5 romans érotiques pour pimenter votre été

Envie de lectures aussi chaudes que la température ? On a sélectionné pour vous les cinq meilleurs romans érotiques du moment, pour un été muy caliente…

C’est un peu notre Cinquante Nuances de Grey à nous. Manoir est une saga franco-française, écrite par Emma Cavalier depuis 2011. On y suit Pauline, une jeune archiviste bien sous tous rapports, qui découvre la pratique du sadomasochisme par l’entremise de son employeur, le séduisant Julien. Un couple aussi glamour et sulfureux que leur alter-ego outre-Atlantique Anastasia et Christian, qu’Emma Cavalier remet en scène dans Légendes du Manoir en 2015 et donc aujourd’hui, dans Retour au Manoir, troisième volet de la trilogie.

Pas vraiment besoin de découvrir les deux premiers romans en amont. Vous découvrirez dans ce tome Pauline, aux prises avec un autre personnage féminin : sa belle-sœur Caroline. Une femme rejetant en bloc l’idée de soumission sexuelle et qui ne voit donc pas d’un bon œil la relation entre son frère et Pauline. Mais pourquoi un tel rejet ? Rivalités, révélations, secrets de famille… Une grande saga de l’été comme on les aime, avec une petite touche épicée qui ne se refuse pas.

Le plus ? L’humour, trop rare dans les romans érotiques, et qui permet de prendre du recul sur la pratique SM décrite dans ces pages.

Retour au Manoir, d’Emma Cavalier (Blanche Eds). Paru le 23 juin, 19,95 €.

Acheter son premier roman érotique est une expérience parfois troublante. Un peu comme quand on achète son premier sextoy. On regarde partout, soucieux de ne pas croiser sa boss ou sa belle-mère. Commencer par un livre dépeignant des soirées fétichistes et orgiaques peut donc se révéler contre-productif.

Pour s’initier en douceur à cette littérature, La violoncelliste qui inventait des mots croisés érotiques d’Hélène Elizabeth est une parfaite entrée en matière. On y suit Héloïse, une jeune violoncelliste qui, pour joindre les deux bouts, accepte d’écrire des mots croisés érotiques pour un magazine féminin. Un livre bien écrit, très sensuel mais pudique, qui  nourrit également une belle réflexion sur la place des femmes dans la littérature érotique.

Le plus ? Les vrais quiz, mots croisés et anagrammes érotiques d’Hélène, à réaliser à la fin du livre !

La violoncelliste qui inventait des mots croisés érotiques, d’Hélène Elizabeth, déjà disponible, 13,90 €.

Si le roman érotique a déjà rencontré le polar (Basic Instinct étant la référence absolue), La Reine d’Itaewon de Sandrine Holin se situe dans la même veine. Ici, les apparences sont trompeuses et les identités sont doubles. Employée de la City à Londres, Anna ne s’épanouit plus. Son voyage à Séoul est l’occasion de repartir à zéro. Pour pimenter son séjour, elle se fait passer pour une journaliste chargée de rédiger un guide LGBTQI+ sur la capitale sud-coréenne. Sa rencontre avec Anna, l’une des plus grandes entremetteuses de la ville, va plonger la jeune Anglaise dans un engrenage terrible où se mélangeront vices, proxénétisme et stupéfiants. Un récit haletant, dont on ressort chamboulé.

Le plus ? En plus de l’érotisme indubitable de ce roman, Sandrine Holin dresse une radiographie intéressante de la société binaire de Séoul.

La Reine d’Itaewon, de Sandrine Holin (L’atelier des Cahier, collection Littérature). Paru le 12 juillet, 18 €.

Exit Ibiza ou autres St-Tropez. Zanzibar devient The place to be cet été. Avec ses plages paradisiaques, l’archipel inspire les touristes en mal d’exotisme… mais aussi les romanciers. Dans le bien nommé Ascenseur pour Zanzibar, Éric Deciror y plante son décor. Mais ce n’est pas tant de la Tanzanie dont il va être question ici (on n’est pas sur un Guide du Routard !) que d’un échange virtuel entre un homme à la sexualité débridée, François, et cinq femmes rencontrées sur des sites de rencontres. 27 lettres virtuelles finissent par constituer un texte d’un nouveau genre, au pouvoir érotique évident. On voyage (un peu) et on frissonne (beaucoup).

Le plus ? Un Ascenseur pour Zanzibar se présente sous la forme d’un abécédaire jamais vulgaire, et ponctué de références musicales et cinématographiques.

Un Ascenseur pour Zanzibar, d’Éric Deciror (Ex Aequo, collection Alcove). En librairie. 14 €.

Womanizer n’est pas qu’un tube de Britney Spears. C’est aussi (et surtout) un sextoy qui a changé la vie de bien des femmes. À commencer par celle de la femme de l’écrivain Baptiste Pizzinat, qui en fait le cœur de son dernier livre, Womanizer. Un petit recueil de poèmes où l’auteur et sa femme dialoguent autour de leur sexualité bouleversée par l’arrivée de ce petit objet magique dans leur foyer. “Un Womanizer flambant neuf version premium qui a changé ma vie”, écrit Baptiste Pizzinat. Car, comme dit le roman : “Combien de mecs se prennent encore pour le centre du monde, incapables d’imaginer que leur partenaire puisse avoir elle aussi une sexualité autonome, puisse avoir envie de s’acheter un sextoy sans créer de scandale à la maison ?”. Ludique et résolument féministe, on adore !

Le plus ? Voir un homme qui déconstruit petit à petit ses idées archaïques sur le coït, c’est déjà une jouissance en soi !

Womanizer, de Baptiste Pizzinat (L’Iconoclaste, collection Iconopop). À paraître le 15 septembre. 13 €.

Emmanuelle, le roman érotique culte d’Emmanuelle Arsan publié en 1959, adapté au cinéma avec Sylvia Kristel en 1974, va être à nouveau porté au cinéma… avec Léa Seydoux ! C’est Audrey Diwan (Lion d’Or pour L’Evénement) qui réalisera le film, épaulée au scénario par Rebecca Zlotowski (Grand Central). L’occasion de relire les tribulations de cette icône de la liberté sexuelle, assise, pourquoi pas, dans le fauteuil culte qui lui doit son nom ?

Emmanuelle, d’Emmanuelle Arsan, 1959, éd. Harper Collins.

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