Un remake féminin de Faux Semblants, un nouveau chapitre des Bridgerton basé sur les jeunes années de la reine Charlotte, une série sur le phénomène BB, City on Fire par les créateurs de Gossip Girl... Quelles sont les meilleures séries à regarder en ce moment ? Notre short list.
Bardot
Pour qui ? Les amoureux du phénomène BB qui veulent se replonger dans l’univers des sixties.
Le pitch. Comment Brigitte Bardot est-elle devenue BB, figure féminine, égérie et muse, emblème de l'émancipation des femmes et de la liberté sexuelle ? De ses débuts devant la caméra à l’âge de 15 ans en 1949 à la naissance de son fils en 1960, en passant par sa tentative de suicide dans sa maison de la Madrague et son mariage avec Roger Vadim, ce biopic retrace la création du mythe BB et essaye d’en percer les moindres secrets.
La série retrace le parcours d’une femme insaisissable, d'une amoureuse décomplexée, érigée en figure emblématique de la libération sexuelle dans une société encore corsetée, mais aborde aussi les raisons pour lesquelles elle a, au passage, déchaîné autant de haine que d'adoration.
Pourquoi vous allez aimer ? Engager une série sur une icône n’est jamais chose aisée. C’est en partie parce que la réalisation a été confiée à Danièle Thompson (La Bûche) et Christopher Thompson (Le comte de Monte Cristo) que la série est une réussite. On le doit aussi au casting impressionnant. On y retrouve Julia de Nunez dans le rôle titre, qui n’imite jamais Bardot, mais l’incarne avec toute sa force, ainsi que Géraldine Pailhas (OVNI(S), Yvan Attal (La Syndicaliste), Laurent Stocker (Jeux d’Influence) ou encore un lumineux Victor Belmondo (Mon Bébé) dans la marinière de Roger Vadim. En direct du Saint-Tropez d’avant, authentique et presque vide, la série se déguste comme un croissant chaud au Sénéquier.
Déjà disponible sur FranceTV
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Faux semblants
Pour qui ? Les nostalgiques de la version masculine des années 90 signé Cronenberg.
Le pitch. Librement adapté du roman Twins de Bari Wood et Jack Geasland, Faux Semblants est un remake girly du film de David Cronenberg sorti en 1998 au cinéma. Cette série remarquablement scénarisée raconte l’histoire de jumelles obstétriciennes, Elliot et Beverly, qui entretiennent une relation vampirique. Si les jeunes femmes partagent tout (drogue, amants et penchants malsains), elles sont tout à fait différentes : Beverly est l’élément sensible et vulnérable, Elliot la jumelle diabolique.
La femme est au cœur du récit : elle est héroïne, patiente, antagoniste, objet de désir… C’est d’ailleurs pour permettre à celle-ci d'assouvir son désir de procréer que les jeunes femmes iront jusqu'à repousser les limites de l’éthique médicale. Le plus étonnant ? Le récit s’inspire de l’histoire vraie de médecins, Stewart et Cyril Marcus, retrouvés morts dans leur appartement new-yorkais en 1975.
Pourquoi vous allez aimer ? Si de nombreux films et séries se sont tentés au gender flip (le fait d’inverser le genre de personnage(s), rares sont ceux à avoir réussi. Avec Faux Semblants, Alice Birch (Conversations With Friends, Normal People) a relevé le pari. Le must ? Le jeu d’actrice de la brillante Rachel Weisz (Stalingrad) qui, en scindant sa personnalité en deux afin d’incarner les jumelles, démontre encore une fois l’étendue de son talent. À ses côtés, Britne Oldford (Umbrella Academy), Jennifer Ehle (Le Discours d’un Roi) et Michael Chernus (Severance) lui donnent la réplique.
Déjà disponible sur Amazon Prime Vidéo
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La Reine Charlotte : un chapitre Bridgerton
Pour qui ? Les fans de La chronique des Bridgerton, plus en quête d’une bonne leçon d’histoire que de romance.
