Le Flambeau : que vaut la suite de la série de Jonathan Cohen sur Canal+ ?

Flambeau

En 2020, Jonathan Cohen créait la sensation avec La Flamme, une parodie tordante du Bachelor avec la crème des actrices françaises. Dès le 23 mai, Canal+ diffusera Le Flambeau, la suite de cette aventure totalement barrée, cette fois dans un Koh Lanta en mode survie de l’extrême. 3 raisons de s’y mettre dès ce soir…

  • Pour le casting ahurissant. Connu au départ pour son personnage de Serge Le Mytho, Jonathan Cohen a vu les choses en grand pour son dernier bébé. Il s’entoure à nouveau de tous les acteurs les plus bankable du moment : Jérôme Commandeur pour présenter le show, Pierre Niney en psychologue bidon, Gérard Darmon en aventurier boomer, Kad Merad en tenancier de bar franchement lourdingue et Ramzy Bedia aka le coach sportif Tony Tonic.
  • Pour la brochette la plus réjouissante depuis Le bal des actrices. Géraldine Nakache, Adèle Exarchopoulos, Camille Chamoux ou encore Ana Girardot : qui parviendra à survivre sur l’île de Chupacabra ? Pour rejoindre la team de cas sociaux de La Flamme, on découvre les petits nouveaux : Laura Felpin, simplement hilarante en circassienne communautaire mais rejetée de tous, le youtubeur Mister V en wannabe-influenceur, Jonathan Lambert en membre d’une secte ou encore Thomas Scimeca en complotiste paranoïaque…

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  • Pour la critique féroce de la télévision. Le spirit ? De l’humour au soixantième degré qui taille un costard à la culture TF1 et dénonce en sous-texte les productions qui incitent les candidats à dépasser toutes les limites de la décence (on pense à l’expérience de Milgram sur la soumission à l’autorité), l’obsession malsaine de la célébrité mais surtout une télévision hyper machiste et sexualisée à travers des représentations totalement archaïques. La série dézingue ainsi avec brio tous les paradoxes de la téléréalité et du faux politiquement correct où le sexe est omniprésent mais où l’on floutte en permanence le corps nu de Camille Chamoux (créatrice de mode jamais vêtue), mais aussi la politique de quota avec la présence de personnages éliminés d’avance pour faire bon genre, en l’occurrence “l’enfant bulle” incarné par Sébastien Chassagne sous sa protection immuitaire en plastique. Un sous-texte à décrypter en direct live...

La Flamme, le 23 mai sur Canal+ et en replay sur myCANAL.

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Et aussi..

Gaslit

Du Watergate, on pensait avoir tout compris devant Pentagon Papers avec Meryl Streep. Réalisée par Matt Ross (Captain Fantastic), la minisérie en 8 épisodes Gaslit aborde un tout nouvel angle du scandale de 1972 qui aura valu sa démission au président des Etats-Unis : celui du point de vue de Martha Mitchell, épouse à grande gueule du BFF et procureur général de Nixon, qui a révélé le pot-aux-roses à la presse. 3 bonnes raisons de regarder fissa la série du moment.

  • Parce que Julia Roberts est un vrai caméléon. On ne se lasse pas de voir notre Pretty Woman préférée se muer dans des personnages systématiquement aux antipodes, de la mère inquiète en mode zéro make-up (Ben is back) à l'aînée d’une fratrie brisée de l’Oklahoma (Un été à Osage County) jusqu’à ses rôles mythiques les plus glamour. Dans les escarpins de Martha Mitchell, on la découvre espiègle, séductrice, profondément amoureuse de son mari, mondaine conservatrice légèrement portée sur la boisson qui ne supporte aucune injustice et réprime le mensonge… jusqu’à être totalement discréditée par son propre camp, et finalement oubliée de l’histoire.
  • Parce que le scandale est traité comme une vaste farce. Loin de ressembler à un rapport historique et boring du thriller politique datant de 50 ans cette année, Gaslit s’intéresse à l’équipe de bras cassés qui a fait capoter dans l’ombre les écoutes illégales et les tentatives d’étouffer l’affaire, jusqu’à se faire arrêter en plein cambriolage du siège du Parti démocrate à Washington. Jusqu’à Martha Mitchell elle-même, qui aurait fait des révélations à la presse simplement pour se venger de son mari absent, obsédé par son travail pour le président. Une situation authentiquement burlesque, dont les ficelles parfois hilarantes ont été inspirées au showrunner par le cultissime Burn after reading des frères Coen.
  • Parce que le reste du casting est également savoureux. Vous ne l’avez probablement pas reconnu sur la photo de cet article… et pourtant il s’agit bien de Sean Penn au bras de Julia (qui l’aurait recommandé pour le rôle). Son maquillage et ses prothèses pour ressembler au Républicain qui fera 19 mois de prison pour conspiration, obstruction à la justice et parjure. On retrouve également Dan Stevens, (Matthew dans Downton Abbey) pour remplacer au pied levé le blacklisté Armie Hammer, Betty Gilpin (Nurse Jackie) et la géniale Allison Tolman (Fargo, Good Girls).

1 épisode par semaine dès le 24 avril sur Starzplay et Canal+

Et aussi...

Mare of EastTown

Extrait de la série Mare of Eastown avec Kate Winslet et Guy Pierce

Star absolue, oscarisée et multiprimée, icône absolue du cinéma, Kate Winslet n’avait plus rien à prouver à personne. Et pourtant, en acceptant le rôle d’une enquêtrice de bled paumé dans la nouvelle série Mare of Easttown disponible sur OCS, la Rose de Jack démontre une nouvelle fois l’étendue infinie de son talent d’actrice. Le réalisateur Gavin O’Connor (Jane Got a Gun avec Natalie Portman) offre LA série à truster du moment, et on vous explique pourquoi.

  • Parce qu’on dirait The Killing... en mieux. En 7 épisodes seulement, Mare of Easttown parvient à sortir du lot des tas de séries policières dont l’intrigue se déroule au fin fond des Etats-Unis. Son atmosphère grise et très lourde n’est pas sans rappeler l’adaptation américaine de The Killing avec Mireille Enos (en bien moins long), surtout quand on repense au personnage similaire de l’enquêtrice têtue, accablée par les ennuis perso, franchement négligée, férue d’humour pince-sans-rire mais surtout une détective empathique et diablement efficace.
  • Parce que Kate Winslet est méconnaissable. Ainsi relookée en quadra pataude adepte du combo jogging / racines / bière, Kate Winslet parvient à capter la lumière et s’attirer les avances d’un nouvel arrivant dans ce bled sinistre de Pennsylvanie, un écrivain campé par Guy Pearce (Memento, L.A. Confidential). Pas le temps de s’attarder : Mare Sheehan a d’autres chats à fouetter, et surtout un meurtrier à coffrer.
  • Parce que le pitch est addictif. Erin, une ado et jeune maman - à laquelle les scénaristes nous laissent le temps de s’attacher, fait rare pour une victime - est retrouvée morte, en culotte, balle dans la tête, dans une forêt où ont l’habitude de se retrouver les jeunes du coin. Impossible de ne pas faire le lien avec un crime similaire survenu l’année précédente, dont l’enquête reste au point mort. En plus de se coltiner sa mère à domicile (inimitable Jean Smart) et son ex-mari exposant sa nouvelle fiancée au grand jour, son chef lui colle dans les pattes un rookie mielleux pour l’aider à boucler l’enquête. Et franchement, on aimerait bien rentrer dans l’écran pour venir lui filer un coup de main entre deux burgers enfilés en voiture.

Mare of Easttown, déjà disponible sur MyCanal

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