5 adresses gourmandes pour faire ses courses à Paris

Quand la corvée des courses devient un art de vivre parisien chic en diable… Pour remplir son panier de ces beaux produits qui vous donnent envie de passer des heures en cuisine, on a dégoté des commerces de bouche bien ancrés dans leur époque, proposant dans un cadre cool les produits les plus gourmands. Entre les épiceries vertueuses Champs Libres, la poissonnerie Viot qui dépoussière le métier, la rôtisserie Segar et ses délicieuses volailles, la boulangerie du chef étoilé Mathieu Pacaud et la toute nouvelle chocolaterie de William Artigue, on vous dévoile 5 adresses pour remplir vos placards. À vos caddies ! 

 

Champs Libres

champs libres

Le mood : la pluie et la flemme ont eu raison de votre visite au marché le dimanche matin pour acheter des fruits et légumes. La solution ? Faire ses emplettes toute la semaine aux épiceries urbaines Champs Libres qui rétablissent le lien entre la ville et la campagne. Ses quatre adresses réparties dans les 11e et 12e proposent des produits venant de producteurs locaux, principalement d'Île-de-France : des fruits et des légumes de saison, une partie crèmerie (fromages, yaourts fermiers, beurre…), des produits d’épicerie sucrée et salée (pâtes, granola, moutarde…), de la viande ou encore des vins nature et bio.

Dans mon panier : en plus de cette grande variété de produits, Champs Libres propose une partie traiteur autour de bons petits plats mitonnés avec les produits des étals de Champs Libres. La Team Foodie de Do It a pu tester en entrée les oranges sanguines, mozza et crumble de parmesan (5 €), les betteraves à la moutarde et ciboulette (3,50 €) et la salade de pommes de terre et poulpe fondant (8,50 €), avant de se plonger dans les très réconfortantes gnocchi de patates douces et pesto rosso (10,50 €). C’était sans compter sur les desserts purement addictifs : mousse au chocolat noir (3,50 €) et aérien Fontainebleau à la vanille et des morceaux d’orange (3,50 €).

Champs Libres, quatre magasins dans les 11 et 12 arrondissements. Adresses à retrouver en ligne.

 

Poissonnerie Viot

Le mood : imaginez, entrer dans une poissonnerie sans sentir l’odeur forte de poissons et sans glace dans les étals. Impossible, dîtes-vous ? Eh bien, c’est le concept fou, mais vrai de la Poissonnerie Viot fondée par le jeune couple Arthur et Marie-Victoire Viot. Inaugurée en avril 2021 dans le chic marché de Saint-Germain-des-Prés, cette poissonnerie conserve poissons et fruits de mer dans vitrines réfrigérées sans glace : une méthode écologique, sans odeur, zéro gâchis qui rend le poisson plus sexy. Pourquoi ? L’eau nuit à la conservation des aliments et est favorable à la prolifération des bactéries et des odeurs. Tout comme la viande et le fromage, il est préférable de garder le poisson au sec.

Dans mon panier : une sélection de poissons et de fruits de mer venant exclusivement de France, à l’exception des crevettes de Madagascar et du sériole Ikejime venant du Japon. Le couple travaille avec des mareyeurs triés au volet de Quiberon, Vendée et Saint-Jean-de-Luz. Le produit phare de la Poissonnerie Viot est le poisson maturé. Même principe que pour la viande, l’animal est vidé, puis conservé au moins sept jours pour les truites d’élevage des Pyrénées par exemple. Selon les saisons, on y trouve une vingtaine de références (prix au poids), comme de la dorade grise, de la Sébaste, du mulet noir, du bar ou encore de la barbue. Côté coquillages : oursins, coques, huîtres spéciales n°3 Kys Marine, amandes fraîches attendent patiemment dans les vitrines réfrigérées.