Le pitch. Dans la grande famille des Bridgerton, je demande la reine Charlotte, l’arrière-arrière-arrière-arrière grand-mère d'Elizabeth II. Qui était-elle vraiment ? L’une des monarques les plus incontournables d’Europe, certes, mais comme chacun le sait, on ne naît pas reine, on le devient. Ce préquel raconte ses jeunes années, de son mariage forcé à Georges III à sa plongée dans la réalité de la monarchie anglaise, entre faste, étiquette et faux semblants.
La réalisatrice Jess Brownell (Inventing Anna) continue de dépoussiérer le genre du drame historique. Si les historien·ne·s continuent à démêler le mythe de la réalité quant à la couleur de peau de la monarque, Bridgerton a pris sa décision, la reine Charlotte est la première monarque noire du Royaume Uni. Avec délicatesse, la série aborde les débuts de cette dernière à Londres, personnage mystérieux, presque intriguant de par sa froideur, mais également la maladie du roi, atteint d’une aliénation mentale.
Pourquoi vous allez aimer ? On retrouve avec plaisir l’univers Bridgerton, les costumes et décors sublimes. La série se révèle plus sombre et mature, se veut plus politique, raconte le combat de femmes ultra-inspirantes et aborde des sujets sensibles tels que le racisme et la santé mentale. Le must ? Les acteurs qui semblent presque avoir été taillés pour ces personnages. La reine Charlotte est incarnée par India Amarteifio (jeunes années) et Golda Rosheuvel, et l’imprévisible roi par Corey Mylchreest. La série bascule entre passé et présent, permettant de retrouver les charmantes Lady Violet Bridgerton, Lady Whistledown et Lady Danbury.
Déjà disponible sur Netflix
© Liam Daniel, © Netflix
City on Fire
Pour qui ? Les inconditionnel·le·s de Gossip Girl, en mal de potins dans les quartiers chics de New York.
Le pitch. Librement inspirée du roman éponyme de Garth Risk Hallberg, City on Fire est l’histoire de Sam, étudiante de la NYU, assassinée d'une balle dans la tête à Central Park le 4 juillet 2003. Si l’enquête est au point mort, faute de témoins ou de preuves matérielles, les policiers vont rapidement faire le lien entre cette mort énigmatique, une série d’incendies, la scène musicale new-yorkaise et une riche famille de promoteurs immobiliers qui semble cacher de nombreux secrets.
Mais alors, qui a bien pu tuer Samantha ? Charlie met la main sur une flopée d’indices laissés par sa petite copine, et décide de mener sa propre enquête. De la haute société new yorkaise aux anarchistes anti-gentrification avec qui Sam trainait souvent, celle-ci le mènera à la vérité que la jeune femme avait découvert avant d’être éliminée. City on Fire explore les questions de classe, de genre et de race et du malaise américain à la suite des évènements du 11 septembre.
Pourquoi vous allez aimer ? Le meurtre, l'obsession et la trahison, voilà le cocktail parfait pour faire un bon thriller qui fiche la frousse. Les producteurs de Gossip Girl, Josh Schwartz et Stephanie Savage, nous replongent dans l’ambiance de la jeunesse dorée de Manhattan entre histoires d’amour et d’amitié entre étudiants, nombreux secrets et un coupable à démasquer. Côté casting, on retrouve une flopée de jeunes acteurs pétillants tels que Wyatt Oleff (Ça), Chase Sui Wonders (Genera+ion), Jemima Kirke (Sex Education), Nico Tortorella (Scream 4), ou encore Ashley Zukerman (The Lost Symbol).
Déjà disponible sur Apple TV+
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Platonic
Pour qui ? Les amateur·trice·s de comédies feel good.
Le pitch. Est-il possible pour un homme et une femme d’avoir une relation 100 % platonique ? À la veille de leur quarante ans, Sylvia et Will, deux anciens meilleurs amis, reprennent contact après une longue séparation. Après une (très) courte période de réconciliation (les deux amis s’étaient brouillés avant de se perdre de vue), ils vivent comme une seconde jeunesse.
