Woman at war de Benedikt Erlingsson

Woman At War

Vous avez aimé Frances McDormand dans 3 Billboards? Vous allez A-DO-RER l’islandaise Halldora Geirhardsdottir dans le dernier film de Benedikt Erlingsson: Woman at war. Très remarqué à Cannes, ce conte écolo-féministe suit le quotidien d’Hallah, une islandaise prête à tous les risques pour décimer l’industrie locale d’aluminium qui envahit son pays. Hilarant, émouvant, intelligent : les raisons pour lesquelles vous devez voir ce film fissa.

Pour découvrir une actrice formidable et hilarante

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Dans le rôle d’Hallah, une militante écolo au caractère de cochon, à la fois soldat héroïque et madame tout-le-monde, l’islandaise Halldora Geirhardsdottir est éblouissante. En guerre contre une usine qui utilise des lignes à haute tension, la femme d’une cinquantaine d’années n’hésite pas à utiliser arc, flèches, cordes et scies électriques pour saboter les lignes haute tension afin de préserver la nature. Lorsqu’elle ne chasse pas les usines d’aluminium, ou qu’elle ne détruit pas, à l’aide d’un masque de Nelson Mandela pour passer incognito, les drones chargés de la repérer, Halla est prof de chant.

La performance la plus scotchante de l’actrice ? L’interprétation de deux personnages dans le film. Car c’est aussi Halldora Geirhardsdottir elle-même qui interprète la sœur d'Hallah, son personnage principal. Forcément, les "jumelles" se ressemblent comme deux gouttes d’eau, mais leur caractère diffère: alors qu’Hallah ne rêve que de sauver la planète, sa sœur, prof de yoga, est obsédée par sa paix intérieure et par son départ imminent dans un ashram en Inde. Préparez-vous à une grosse crise de rire lors de la scène en prison, où les deux sœurs jouent de leur ressemblance pour se sortir d’une situation délicate.

Pour replonger en enfance avec un conteur extraordinaire

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Déjà remarqué pour la singularité de sa narration dans le film Des chevaux et des hommes (2013), Benedikt Erlingsson surprend à nouveau avec ce film ovni dans lequel des musiciens et des chanteuses traditionnelles ukrainiennes apparaissent constamment à l’écran aux côtés de l’héroïne lors de moments forts. Créant le plus souvent une dimension absurde et comique (voire hilarante), ce procédé de distanciation donne au film des allures de conte à la fois enfantin et joliment philosophique, ironique et satirique. Comme si cela ne suffisait pas, les images de la nature islandaise et les plans des personnages sont spectaculaires. Bref: un chef d’œuvre cinématographique !

Pour son intelligence et sa tendresse

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En plus de sa sublime réalisation, ce film érige le courage, la ténacité et les ambitions d’une femme forte. En montrant avec humour cette héroïne en croisade se traînant dans la boue ou l’eau glacée, le réalisateur islandais interroge avec force l’improbable mépris du monde moderne pour sa planète. Et si Hallah est prête à finir derrière les barreaux pour préserver la terre (et donc retrouver foi en l’humanité), elle cherche aussi depuis quatre ans à adopter un enfant.

Quand elle apprend qu’une petite fille de quatre ans, Nika, l’attend en Ukraine dans un orphelinat après avoir perdu toute sa famille, la vie d’Hallah trouve encore un autre sens. Nous ne vous raconterons ni les retournements de situation ni le dénouement, mais la beauté de la dernière scène devrait suffire à rentabiliser votre place de ciné !

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