Où déguster une pasta alle vongole, un Spritz comme à Venise et un tiramisù cremoso à souhait à Paris ? Zoom sur ces tables italiennes qui font parler d’elles.
Le plus typique : Bistrotto
Alerte aux pasta lovers ! Bistrotto, nouvelle planque nichée à l’angle d’une charmante rue sur la Butte Montmartre, a ouvert ses portes dans un cadre de poche à l’ambiance intimiste. Aux commandes de cette adresse qui sent bon le soleil : Arthur Dumait, bien ancré dans la régalade italienne depuis quelques années (Sugo, c’était déjà lui). Mais pas que ! Le chef est accompagné dans cette nouvelle aventure par Rafael Dos Santos, à l'origine de la taverne portugaise Sapinho. Avec de telles pointures, on s’attend à du très bon. Spoiler : c’est le cas. Le duo enchante par ses recettes modernes et authentiques, à l’image de la déco à l’ambiance trattoria du resto, incontestablement ravissante.
À la carte. On entre en matière avec des antipasti très frais comme le mignon Carciofi, Violetto di Brindisi : des artichauts des Pouilles pimpés de noisettes du Piémont (9 €) ou le Fiocchetto : un excellent jambon affiné de 10 mois. On hésite entre les pâtes fraîches maison avec, en prime du menu régulier, des sauces spécifiques à chaque jour du mardi au dimanche. On commande la pasta Al Ragù à l'effiloché de bœuf, tomates de Sardaigne et Gremolata (16 €) ou la Pesto à tomber par terre (15 €) ! Pour un moment de douceur, on clôt le repas avec un tiramisu tout léger (8 €) ou avec un fondant chocolat noir et cerises amarena (9 €). Nota bene : la formule déjeuner à 12 € avec les pâtes Sugo (sauce tomates de Sardaigne confites 4h) et un dessert ou 15 € pour pouvoir choisir parmi toutes les autres pâtes. En clair : un nouveau repère que vous n’allez pas lâcher.
Bistrotto, 6 rue de la Fontaine du But, Paris 18e. Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h30 et de 18h à 00h.
Le plus dolce vita : Ischia
Après avoir installé un petit bout d’Italie dans le 15e, Cyril Lignac passe le flambeau à son ami, le chef calabrais Denny Imbroisi (Ida, Epoca) qui invite le chic et le charme à cette table courue conservant son A.D.N. transalpin et gagnant en sincérité. Dans un décor inchangé, Ischia perpétue son élégance et son glam’ dans une salle baignée de teintes chaudes prolongée d’un bijou de terrasse qui va si bien au printemps. Sous la houlette de Denny Imbroisi, Ischia écrit un nouveau chapitre de son histoire, se mue en véritable ‘’ristorante’’ et signe une cuisine rassurante qui fait redécouvrir les classiques transalpins chers à nos appétits comme à nos cœurs. Si on a aimé ? Oh oui !
À la carte. Souple, de saison et plutôt courte, la nouvelle carte d’Ischia déroule des plats authentiques comme les jolies pizzette qui ouvrent le bal. Déclinées en trois saveurs, Margherita (13 €), Régina Silvia (15 €) et Tartufo Nero (25 €), elles s’offrent en partage pour débuter le repas. Encore plus joyeux avec un petit cocktail (de 12 à 16 €) ! Dans la rubrique antipasti, on retrouve l’incontournable burrata crémeuse des Pouilles (16 €) et des fleurs de courgette farcies à la ricotta (15 €) que l’on a contourné ce midi-là pour les artichauts frits à la romaine (17 €) et le tartare de bar, courgette jaune, olives, câpres, citron (19 €) : cette fraîcheur… À suivre, pesce, carne ou pasta. On nous vante les mérites de côte de veau alla milanese : andiamo ! (38 €). Envie de partir au bord de la mer ? Alors foncez sur les linguine alle vongole (29 €), les gambas sauvages all’arrabbiata (27 €) ou les ravioli, sauce safran Grana Padano, jus de viande rôti,, plus fringantes que jamais (25 €). Pour le frisson de la gourmandise, l’ultra-fondant au chocolat, praliné noisette et glace fleur de lait va cajoler vos petits cœurs (15 €). Et si comme nous vous êtes dingues d’affogato, celui d’Ischia avec son café Kafa 100 % arabica et sa glace fior di latte maison est tout simplement l’un des meilleurs de Paris (11 €).