C’est parce qu’ils décident de ne pas traverser la crise de la quarantaine seuls que leur amitié devient rapidement dévorante et déstabilisante… mais de manière hilarante. Au fil de leurs aventures, les deux amis remettent en question leurs choix de carrière et de vie privée. En somme, Platonic, c’est l’histoire de deux potes qui enchaînent les mauvaises décisions, se saoulent dans un supermarché, traversent une baie vitrée en vol plané ou encore se décolorent les cheveux et risquent, au passage, de se mettre tous leurs proches à dos.
Pourquoi vous allez aimer ? Parce qu’il est toujours bon de rire… surtout des travers humains ! Les réalisateurs de cette comédie hilarante ne sont autres que celui de Nos pires voisins, Nicholas Stoller, et Francesca Delbanco à qui l’on doit Friends from College. On retrouve avec bonheur le duo d’acteurs trop marrants de Nos pires voisins, Rose Byrne (The Place Beyond the Pines) et Seth Rogen (The Fabelmans). Ils donnent notamment la réplique à Luke Macfarlane (Killjoys) et Carla Gallo (Bones). L’ambiance est punchy, les blagues s'enchaînent et la bande son donne carrément envie de faire la fête.
Disponible le 24 mai sur Apple TV
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Et toujours...
Salade Grecque
Pour qui ? Les nostalgiques de L’Auberge espagnole, avides de retrouver l’ambiance coloc et Erasmus.
Le pitch. Dans les épisodes précédents… On suivait Xavier de Barcelone à Londres en passant par New York et Paris, au fil de son Erasmus, de son mariage puis de sa vie de famille. Après avoir coulé des jours heureux avec sa femme Wendy, une Anglaise qu'il a connue dans sa colocation étudiante à Barcelone, et leurs deux enfants Tom et Mia, ils se séparent finalement.
Aujourd’hui, Tom vit à New York et Mia en Grèce, où elle prétend faire ses études via Erasmus. Alors qu’ils héritent d’un immeuble à Athènes à la mort de leur grand-père, Tom part quelques semaines en Grèce retrouver sa sœur. Comme leurs parents 25 ans plus tôt, ils se retrouvent vite à vivre avec des jeunes venus des quatre coins de l’Europe. Comme L’Auberge espagnole avant elle, la série dresse un portrait de la jeunesse européenne d’aujourd’hui et met en lumière les difficultés auxquelles elle doit faire face.
Pourquoi vous allez aimer ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, Cédric Klapisch (Un air de famille) a imaginé une suite à la trilogie de L’Auberge espagnole sortie dans les années 2000. Pour ce faire, il s'est associé à une flopée d’acteurs géniaux, Aliocha Schneider (Germinal), Megan Northam (Les passagers de la nuit) ainsi que Kelly Reilly (True Detective), Romain Duris et Cécile de France qui font leur grand retour et viennent y reprendre leurs rôles avec, évidemment, quelques années de plus au compteur. On retrouve avec plaisir le rythme survolté de la saga et cet humour incomparable. La joie !
Déjà disponible sur Amazon Prime Video
Funny Woman
Pour qui ? Les fans de Mrs Maisel en mal d’aventures inspirantes de femmes en quête de leur identité.
Le pitch. Librement inspiré du best-seller Funny Girl de Nick Hornby, Funny Woman est l’histoire de Barbara, reine de beauté de Blackpool, une petite ville ringarde du Nord de l’Angleterre. Elle est jeune, charismatique, amusante et n’a qu’un rêve en tête : devenir quelqu’un. Les projecteurs de Londres l’appellent et elle se retrouve, foulant les pavés de la swinging city, en quête de son identité. Mais le Londres qu'elle découvre n'est pas aussi fantastique que celui dont elle a entendu parler et vu à la télévision.
“La révolution arrive et elle s’appelle Barbara Parker.” Barbara se retrouve en terrain inconnu : une audition pour une comédie télévisée. Elle obtient alors le rôle et se retrouve membre d'une nouvelle sitcom révolutionnaire qui, emportée par l’élan féministe de l’époque, aura un impact sur la comédie britannique pour les décennies à venir. Être une femme dans un environnement majoritairement masculin comporte ses propres défis, mais l’actrice compte bien se réinventer.