Le truc en plus : de la mer à l’assiette, Marie-Victoire mitonne de bons plats qui varient selon l’arrivage à l’heure du déjeuner. Quelques tables sont installées devant le comptoir Viot, et bientôt en terrasse quand les beaux jours feront leur grand retour. On a pu tester un tarama maison qui fond dans la bouche (12 €) et disponible aussi à la vente à emporter, la délicieuse soupe de poisson légèrement épicée (18 € pour deux personnes) et une portion très généreuse de chair d’araignée de mer (35 €). La cerise sur le gâteau ? Les sashimis ultra-frais de truite des Pyrénées et de sériole tout simplement rehaussés d’huile d’olive (à partir de 15 €). Une tuerie ! On s’y attable aussi pour discuter avec les fondateurs qui adorent partager l’amour qu’ils ont pour leur profession.

Poissonnerie Viot au marché Saint-Germain, 6 rue Lobineau, Paris 6e. Ouvert du mardi au vendredi de 8h à 13h et de 16h à 20h, le samedi de 8h à 20h, et le dimanche de 8h à 13h.

 

Maison Mathieu Pacaud

Le mood : on ne présente plus (ou alors si, puisqu’on le fait ?) Mathieu Pacaud, chef étoilé des vénérables Apicius, Divellec ou Laurent, dont l’inspiration méditerranéenne atteint des sommets d’élégance. Dans le très chic 8e arrondissement (décidément son quartier de prédilection), ce Corse d’origine dévoile Maison Mathieu Pacaud, sa toute nouvelle boulangerie-pâtisserie proposant également de chouettes plats pour le déjeuner et l’apéro, avec même un petit coin cave et épicerie. Impossible de faire plus frais : tout est préparé chaque jour sur place, au sous-sol côté fournil et à l’étage pour les gâteaux, petits plats et sandwichs.

Dans mon panier : si l’on passe à l’heure du déj’ pour attraper son casse-croûte (saumon sauce vierge, canard à l’orange, coquillettes jambon comté 13,50 €, sandwich burrata 9,50 € ou façon banh-mi 8,50 €), on en profite pour apporter des douceurs pour le goûter (tarte citron meringuée 8 €, Paris-Brest 8 €, entremet chocolat 8,50 €) et le pain pour la maison (complet 3 €, petit épeautre 5 €, sarrasin fruits secs et graines de courge 4,20 €). Côté épicerie, on découvre les sirops Lissip (11,50 €), les tablettes de chocolat Encuentro (7 €), l’huile d’olive Maison Rossi servie dans ses restaurants (22 €) ainsi qu’une belle sélection de vins, l’autre passion du chef. Pour l’apéro d’ailleurs, on fonce sur le canard en croûte (19,50 €), le croque jambon truffe (15,50 €), le tarama de cabillaud fumé (12,50 €) ou des tartinables (crème d’asperge, sardinade…) et biscuits au parmesan de Timon & Sourrieu. 

Le truc en plus : les viennoiseries et petits kifs du petits déj’ comme la tradi choco (2,80 €), la brioche à partager (7,65 €), les chouquettes (3,50 € la dizaine) mais aussi les mini-palmiers, véritable signature de Mathieu Pacaud, délicieusement beurrés (1 €), pour accompagner son latte à café crème à emporter (4,50 €).

Maison Mathieu Pacaud, 180 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8e. 01 53 76 21 96. Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 20h. 

 

Rôtisserie Segar

Le mood : dans un esprit maison de campagne avec tommettes, poules en déco et meubles anciens, cette coquette rôtisserie posée dans le quartier Mouffetard est le projet du duo d’amis trentenaires Elena Aaroz et Victor Seguineau. Ici, le poulet rôti est érigé au rang d’art, à acheter entier ou bien lové dans des bombes de sandwichs ! Ou l’art de gagner du temps pour les déjeuners du dimanche quand la flemme s’empare de nos talents de marmiton. Star du lieu, le poulet provient des Landes, dans un élevage raisonné où les bêtes gambadent et picorent en plein air pendant pas moins de 105 jours. Miam : le résultat s’avère carrément juteux… 

