astronomique en Norvège. Au détour d’une promenade, ils découvrent une mystérieuse corde, en apparence sans fin, qui longe leur observatoire et s’enfonce dans la forêt avoisinante. Lorsque certains membres du groupe se décident à la suivre, cette expédition, en apparence innocente, se transforme peu à peu en quête ultra-déterminée. Alors qu’ils se heurtent à l’inexplicable, ils sont encore loin de se douter que cette corde les conduira à leur perte… Complètement addictif !

Pourquoi vous allez aimer ? Une bonne série à suspense n’a jamais fait de mal à personne, surtout lorsqu’elle a la capacité de nous tenir éveillé·e toute la nuit. Cette minisérie interroge notre capacité humaine à accepter de ne pas comprendre, de ne pas savoir et fait ainsi pleinement écho à l’actualité scientifique de ces derniers mois. La force de ce thriller fantastique réside dans sa galerie de personnages tout en nuances, sans nulle doute aidés par le casting international qui les portent : Suzanne Clément (Mommy), Jean-Marc Barr (Le Grand Bleu), Jeanne Balibar (Illusions Perdues) et Christa Théret (Marguerite).

Déjà disponible sur Arte

Leonardo

Le pitch. À la manière de Da Vinci Code avant elle, Leonardo nous plonge dans les secrets les mieux gardés du génie de la Renaissance italienne Léonard de Vinci. Imaginée par Frank Spotnitz (scénariste de X-Files) et Steve Thompson (spécialiste de sagas historiques telles que Sherlock), cette série tente de résoudre l'énigme qui entoure ce génie étonnamment contemporain pour son temps, par le biais d'une histoire inédite. En huit épisodes, la série évoque ses années d’apprentissage, notamment dans l’atelier de Verrocchio, à travers son rapport aux femmes parfois compliqué. L’histoire romancée se concentre en particulier sur sa relation avec une courtisane, Caterina de Cremona, son amante et muse qui disparaît mystérieusement. On découvre Léonard de Vinci au travers d’une enquête et des questions de la police, pour laquelle le peintre déroule le film de sa vie.

 

Pourquoi vous allez aimer ? La Joconde et son sourire éternel, Le Salvator Mundi vendu à 450,3 millions de dollars… Autant d'œuvres mystérieuses qui ont donné des migraines aux plus grands spécialistes du Quattrocento italien. Et pour dépeindre un tel personnage, il fallait une mise en scène à sa hauteur, de la richesse des costumes à la beauté des décors en passant par un casting de haute volée. On retrouve avec plaisir Aidan Turner, qui fut successivement vampire dans Being Human ou nain dans la saga Le Hobbit. Son amante est incarnée par la merveilleuse actrice italienne Matilda de Angelis, découverte dans L'Île de la Rose. L’aura internationale de ce casting parfait l’ambition de cette superprod : l’italien Giancarlo Giannini (Casino Royale), le très British Freddie Highmore (Bates Motel) mais aussi les Français Robin Renucci (Un Village Français) et Hugo Becker (Au Service de la France).

Disponible sur Francetv à partir du 7 février

Search Party - Saison 5

Le duo de réalisateurs, Sarah-Violet Bliss et Charles Rogers qui ont travaillé ensemble sur le film Monster, signe ici ce qui sera la cinquième et dernière saison de Search Party. Si cette série vous est étrangère, il est grand temps de se mettre à jour : elle mêle comédie noire, ironie et quête spirituelle. On y retrouve Dory, incarné par Alia Shawkat (May In The Summer) qui, après avoir vécu une expérience de mort imminente qui l’élève spirituellement, se transforme en véritable gourou et met en tête de sauver l’humanité. Rappelons que les saisons précédentes suivaient sa quête obsessionnelle pour retrouver une femme qu'elle croyait à tort disparue, son meurtre, son jugement puis son enlèvement. Dans cette ultime volée d’épisodes, elle sera soutenue par le milliardaire Tunnel Quinn, incarné par Jeff Goldblum (Jurassic Park).

Disponible sur OCS à partir du 3 février

Ovni(s) - Saison 2

Avis aux fans de rencontres extraterrestres, Ovni(s) est (enfin) de retour avec une 2e saison encore plus délirante. Depuis qu’il a vu un ovni, Didier Mathure, incarné à l’écran par Melvil Poupaud (Grâce à Dieu), sillonne la France à la recherche de nouvelles apparitions étranges. Mais un jour, alors qu’il s’apprête à baisser les bras, un phénomène paranormal se produit dans une centrale nucléaire : un nouveau défi pour l’équipe du GEPAN, Didier, Marcel, joué par Michel Vuillermoz de la Comédie-Française, Rémy, interprété par Quentin Dolmaire (Sage Femme), et Véra, incarnée par Daphné Patakia (Benedetta). Géraldine Pailhas et Alice Taglioni viennent compléter ce casting cinq étoiles. Alors que l’équipe est persuadée qu’une intelligence venue d’ailleurs tente d’établir le contact, l’équipe va tout essayer pour lui répondre. Une série qui prouve que rien n’est jamais impossible et qui, faute de démontrer l’existence d’une vie sur une autre planète, a le mérite de remonter le moral des troupes.

Disponible sur MyCanal à partir de mi-février

Et aussi

La saison 2 de la com’ rom’ Netflix cheesy à souhait À l'ombre des Magnolias (Sweet Magnolias). Ou la suite des péripéties de trois copines quarantenaires avec les ados et les ex-maris à gérer, les moments “cougar” et remises en question pro. Un petit bonbon qui se dévore en un rien de temps.

Déjà disponible sur Netflix.

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