Pourquoi vous allez aimer ? Funny Woman se révèle un digne successeur à La Fabuleuse Mrs Maisel. C’est la captivante Gemma Arterton (Tess d’Urberville), cheveux peroxydé, tenues vichy et accent du Lancashire, qui se glisse dans la peau de Barbara. À ses côtés, on retrouve Rupert Everett (My policeman), David Threlfall (Ripper Street) et Tom Bateman (Mort sur le Nil). La réalisatrice Morwenna Banks, qui jouait dans Skins, s'en prend à la misogynie de la grotesque présidente du concours de beauté, au journaliste qui refuse de porter la voix des femmes et à l'homme marié qui visualise une vendeuse comme sa proie personnelle. Ajoutez à cela une musique 60’s assez pêchue et des costumes ultra-colorés : vous obtenezla série la plus feel good du moment.
Disponible sur OCS à partir du 25 avril
The good mothers
Pour qui ? Les adeptes de thrillers politiques.
Le pitch. Cette série inspirée de faits réels raconte l’histoire de ces femmes qui, au péril de leurs vies, ont défié la mafia italienne. Alessandra Cerreti, jeune procureure engagée contre les clans criminels, se voit confier la tâche colossale de mettre les membres de la Ndrangheta, la mafia calabraise, derrière les verrous. Sa stratégie ? Écraser le pouvoir des gangs en influençant les membres féminins pour qu'ils collaborent et détruisent ainsi la structure de l'organisation. Si elle réussit à les convaincre de trahir les pères qui les torturent et les maris qui les frappent, elle pourrait réussir à faire tomber l'empire criminel.
Mais cette stratégie qui met les femmes en avant comporte des risques. En trahissant leurs familles dans l'espoir d'un avenir meilleur pour elles-mêmes et leurs enfants, elles jouent leur vie. Ce thriller authentique et intime donne la parole à ces femmes qui ont fait preuve d'une détermination et d'un courage hors du commun pour faire face à la misogynie meurtrière de leurs hommes.
Pourquoi vous allez aimer ? The Good Mothers a été projeté au Festival du film de Berlin et a remporté le prix du meilleur drame télévisé. La réalisation a été confié à une équipe ultra-talentueuse Anglo-italienne : les très British Stephen Butchard (The Last Kingdom), Julian Jarrold (The Crown) et l'italienne Elisa Amoruso (Chiara Ferragni: Unposted). Le casting comprend Valentina Bellè (Catch-22), Barbara Chichiarelli (Suburra), Francesco Colella (ZeroZeroZero) et Simona Distefano (Le traître).
Disponible sur Disney + à partir du 5 avril
The Power
Pour qui ? Les fans de The Handmaid's Tale, avides d’un récit qui se frotte à une thématique éminemment contemporaine.
Le pitch. Et si les femmes prenaient le pouvoir ? Si elles avaient la capacité de se défendre contre toute forme de violence ? Librement adapté du livre dystopique de la britannique Naomi Alderman (militante de la première heure), The Power dépeint un univers en tout point similaire au nôtre. Jusqu’au jour où… Soudainement, toutes les adolescentes du monde développent la faculté d'électrocuter les gens à leur guise. Grâce à cette capacité de tuer ou de guérir, ces filles vont changer le monde.
Allie, une enfant adoptée qui devient leader religieux, Roxy, la fille d'un criminel londonien, Tunde, un journaliste qui réalise un reportage sur les changements sismiques, et enfin Margot, maire démocrate de Seattle et mère de trois enfants : la série suit les aventures de ce groupe de femmes hors du commun de Londres à Seattle et du Nigeria à l’Europe de l’Est. Alors que ce pouvoir évolue d'un picotement dans les clavicules à un renversement complet de l'équilibre du pouvoir, la question n’est plus de savoir si le patriarcat va s’effondrer, mais plutôt quand et comment.
Pourquoi vous allez aimer ? Parce qu’avec Raelle Tucker (scénariste de True Blood) en showrunneuse et un casting incroyable dont Toni Collette (Little Miss Sunshine), John Leguizamo (L’impasse), Toheeb Jimoh (The French Dispatch), Josh Charles (Le cercle des poètes disparus) et Eddie Marsan (Ray Donovan), The Power cumule les valeurs sûres. Si le point de vue est résolument féministe et la rage frémissante, les descriptions de l'oppression et de la violence sont plus adoucies.