Ischia, 14 rue Cauchy, Paris 15e. 01 45 54 43 43. Ouvert du dimanche au jeudi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30, vendredi et samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 23h.
Le plus beau : Adela
L’Italie chérie s’offre une nouvelle escale à deux pas des Grands Boulevards à cette adresse jolie comme tout qui reprend les codes des brasseries parisiennes d’époque. Sous le talent de l’architecte Jessica Mille, Adela installe un décor rétro et poétique avec façade en noyer, long bar en marbre, fresque fleurie au plafond, alcôves intimistes bordées de banquettes couleur ocre et salle à l’étage avec plafond miroir autorisant les grands festins entre copains. Animé par la passion des belles tables, le jeune couple de restaurateurs Ambre Blumenzak et Auguste Honoré signe ici une atmosphère particulière faisant admirablement le pont entre Paris et l’Italie. C’est réussi !
À la carte. C’est le bon goût en partage pour débuter avec cette petite dinguerie de burrata et ses légumes de saison (11 €), zeste de citron et huile d’olive qui se savoure avec une focaccia maison (8 €). À coupler avec le délicat vitello tonnato (12 €) et si l’appétit dit oui, avec quelques croquettes de risotto à la sauce tomate (9 €). L’acte II va se jouer dans ce que l’Italie a de meilleur au monde : la pasta ! Faites maison dans les règles de l’art, auréolées de produits premium et cuites al dente, elles sont les stars de cette courte carte. Goûtées ce jour-là, les ravissantes spaghettoni al limone & dorade, arrosées d’un beurre citronné (20 €), et les coquins agnolotti cacio e pepe relevés d’une crème à la truffe (23 €). On se les réserve pour la prochaine fois : les casarecce al pesto di pistacchio (16,50 €). Bon à savoir : Adela propose aussi des pâtes sans gluten. Sincère jusqu’au dessert avec une pavlova fruits rouges (8 €) et le classique tiramisù dans sa version la plus gourmande (9 €).
Adela, 20 rue du Faubourg Poissonnière, Paris 10e. Ouvert uniquement le soir du 28 juillet au 29 août, de 19h à minuit. Fermeture le midi durant toute cette période.
© Adela par The Travel Buds.
Le plus “en continu” : Miglia
Il manquait au quartier Ternes un vrai bon restaurant italien. Chez Miglia, les avocats et médecins du coin s’enfilent une pasta à la pause déjeuner, remplacés le week-end par les familles chics venus s’attaquer à des pizzas maousses entre deux balades au parc Monceau. Il faut dire que le décor somptueux signé Hurlé & Martin embarque tout droit en Toscane avec ses teintes ocre, ses velours dépareillés et ses pièces en céramique. Une véritable embellie où chaque détail a été minutieusement pensé, jusqu’aux beaux livres et bibelots posés ça et là. Cerise sur la panna cotta : l’adresse est ouverte tous les jours en continu, et ça, c’est la joie, car dieu sait qu’une envie de pasta n’attend pas.
À la carte. Les mordus de Negroni ou de Spritz se réjouiront d’entamer l’aperitivo sans se faire racketter (11 €, c’est presque donné !). Sympa en antipasti : une généreuse salade de haricots verts, pistaches torréfiées et ricotta salée râpée dont on piquerait bien la recette (14 €) ou des calamari fritti pour le plaisir coupable (17 €). La team pasta se rue en priorité sur les pappardelle al ragù de bœuf longuement mijoté (23 €) ou sur les incontournables cacio e pepe (22 €). Côté pizza, la Buffalina à la stracciatella fumée met tout le monde d’accord (15 €), à moins de viser la version luxe à la truffe (27 €). Le tiramisù, convaincant, clôt les agapes en beauté (9 €), à l’instar de la grosse profiterole à l’italienne, blindée de gelato di stracciatella (12 €).
