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Trois spectacles à ne pas manquer en octobre

Spectacles Octobre

©Theo Giacometti

La première mondiale de la
nouvelle création de Benjamin Millepied, une pièce drôlement macabre mise en scène par Ludivine de Chastenet ou une soirée à Chaillot en compagnie du collectif La (H)orde : faites vos jeux, il n’y aura pas de place pour tout le monde.

 

Be Here Now au Théâtre du Châtelet

Retour en fanfare à Paris pour le plus américain des chorégraphes français. Après avoir dévoilé enfin son Roméo et Juliette à la Seine Musicale, repoussé à plusieurs reprises pour cause de pandémie, Benjamin Millepied revient avec sa compagnie L.A. Dance Project au Théâtre du Châtelet afin d’y présenter la première mondiale de Be Here Now. Cette pièce pour six danseurs puise son inspiration dans Seven Pillars, le dernier album  du compositeur et percussionniste de génie Andy Akiho, mais aussi dans la pièce pour quatuor à cordes Entr’acte de Caroline Shaw, soit la fine fleur de la musique classique contemporaine. Cette nouvelle création, qui ne fait que monter en puissance pendant une heure, mixe musique live et chorégraphies énergiques, spontanées et enlevées.

L’ancien directeur de l’Opéra de Paris a toujours eu le sens du casting. Il confie les décors et les costumes à la plasticienne Barbara Kruger, célèbre pour ses détournements de slogans et photomontages. Le chef de troupe met aussi à l’honneur, dans un second programme, trois chorégraphes américaines actuelles qui gagnent à être mieux connues en France : Pam Tanowitz influencée par la danse moderne de Merce Cunnigham, Bobbi Jene Smith formée à la Batsheva Company d’Ohad Naharin et Madeline Hollander, également plasticienne, qui mêle l’art abstrait à l’art du mouvement. 

Du 13 au 16 octobre, de 10 à 45 €. Infos et réservations.
© Alice Mathis

 

Le comble de la vanité à la Pépinière

L’équipe du théâtre de La Pépinière a souvent du flair ! Après les succès du Porteur d’Histoire mis en scène par Alexis Michalik et de Comme il vous plaira aux quatre Molières avec Barbara Schulz, on souhaite la même destinée à cette histoire cyniquo-macabre imaginée par la journaliste Valérie Fayolle. Pour sa première pièce de théâtre, elle confie la mise en scène à Ludivine de Chastenet qui opère un redoutable travail d’orfèvre. Difficile de rentrer dans les détails de cette comédie à l’écriture ciselée qui navigue entre l’humour et le thriller, sans spoiler l’intrigue.

On ne choisit pas sa famille ! À la mort de leur père, deux frères fâchés, interprétés par Mikaël Chirinian et David Talbot, et leur sœur, l’énergique Cécile Rebboah, se retrouvent dans la maison familiale où leur mère - délirante Virginie Pradal - semble perdre les pédales et la mémoire. Heureusement, sa belle-fille névrosée et maniaque, délicieuse Julie Farenc, tente de mettre un peu d’ordre dans tout ce bazar… Oui mais voilà : dans un tiroir, la fratrie tombe sur le testament de leur père. Les certitudes s’effondrent, les masques tombent et toute la respectabilité de ces notables de Province part en fumée. Qu’on se le dise : quand les parents ne règlent pas leurs problèmes avant de mourir, ils les lèguent. Du coup, forcément, le jeu est gourmand, on sent les comédiens prendre un malin plaisir à se balancer des piques à mesure qu’ils en avalent des vertes et des pas mûres. Tout cela est joyeusement funèbre… jusqu’au dénouement surprenant.

Jusqu’au 30 décembre, de 12 à 48 €. Infos et réservations.

 

Exposition dansée de (La)Horde à Chaillot

We should have never walked on the moon, titre de la proposition hors norme d’un collectif tout aussi inclassable, est une citation empruntée à Gene Kelly qui révolutionna la comédie musicale. Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, le trio de chorégraphes à la tête de (La)Horde et du Ballet national de Marseille, ont décidé de la reprendre pour illustrer les liens qu’ils entretiennent avec le cinéma, la comédie musicale ou encore les films d’action, touchés par la force politique et poétique du propos vis à vis des avancées technologiques.

Après avoir envahi le Palais des Festivals de Cannes, (La)Horde s’empare pour une semaine de tous les espaces de Chaillot, intérieurs et extérieurs, avec de multiples propositions artistiques autour de la danse. Avec l’énergie et l’effervescence qui caractérise le collectif, une cinquantaine de performeurs, dont des cascadeurs et un DJ, donne corps à une exposition dansée composée de cinq installations, huit chorégraphies et quatre films. Comme dans une déambulation dans un musée,  les spectateurs sont libres de circuler à l’envi, faire des impasses ou revenir sur leurs pas. À chacun son parcours et sa temporalité pour une plongée galvanisante dans l’essence du mouvement.

Du 27 octobre au 4 novembre. De 9 à 44 €. Infos et réservations.

©Theo Giacometti

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