Déjà disponible sur Amazon Prime Video
Des gens bien
Pour qui ? Les adeptes de thrillers belges en mal d’humour noir.
Le pitch. En pleine nuit, Tom Leroy appelle les secours complètement catastrophé : il vient de faire une sortie de route, sa voiture a pris feu et sa femme Linda est restée coincée à l'intérieur. Lorsque pompiers et policiers arrivent sur les lieux du drame, tout le monde est sous le choc, d’autant que Tom est un collègue policier travaillant en Belgique. Personne n’ose le soupçonner de quoi que ce soit… Tout le monde sauf Philippe, le gendarme qui reprend l’enquête, persuadé d’une mise en scène. Oui mais voilà, personne ne le prend au sérieux.
Qui ne connaît pas quelqu’un de respectable ayant mal agi sans vraiment le vouloir ? C’est le cercle de la loose qui englobe Linda et Tom, un couple accablé par les dettes ayant monté une arnaque à l’assurance vie, Philippe, un gendarme que personne n’a jamais vraiment pris au sérieux et toute une petite communauté frontalière oubliée par le le progrès. La série se joue de nos relations absurdes, via cette idée de frontières et de relations franco-belges.
Pourquoi vous allez aimer ? On doit Des Gens Bien à un trio de réalisateurs belges bourré de talent, qui avaient déjà collaboré pour la géniale série La Trêve, à savoir Stéphane Bergmans, Benjamin d'Aoust et Matthieu Donck. Cette série audacieuse est portée par un casting talentueux dont Bérangère Mcneese (vu dans HPI auprès de Audrey Fleurot), Dominique Pinon (Outlander), India Hair (Camille Redouble) et Michaël Abiteboul (Le Bureau des Légendes). Comme les frères Coen avant eux, notamment pour la part de mystères, l’esthétique 90’s et l'humour noir, les créateurs mêlent avec malice thriller et burlesque.
Disponible sur Arte.tv à partir du 13 avril
The English
Pour qui ? Les cinéphiles qui considèrent le western comme la forme la plus pure de l’aventure cinématographique.
Le pitch. L’Ouest sauvage américain réserve bien des surprises à qui ose s’y aventurer. C’est ce que découvre Cornelia Locke lorsqu’elle débarque de son Angleterre natale pour venger la mort de son fils. Avec l'aide d'Eli Whipp, un ancien éclaireur de cavalerie issu du peuple Pawnee, elle part à la recherche de l'homme qu'elle considère comme responsable de sa perte.
En prenant comme toile de fond les grandes plaines du Far West, The English parvient à couvrir de nombreux thèmes tels que l’amour, la vengeance, l’échange culturel entre deux mondes, les massacres d’Indiens, les migrants en quête d'un paradis dans cette Amérique pleine de promesses, mais aussi gangrenée par la brutalité, la cupidité et le danger. Avec The English, le réalisateur (qui s’inspire d’un voyage dans le Montana) revisite le western, comme en témoigne notamment le soin accordé à l’équilibre entre les points de vue et la complexité des personnages, qu’ils soient bons ou truands, Anglais ou Amérindiens.
Pourquoi vous allez aimer ? Son créateurr brit’ Hugo Blick s’est dejà fait remarquer pour les séries The Honourable Woman sur le conflit israélo-palestinien et Black Earth Rising, sur les poursuites judiciaires des génocidaires rwandais. L’intrigue est portée par un casting d’exception avec l’hypnotisante Emily Blunt (Edge of Tomorrow), Chaske Spencer (Twilight), Ciaran Hinds (First Man) ou encore Toby Jones (Wayward Pines). Si la plupart des westerns racontent le rétablissement de la justice, c’est en connaissance de cause qu’on suit avec plaisir les aventures de l'héroïne. Le hic ? Le format minisérie laisse un peu sur sa faim.