Miglia, 233 bis rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8e. Ouvert tous les jours en continu de 11h30 à 23h.
© Miglia par Estelle Offroy et Sandra Azoura.
Le plus gastronomique : Penati al Baretto
Après avoir régalé pendant presque 10 ans à sa table éponyme nichée près des Champs-Élysées et ramassé une étoile dans la foulée, le chef milanais Alberico Penati passe rive gauche et installe son talent au pied des Invalides. Dans un espace qui a gagné en ampleur, le nouveau Penati al Baretto s’éprend de classicisme avec des murs boisés, des tables nappées et file droit vers l’élégance jusqu’à sa jolie terrasse végétalisée. Meilleure place ? Sous la verrière pour profiter de la lumière et de la vue.
À la carte. Bien ancrée dans la tradition et dans la lignée de sa précédente adresse, la cuisine du chef fait goûter à une Italie raffinée et résolument gastronomique. Le level s’affirme dès les antipasti avec l’incontournable carpaccio de boeuf “scottona” crème de moutarde et roquette (29 €) et dans la fraîcheur d’un filet de dorade royale, caponata de légumes, huile à la ciboulette (46 €). À suivre, des ravioli de crabe célébrant la mer dans tous ses éclats, arrosés d’un ragoût de langoustine comme à Naples (49 €). Et des gourmandissimes spaghetti “Mancini” aux sardines comme en Sicile, qui filent le sourire à la première bouchée (38 €) ! Témoignant du talent du chef, les viandes et poissons s’offrent aussi une explosion de saveurs : Longe de Veau “Sanato” rôti à la sauge (48 €), grande friture mixte de langoustine, gambas, calamars et courgettes (52 €). Puis arrive l’heure sacrée des desserts concluant avec panache cette escapade italienne avec un mémorable tiramisu servi dans une coupe (17 €) et une divine glace maison fior di latte aux Noisettes du Piémont (18 €). Avant de partir, café obligatoire !
Le truc en plus. La superbe cave capturant plus de 360 références de vins italiens sélectionnées par le sommelier Massimo Lacono.
Penati al baretto, 94 boulevard de la Tour-Maubourg, Paris 7e. Ouvert du mardi au samedi de 12h30 à 14h30 et de 19h30 à 22h30.
Le plus réconfortant : Prima
La pizza napolitaine n’en finit pas de conquérir la scène food parisienne, mais celle-ci est en passe de plier le game ! Direction le 17e, où Prima s’est offert une mignonne adresse pensée par le studio Via Flaminia. Le décor déroule des attributs napolitains de bon goût, aligne des tables bistrot en marbre de Carrare, fait voir depuis la salle sa star de four habillée d’une mosaïque dorée à la feuille et ambiance le tout d’une playlist 100 % italienne. Le concept ? Une Pizza Gourmet qui côtoie les sphères gastronomiques, ornée de produits de saison premium qui s’enflamment de créativité. Et aux manœuvres, le chef Marco Cristofaro, maître pizzaiolo napolitain (ex-Big Mamma), qui apporte le plus grand soin à la préparation de sa pâte : dodue, légère et digeste !
À la carte. La lecture donne tout de suite l’eau à la bouche ! Même si les pizze classiques sont à la carte (Margherita 13,50 €, Napoletana 17 €), on vous conseille de taper direct dans la catégorie gourmet. Elles ont fait notre joie : la démente Elena Tartufissima, édition automnale de la fameuse Régina relevée d’un jambon truffé et de truffes fraîches, avec tomates San Marzano DOP, Fiordilatte, champignons de Paris et olives noires (24 €). Et La Enzo, nappée d’une délicieuse sauce tomates, Ricotta di Fruscella, pancetta de porc noir et ciboulette (25 €). Gardez une petite place pour les gourmands cornetti di Pistacchio (9 €).
