Aller se poser dans un joli fauteuil rouge pour profiter des meilleurs spectacles du moment après un après-midi bronzette à flâner en terrasse ? On signe ! Demandez le programme pour ce mois d’avril : la première scène de la star des réseaux Moguiz, une pièce pour déconstruire les codes de la masculinité avec le breakdancer B-Boy, ou encore un spectacle à l’intrigue policière carrément crazy et pourtant inspiré de faits réels… À réserver fissa avant le sold out !
Coucou !
Le pitch. Star d’Instagram (plus d’un million de followers au compteur), Moguiz, de son vrai nom Thibault, passe de l’écran à la scène pour se dévoiler un peu à son public, mais aussi pour lui faire rencontrer in real life sa panoplie d’impersonations qu’on adore déjà en vidéo.
Pourquoi vous allez aimer ? On l’a tous déjà vu passer dans notre feed en scrollant sur Insta. Cette fois, c’est sur scène qu’on le retrouve pour son premier spectacle. Moguiz, portraitiste roi des réseaux, assure un passage au théâtre qui séduit par la franchise fendante de ce tout fraîchement stand-upper. Son talent ? Se mettre dans la peau des hommes et des femmes qui passent dans notre quotidien et les moquer (gentiment ! ) à la perfection, rendant son one-man show pas si solitaire. On a kiffé retrouver ses perso stars, notamment la célèbre Sylvie, une collègue délicieusement insupportable maîtrisant comme personne le passif agressif. S’il nous raconte qu’avant Coucou ! il n'était pas monté sur scène depuis la classe de 5e, on ne doute pas qu’avec un tel talent de polymorphie, on le reverra sûrement dans d’autres contextes que sur nos portables… et on a trop hâte. Si les 40 premières représentations en février se sont vendues en 24h seulement, il reste quelques places pour le mois de juin : on vous conseille de réserver illico presto !
Coucou ! au théâtre du Petit Saint Martin jusqu’au 28 juin. Du mercredi au vendredi soir à 19h ou 21h.
La Tendresse
Le pitch. 8 hommes s’interrogent sur la masculinité imposée et codée par les diktats patriarcaux de nos sociétés. Construits sur des siècles et des siècles d’iconographies, de culture dominante, de stéréotypes et par les différentes institutions, ces diktats ont construit une image de mâle qu’il faudrait suivre à tout prix pour être accepté et respecté en tant qu’homme. Mais nos protagonistes se questionnent et remettent en question leurs places dans ces rôles à travers des monologues méditatifs et des dialogues exaltés.
Pourquoi vous allez aimer ? On passe un bon moment devant cette pièce nécessaire par son sujet, et par son approche aussi burlesque que poignante. Portée par des hommes certes différents qui font pourtant face aux mêmes remparts, cette ode à la déconstruction de la masculinité passe par la vue d’une fraternité cosmopolite et porte sa réflexion sur l’éclaboussement du patriarcat sur le sexe masculin. Dans une mise en scène où se succèdent danses (avec, en prime, le célèbre breakdancer B-boy Junior ou le danseur classique Natan Bouzy), et monologues cuisants et/ou humoristiques, on a particulièrement adoré le personnage d’Alex qui, même s’il semble jouer de son homosexualité pendant toute la pièce, lance sûrement le monologue le plus difficile, émouvant, et toujours d’actualité. Une pièce à voir pour comprendre ce qu’implique d’être un homme, hier, aujourd’hui et demain.
La Tendresse aux Bouffes Parisiens, Jusqu’au 28 juin.
ADN
Le pitch. Tomas et Karen sont de beaux et heureux jeunes parents. Seulement, leur nouvelle idylle se voit bouleversée quand un test ADN révèle que le bébé n’est pas de Tomas… mais de son frère. Problème : ce dernier n’a pas de frère, à sa connaissance. Dès lors, il cherche des réponses auprès de sa mère, mais un plot twist – que l'on garde secret – l’empêche de les obtenir. Le jeune papa va donc devoir mener lui-même l’enquête pour découvrir la vérité.
Pourquoi vous allez aimer ? Pas le temps de s’ennuyer devant cette pièce nommée aux Molières 2025 pour le prix de la création visuelle et sonore. Avec son intrigue policière audacieuse qui nous tient en haleine tout le long et sa ribambelle de personnages et d’intrigues qui s'emboîtent, on pourrait presque s’y perdre… S’il faut tout de même se concentrer sur le scénario parfois alambiqué, ça n’empêche en rien de passer un moment bien distrayant. La mise en scène, bluffante et dynamique, avec son rythme effréné et ses clichés tordants sur la société américaine, amuse autant qu’elle captive. Le petit plus : l’immersion du public dans l’enquête et les actions, qui en fait un spectacle très vivant. D’autant plus que cette folle histoire est inspirée de faits réels (mais on ne vous dira pas lesquels… à vous de le découvrir !).
ADN, prolongations jusqu’au 30 août.
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