Succession : saison 4
Le clan Roy est de retour pour une ultime saison qui s’annonce forte en émotion. La guéguerre entre les trois enfants, les grands noms du monde des affaires et les investisseurs prend fin : on sait désormais ce qu’il advient de l’empire médiatique du patriarche Logan Roy. Si le grand final s’est fait attendre et que le scénario s’est révélé quelque peu répétitif, on prend toujours autant de plaisir à retrouver cette famille complètement dysfonctionnelle. Avec brio, Jesse Armstrong a fait de Succession l’une des séries les plus fascinantes de ces dernières décennies. Et met un point final à l’une des plus brillante satire de la corruption morale dans le monde des affaires, entre loyauté changeante, trahisons constantes et coups bas.
Saison 4 déjà disponible sur Amazon Prime
Grease : rise of the Pink Ladies
Avis à tous les fans inconditionnels de Grease ! Voici venue la série prequel au film culte qui a fait danser des générations entières d’amateurs de comédies musicales. La série se déroule quatre ans avant Danny et Sandy et le règne du rock'n'roll, et suit les aventures de quatre marginales en révolte. Rizzo, Jane, Marty et Frenchy, les Pink Ladies, déclenchent un chambardement moral au sein de leur lycée, qui changera à jamais la face de Rydell High. Une nouvelle bande de jeunes actrices brillantes revêtent les vestes rose fluo, à savoir Marisa Davila, Cheyenne Wells et Ari Notartomaso. Le must ? La comédie musicale aborde avec justesse les thèmes d'actualité de l’époque, pas forcément mis en avant dans le film,comme les marginaux ou l’homosexualité dans les années 50…
Disponible sur Paramount à partir du 6 avril
© Paramount+
The Marvelous Mrs Maisel : saison 5
Avec cette cinquième saison, Amy Palladino, à qui l’on doit déjà la fabuleuse Gilmore Girls, signe les adieux les plus tristes jamais faits à une série. De l'Upper West Side à Paris en passant par les Catskills, la série a su faire voyager des personnages attachants au cœur d’un scénario jamais redondant et récolter au passage une vingtaine d’Emmy Awards. Après une saison 4 qui avait remis en question tous ses projets d’avenir, Mrs Maisel est plus proche que jamais du succès dont elle a toujours rêvé… Mrs Maisel, incarnée à l’écran par la magnifique Rachel Brosnahan (Un Espion Ordinaire), a défié les normes de l’industrie du spectacle et a modifié durablement le paysage du divertissement. Le must ? On retrouve avec plaisir la bande son et les costumes d’époque qui nous rendent presque nostalgiques d’une ère que l’on n’a pas connue.
Disponible sur Amazon Prime à partir du 15 avril
Et toujours…
Le thriller politico-historique made in Italy
Pour qui ? Les amateurs de roman feuilleton à l’italienne et toute la tragédie que cela implique.
Le pitch. Esterno Notte est l’adaptation en série du meilleur film du réalisateur italien Marco Bellocchio, Buongiorno Notte. Comme son nom l’indique, la série se concentre cette fois-ci sur tout ce qui a entouré ce drame majeur de l’histoire de l’Italie : l’enlèvement du président de la démocratie chrétienne, Aldo Moro. En mars 1978, celui-ci est enlevé par les brigades rouges, séquestré puis assassiné.
Ce thriller politico-historique se concentre sur toutes les parties prenantes de l’affaire, du 1er ministre à la femme du détenu en passant par le Vatican et le couple responsable de l’enlèvement. Pour toutes ces personnes, le doute subsiste quant à la mort imminente d'Aldo Moro. Pour le spectateur, une seule question : comment est-ce possible que personne n’ait réussi à empêcher l’assassinat de ce président aimé de tous ? Haletant !
Pourquoi vous allez aimer ? Esterno Notte avait été présentée dans la sélection Cannes Première du festival en 2022. Le casting est 100% italiano : on y retrouve Fabrizio Gifuni (Nos meilleures années), Margherita Buy (Tre Piani) ou encore Toni Servillo (La Grande Bellezza). Entre une presse avide de scoops, une classe politique hypocrite, la violence d’une brigade révolutionnaire sans limite et un peu du Vatican, cette fresque politique brillamment réalisée a tout du roman feuilleton italien.
