Y’a pas que les pitas dans la vie. À Beyrouth, il existe un restaurant, bien connu de l’intelligentsia locale, qui s’attelle à sublimer la gastronomie levantine dans un cadre cossu, loin des boui-bouis sympathiques où l’on attrape des man'ouchés à la volée. Après plusieurs ouvertures remarquées au Moyen-Orient, c’est à Paris qu’Em Sherif vient d’inaugurer son “Café” qui chamboule le 8e, côté Miromesnil. La faune business alentour en a déjà fait son Q.G… et nous aussi !
Le nouveau repaire des Libanais à Paris
Raffiné autant que convivial, Em Sherif est le bébé de Mireille Hayek, cheffe autodidacte ensuite rejointe par sa fille Yasmina, une créature ayant aiguisé ses couteaux chez Mathieu Pacaud ou encore Jean-François Piège, récompensée par le Young Chef Award du guide Michelin. De leur façon si singulière de recevoir, elles ont su créer un véritable art de vivre récompensé par de nombreux prix. Du coup, c’est naturellement que les Libanais à Paris ont fait d’Em Sherif Café leur nouveau repaire, rivalisant de brushings impeccables pour ces dames et de total look Loro Piana pour ces messieurs. Il y a du chic dans l’air !
Depuis les tables nappées en terrasse – notre observatoire préféré – ou dans la salle aux détails voyageurs, le staff sympathique veille à délivrer un service généreux (quasi en continu ! ) qui permet à chaque convive de se sentir comme à la maison. Premier bon point.
Bangers levantins à partager
Véritable cuisine de partage, la gastronomie levantine évoque avec malice la joie des grands banquets, les plats colorés et une certaine idée de l'opulence. Cet appétissant constat ne fait pas défaut chez Em Sherif Café, où sont annoncés d’emblée quelques incontournables à tester absolument. Faites “entrées” : salade fattoush (14 €) ou tabbouleh (12,50 €), halloumi mariné grillé (16,50 €), saucisses épicées (16,50 €) et mutabbal aux aubergines (12 €) se partagent d’abord façon mezzés. Il s’agira de garder de la place pour la souris d’agneau confite, mmmmh (38 €), le bar entier et tahiné aux légumes (34 €) ou la brochette de bœuf Black Angus et chimichurri au zaatar (38 €).
Avis aux éternels becs sucrée : Mireille et Yasmina vous bichonnent jusqu’au dessert avec des spécialités tout bonnement addictives. On pourrait ne revenir que pour ce riz au lait à la fleur d’oranger et eau de rose parsemé de mille grains de riz soufflé caramélisé, folie (11 €) ou pour un Mistkeh W Ghazleh dont on ne s’essaiera pas à la prononciation, mais qui est en réalité une glace achta diablement onctueuse enrobée de barbe à papa libanaise, que vous n’oublierez jamais vraiment (14 €). On revient quand ?
Ouvert du mardi au samedi de 12h à 23h30 avec deux heures de fermeture de 17h à 19h.
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