Ce printemps 2025 s’annonce plus que fructueux pour les intellos en mal d’événements arty ! Pour ceux dans le fond qui n’ont pas suivi, Do It vous refait le récap’ des immanquables de la saison : entre l’expo photos du grand Robert Doisneau, l’histoire du cinéma avec Wes Anderson, la rétrospective historique de l’art de Gaza ou des accrochages de très grands noms comme Matisse, David Hockney ou encore de Fernand Léger et son influence, on vous refait la liste de quelques une des pépites du moment. À vos agendas !
La plus bluffante
Véritable monument de l’art contemporain, David Hockney est sûrement l’un des artistes les plus influents dans la peinture moderne. La plus grande rétrospective jamais dédiée à ce génie de la palette squatte actuellement la Fondation Louis Vuitton. Au programme : plus de 400 œuvres investissent les galeries de ce lieu hors norme, avec une mise à l’honneur particulière sur le travail artistique du peintre ces 25 dernières années. Entre ses vues de piscines célèbres, ses portraits cultes (coucou Harry Styles) et ses paysages normands typiques, cette expo haute en couleurs, dont la conception a été suivie par l'artiste lui-même, célèbre comme il se doit les beaux jours. Un must go absolu !
David Hockney 25, “Do remember they can’t cancel the spring” ,Fondation Louis Vuitton, avenue du Mahatma Gandhi, Paris 16. Tous les jours de 10h à 20h sauf le vendredi à 21h. Du 9 avril au 31 août 2025.
La plus vibrante
Une exposition affichant un seul objectif : “l'art et la beauté doivent inonder la vie pour le bonheur de tous”. Tous Léger ! explore les dialogues entre Fernand Léger et ses dignes héritiers : les Nouveaux Réalistes et les artistes Pop Art. Esthétique du vide-poche et triomphe de l’objet, couleurs pop et acidulées, la vie comme thème d’art absolu… Des plus iconiques œuvres de Fernand Léger en passant par l’IKB de Klein, pour finir par les Nanas de la plus Girl Power des artistes modernes – j’ai nommé Niki de Saint Phalle – on crushe totalement sur la scénographie enluminée à souhait de cette expo ! Impensable de louper cette rétrospective plus que complète.
Exposition Tous Léger !, Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, Paris 6e. Ouvert tous les jours de 10h30 à 19h. Jusqu'au 20 juillet.
La plus familiale
Le grand maître du fauvisme Matisse et sa fille Marguerite s’accaparent le splendide Musée d’Art Moderne, voisin historique du Palais de Tokyo. La relation du duo père-fille hyper touchante est mise à l’honneur dans cet accrochage qui explore les grandes périodes du peintre à travers son être le plus cher. Digne héritière et influence majeure de son père, on découvre comment la fille a fait évoluer l’art de son père, mais aussi comment elle s’est elle-même mise à la peinture avant de se consacrer à la gérance des travaux de son patriarche. Une expo sur la nepo-baby la plus stylée de l’art à admirer d’urgence !
Matisse et Marguerite, du 4 avril au 24 août 2025. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.
La plus sincère
C’est une présentation et une embellie de quelque 400 œuvres capturées par le plus grand photographe français qui campe au magnifique musée Maillol, à deux pas du boulevard Saint-Germain. Personne n’a capturé comme Robert Doisneau l’enfance et la désinvolture. Quand il approche le monde adulte, il se distingue dans les portraits d’artistes les plus en vogue de l’époque. Dans la pub, il innove. Chez Vogue, il excelle et ironise. Dans les banlieues et les mines, il dénonce et sublime. Mais, partout où il va, Robert Doisneau capture les moments et la réalité mieux que n’importe qui. On déambule parmi les plus beaux clichés du grand humaniste et capteur d’instants, au gré des périodes de sa vie et des pellicules qui les accompagnent… Une exposition remplie de sincérité et de magie humaine.
Instant donnés, Robert Doisneau, 17 avril 2025 au 12 octobre 2025 au Musée Maillol, 59-61 rue de Grenelle, Paris 7e. Ouvert tous les jours de 10h30 à 18h30. Entrée dès 16,50 €.
La plus cinéphile
Une véritable plongée dans l’évolution cinématographique et dans l’univers si singulier de Wes Anderson se trame à la Cinémathèque. Si chacun des films du réal’ est si particulier et donné à voir son propre mini-monde, le style du cinéaste est, lui, reconnaissable entre mille. Ainsi, dans cette rétrospective qui lui est dédiée, on voyage dans les esthétiques et les costumes de la farfelue Famille Tenenbaum, avant d’arriver au Grand Budapest Hotel, littéralement, puisque que l’on se retrouve face à la maquette de l’iconique hôtel rose bonbon du film 4 fois oscarisé ! Une seule envie en sortant de la Cinémathèque : s’offrir un marathon des films du réalisateur le plus excentrique et talentueux de ces dernières années !
Wes Anderson, l’exposition, du 19 mars au 27 juillet, à la Cinémathèque Française, 51 Rue de Bercy, Paris 12e. Lundi, Mercredi à Vendredi : 12h-19h, Week-ends : 11h-20h, fermeture les mardis
La plus meta
Qu’on y soit réticent ou qu’on l’use à excès, peu importe : l’intelligence artificielle fait partie intégrante de notre monde actuel. Cette exposition au Jeu de Paume, place de la Concorde, propose une immersion entre IA et création artistique. Mais surtout, elle invite les spectateurs à la réflexion sur les enjeux sociétaux face à cet outil aussi utile que flippant. Cette mise en perspective, scindée en plusieurs médiations avec un fort accent sur l’IA analytique et générative, est la première d’une telle ampleur, et témoigne d’une réelle transformation de notre époque et de l’impact passé, présent et futur de l’IA sur les pratiques artistiques contemporaines et sur la culture visuelle. Une exposition bluffante pour booster sa culture G et affiner ses connaissances sur la technologie dans l’art et en général.
Le Monde selon l’IA jusqu’au 21 septembre au Jeu de Paume, Place de la Concorde, Paris 8. Les mardis de 11h à 21h. Du mercredi au dimanche de 11h à 19h.
La plus historique
Aujourd’hui plus que jamais en péril, Gaza regorge de sites archéologiques et de pépites historiques. Cette exposition au grand Institut du Monde Arabe, tel un salut public, rend hommage aux œuvres issues des fouilles franco-palestiniennes commencées dans les années 1990, et à près de 130 trésors qui n’ont jamais pu retourner à Gaza. On s'émerveille devant les amphores, statuettes, figurines, mosaïques datant de l’âge du bronze et jusqu'à l’époque ottomane, d’autant plus passionnantes au vu des destructions récentes. Entre photos, cartographie des bombardements et artefacts, l’expo aborde les questions relatives (et primordiales) au patrimoine en temps de guerre, dans une localisation où, actuellement, plus des deux tiers du bâti est détruit. Quand la guerre menace les identités en détruisant tout ce qui les compose, il serait fou de louper cette exposition historique et plus que d’actualité.
Trésors sauvés de Gaza, du 3 avril au 2 novembre, à l’Institut du Monde Arabe, 1 Rue des Fossés Saint-Bernard, Paris 5.
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