Disponible à partir du 15 mars sur Artetv
La satire gênante sur le monde des entreprises
Pour qui ? Les fans inconditionnels de thriller psychologique à l’atmosphère malaisante.
Le pitch. Librement adapté du roman éponyme de Bentley Little (la Stephen King de l’étrange), la série satirique The Consultant se penche sur les relations épouvantables entretenues par un patron et ses employés au sein d’une entreprise de jeu vidéo. Ce patron n’est autre qu’un consultant prêt à tout pour redresser les finances de la boîte : licencier les personnes en retard même si handicapées, installer des caméras dans les toilettes pour compter le nombre de rouleaux de PQ…
Aux frontières de l’horreur et du grotesque, la série dresse le portrait de personnages atypiques, aux phobies étranges et aux secrets bien enfouis. Les employés vont-ils réussir à découvrir ce qui se cache derrière ce manipulateur sociopathe ou se laisser charmer par son anticonformisme ? Flirtant avec le fantastique, The Consultant dresse le portrait horrifique de la vie en entreprise et lève le voile sur le monde de la tech, des open spaces aux costards cravates en passant par la violence des managers, la fragilité des employés et le harcèlement moral.
Pourquoi vous allez aimer ? Le duo de réalisateurs n’est autre que Tony Basgallop à qui l’on doit Servant et Inside Men, et Matt Shakman qui avait réalisé la série Fargo. La série s’avère un parfait mélange entre réalisme des situations – dans lesquelles on n’a pas de mal à se retrouver – et l’excentricité de certains évènements. Le casting est quant à lui génial : Nat Wolff (Nos étoiles contraires), Brittany O’Grady (The White Lotus) et Aimee Carrero (Young and Hungry). Le must ? Le jeu d’acteur de Christoph Waltz (Inglourious Basterds), aussi brillant que dérangeant et jubilatoire, pour qui le rôle semble avoir été conçu. À lui seul, l’acteur mérite le détour !
Déjà disponible sur Amazon Prime Video
L’histoire vraie d’un mafioso au grand cœur
Pour qui ? Les fans de Gomorra, adeptes des destins de mafieux.
Le pitch. “El Inmortal était le patron de tous. Cette histoire s'inspire de son règne et de la ville qui l'a si souvent vu mourir.” Quelques mots affichés en début d’épisode, juste assez pour clouer le spectateur à son siège et le tenir en haleine jusqu’au dénouement. Sous ses faux airs de Scarface, la série s’inspire librement de l’histoire du gang des Miami, malfrats qui avaient la main mise sur le trafic de drogues à Madrid dans les années 1990. L'histoire est celle de l'ascension de José Antonio, de ses débuts en tant que sous-fifre d’un grand dealer à sa stratégie pour devenir le baron de la drogue à Madrid.
Ces personnages atypiques sont à classer d’office dans le clan des mauvais garçons au grand cœur, ceux qui n’ont pas eu la même chance, qui tentent d’inverser la balance et qui réussissent inévitablement à force de bêtises. Toute l'ambiguïté réside dans l’attachement qu’on porte à ces mêmes garçons, tout à la fois touchants et mauvais. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne laissent personne indifférent.
Pourquoi vous allez aimer ? Avec El Inmortal, José Manuel Lorenzo réinvente la figure du malfrat charismatique. En mixant à la perfection la fiction et les événements passés, le réalisateur dresse le portrait d’une époque, malmenée entre un mouvement de contre-culture et un envahissement de la ville par le vice. Le must ? Le jeu nuancé et délicat d’Alex Garcia (Antidisturbios) qui, au fil de ses rôles, améliore l’interprétation qu’il en fait. Il donne à ce jeune homme arrogant et assoiffé de pouvoir, des airs de petit garçon naïf en mal d’amour.
Déjà disponible sur OCS
Le destin d’une femme prête à tout pour s’en sortir
Pour qui ? Les amatrices de destins de femmes courageuses qui se battent pour vivre mieux.