Dans mon panier : comptez 19,90 € le kilo pour un poulet assaisonné d’un mélange d’épices secret, garni de moutarde et d’herbes de Provence. On accompagne sa volaille de courge butternut rôtie au miel, de champignons, de patates fondantes ou de haricots verts (à partir de 1,40 € les 100g) et de réconfortants desserts comme une tarte tatin, une mousse au chocolat ou un soyeux riz au lait (à partir de 1,80 € les 100g). On ne repart pas sans un sandwich (à partir de 6,50 €) avec trois recettes capturées dans une baguette faite sur-mesure par la Maison Morange, une boulangerie voisine, soit un pain bien croustillant et sans trop de mie. Le Caesar Sandwich coche toutes les cases du bon et se hisse directement à la place number one. Dedans, une sauce césar maison onctueuse, une salade iceberg ultra-fraîche, le poulet rôti effiloché de la maison, du parmesan affiné 30 mois et, pour le chic et le croquant, des chips de peau de poulet rôti (8 €). C’est un grand oui !

Le truc en plus : la formule midi comprenant un quart de poulet et deux accompagnements, pour se donner l’impression d’un déjeuner en famille entre deux réunions boring (12,50 €).

Rôtisserie Segar, 111 rue Mouffetard, Paris 5e. 09 87 78 01 21. Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 14h et de 16h30 à 19h30, le dimanche de 10h à 14h. Fermé le lundi. 

 

Chocolaterie William Artigue

Le mood : à quelques pas du Canal Saint-Martin, la grande baie vitrée de la nouvelle Chocolaterie William Artigue attire les passants à la vue des dizaines de chocolats. Après avoir aiguisé ses couteaux chez Patrick Roger, Jacques Genin ou encore Arnaud Larher, il a ouvert sa propre boutique depuis le 10 décembre 2023. Depuis, on se précipite dans cette chocolaterie moderne où le produit est roi. À peine entré·e, c’est une explosion d’odeurs de cacao qui envahit la boutique depuis laquelle on peut voir l’atelier où tout est fait sur place !

Dans mon panier : en plus des classiques tablettes avec du chocolat du Pérou, de Colombie ou encore de République Dominicaine (8 €), on choisit parmi une sélection pointue de bonbons de chocolat permanents et de saison (1,50 € la pièce, le coffret à partir de 25 €) travaillés avec des références de Nicolas Berger, Valrhona et A. Morin : ganache, fruits confits, châtaignes, praliné, gavotte, massepain. Il y en a pour tous les goûts ! Sans mentionner les terribles bouchées de partage - que l’on garde pour soi - notamment celle au praliné noix, massepain châtaignes et crème de marrons glacés (15 €). Mais les pâtes de fruits volent presque la vedette au cacao chez William Artigue. Douces, légères, peu sucrées et intenses en fruit, il est difficile de n’en déguster qu’une seule…

Le truc en plus : pour Pâques, William Artigue a préparé une sélection de chocolats aussi adorable que gourmande. Des petites loutres garnies de fritures envahiront les comptoirs dès la fin mars. Parmi elles : une qui joue avec un petit œuf en chocolat praliné, une mère qui câline son petit et un bébé roulé en boule. On a hâte !

Chocolaterie William Artigue, 30 rue Yves Toudic, Paris 10e. Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 19h30, le samedi de 10h à 19h30 et le dimanche de 12h à 18h30.

© Marie Rouge / © GeraldineMartens

 

En bonus : l’appli de La Grande Épicerie

C’est l’appli dont on rêvait ! La Grande Épicerie chez vous permet désormais aux Parisien·ne·s pressé·e·s (nous, quoi) de shopper plus de 5 000 produits d’exception, et ce 7 jours sur 7 ! Instinctive, organisée en plusieurs catégories et sous-catégories, et surtout hyper mignonne avec ses illustrations, l’application deale le meilleur des rayons primeur, boucherie, boulangerie, crèmerie et épicerie de La Grand Épicerie, sans devoir bouger de son canapé. Pssst… Ils livrent dans toute l’Ile-de-France pour 3,90 €.

 

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