Le truc en plus. La carte propose pour chaque pizza un accord vin (à partir de 6 € le verre).
Prima, 103 rue des Dames, Paris 17e. 01 44 90 98 49. Ouvert du lundi au dimanche de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. Les week-end jusqu'à 15h le midi et les samedis soirs jusqu’à 23h.
© @SADIKSANSVOLTAIRE
Le plus décontract’ : Pomelo
Après le Café d’Italie, Chez Bartolo et I Grappoli, les deux cousins-compères Nicolas et Alexis viennent poser leur touche italo-méditerranéenne aux abords des Grands Boulevards. Dans ce bistrot solaire aux tons vitaminés, il flotte comme un air de vacances, façon petite place de village du Sud avec même des arbres fruitiers ! Le bien nommé Pomelo déroule une charmante terrasse, accueille dans une salle ultra-fraîche parée de banquettes et fait le plaisir de doubler la mise à l’étage dans un bel espace autorisant les grandes tablées.
À la carte. Les classiques de la cuisine italienne avec une belle proposition de pasta : fusilli gorgonzola et poire (18 €), ravioli tartufo (25 €), spaghetti au citron et gambas (24 €). De réjouissantes pizzettes (margherita 14 €, burrata 19 €) et quelques iconiques comme le tartare de bœuf/frites (18 €) et le poulpe grillé (29 €). La carte s’autorise aussi des échappées sur le bassin méditerranéen : escalope milanaise (25 €), brochettes de volaille grillée (17,50 €). Et régale de douceurs réconfortantes : jouissive crème brûlée à la pistache (9 €) et profiterole XL généreuse en chocolat (14 €). À noter : une formule déj’ attractive à 16,50 € avec salade/pizzetta ou plat/café gourmand.
Le truc en plus. Ouvert en continu, Pomelo se savoure aussi en mode chill l’après-midi autour d’un latte et d’une pâtisserie et à l’heure de l’apéro en combinant cocktail et tapas (beignets de mozzarella, 9 €).
Pomelo, 153 rue Montmartre, Paris 2e. 01 40 13 07 31. Ouvert les lundi et mardi de 11h à 00h, du mercredi au vendredi de 11h à 2h, le samedi de 10h à 2h et le dimanche de 10h à 00h.
©TheTravelbuds
Le plus V.I.P. : Siena
Sa table mondaine dans le 8e est devenue le Q.G. des joueurs de foot et des noms qui pèsent dans la musique (Rihanna, Ciara, DJ Khaled…). Quelques semaines seulement après son ouverture, sa nouvelle adresse italienne, pignon sur la place du marché Saint-Honoré (en lieu et place de Maison Plisson) a su attirer les icônes de la mode Kendall Jenner et Gigi Hadid, mais aussi Selena Gomez, Novak Djokovic et tout un tas de beautiful people pas si incognito. Il faut dire que le décor opulent de Siena, très Gatsby dans l’âme, pose déjà l’âme d’une adresse glamour et Insta-friendly où il est de bon ton de voir et de se faire voir. Surprise à l’étage, au bout d’un superbe couloir de miroirs : un piano-bar feutré pour enchaîner avec un drink chic au son de DJ sets enflammés et concerts live en fin de semaine.
À la carte. Dans la lignée de ces adresses à la mode où la dolce vita devient un modèle culinaire, on retrouve chez Siena les recettes cultes de la Botte qui font toujours plaisir : arancini au citron, saumon fumé, caviar et zeste de citron vert (39 €), carpaccio de daurade (28 €), linguine au homard bien parfumées (55 €) et côte de veau à la milanaise pour deux personnes (52 €), des classiques franchement bien réalisés. À tester la prochaine fois : la pizza Margherita à bords dodus, à la napolitaine (19 €).
Siena, 35 place du Marché Saint-Honoré, Paris 1er. Ouvert tous les jours de 11h30 à 2h.
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