Le pitch. Vanda est allongée sur le sol, le visage vidé de toute émotion, une cigarette au coin de la bouche. Quelques instants plus tard, armée d’un pistolet en plastique, arborant une perruque blonde et de grosses lunettes de soleil, elle fait irruption dans une banque. Qu’est-il arrivé à cette mère de famille ? Un salon de coiffure au bord de la faillite, un mari menteur qui l’escroque et la trompe avec l’une de ses employées, deux enfants à nourrir… et l’illégalité qui semble la seule issue possible pour passer de la misère à la survie.
Cette série nous plonge en plein cœur de la crise financière de 2008 qui a affecté, notamment au Portugal et en Grèce, la vie de nombreuses personnes, devant parfois tenter le diable pour s'en sortir. Librement inspirée de la véritable histoire de Dulce Caroço, dite “la veuve noire”, cette tragi-comédie raconte l'histoire d'une femme, d'une épouse, d'une mère, d'une travailleuse acharnée, qui découvre que tout ce pour quoi elle s'est battue est maintenant réduit à néant.
Pourquoi vous allez aimer ? Quoi de plus inspirant que l'histoire vraie d'une femme acharnée au destin hors du commun ? Et c’est parce que la série est inspirée d'événements réels que le réalisateur, Simão Cayatte (A Viagem), a tenu à mettre en scène une histoire aussi authentique sur le plan émotionnel et social. L'héroïne est campée par la fabuleuse Patrícia Müller, déjà remarquée dans Madre Paula. À ses côtés, on retrouve une flopée d'acteurs made in Portugal tous plus talentueux les uns que les autres : Gabriella Barros ("Al Berto") João Baptista ("Luz Vermelha"), Pedro Casablanc ("Isabel"), Raul Prieto ("Hierro"), Joana de Verona ("Mysteries of Lisbon") et Isabél Zuaa ("O Complexo"). Le tout sur fond de soleil portugais, brise marine et oiseaux chanteurs.
Déjà disponible sur Canal+
Une dose de féminisme et d’hommes nus
Pour qui ? Les amoureux de talk shows façon années 1970 qui ont envie de se marrer.
Le pitch. Los Angeles, années 1970. Exit les pages de régime et de romance qui couvrent les magazines. Joyce Prigger, jeune militante féministe tout juste diplômée de la brillante université de Vassar, s'associe à un éditeur véreux pour créer le premier magazine érotique à destination d'un public féminin : The Matriarchy Awakens (littéralement le reveil du matriarcat). L’homme en question n’est autre que Doug Renetti, éditeur renommé de magazines pornographiques qui croit dur comme fer que l’inégalité dans l’industrie du porno peut être contre-balancée.
Leur alliance donne naissance à Minx, un magazine féministe présenté comme une publication érotique pour les femmes. Si ce magazine se veut fictif, son histoire est librement inspirée de celle de Playgirl, revue fondée en 1973 en opposition à son versant masculin Playboy. La série traite de cette véritable révolution et aborde des thématiques difficiles et tabous pour l’époque (avortement, viol conjugal, égalité salariale), le tout avec des hommes nus plein les pages, explorant ainsi le désir féminin avec ce qu’il faut d’humour et de sensibilité.
Pourquoi vous allez aimer ? La réalisatrice Ellen Rapoport signe avec Minx sa première série et c’est un franc succès. Le duo d’acteurs formé par Jake Johnson et Ophelia Lovibond (Les gardiens de la galaxie) fonctionne à merveille. Quel bonheur de voir notre cher Nick troquer son costume de comédie romantique à la New Girl pour celui de roi du magazine pornographique ! À leurs côtés, on retrouve les géniaux et hilarants Michael Angarano (The Knick), Jessica Lowe (The Righteous Gemstones) et Lennon Parham (Bless this mess), qui y incarnent des personnages terriblement clichés, du gay ultra-maniéré à la bimbo pas si idiote qui finira certainement par diriger le monde, en passant par le viel homme d’affaires sexiste, ennuyeux et pervers du country club.
Disponible à partir du 21 mars sur OCS
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