3 pièces nommées aux Molières à voir en ce moment

Pièce de théâtre avec molière à Paris

Comédies, thrillers, histoires d’amour, seuls en scène et drames sont au rendez-vous de cette 35e édition de la Nuit des Molières qui sera diffusée sur France 2 le 6 mai à 21h. Pour vous aider à choisir votre prochaine soirée théâtre, la rédaction vous a sélectionné ses 3 pièces préférées qui se jouent encore : Le cercle des poètes disparus, C’est pas facile d’être heureux quand on va mal et Pauvre Bitos : le dîner de têtes, à booker au plus vite !

 

Pauvre Bitos. Le dîner de têtes

Pauvre Bitos. Le dîner de têtes jusqu’au 15 juin au Théâtre Hébertot

Nominations : meilleur comédien de théâtre privé pour Maxime d’Aboville.

Le pitch : Il fut un temps où les “dîners de têtes” étaient à la mode. Comprenez un dîner de cons. En 1955, plusieurs amis de la haute société se réunissent pour l’une de ces soirées chez l’un d’eux. La “tête” qu’ils vont se payer joyeusement tout le long de la pièce n’est autre qu’André Bitos, un magistrat incorruptible et vertueux, qu’ils méprisent tous. Alors que chacun doit prêter ses traits à un personnage de la Révolution française, Bitos reçoit le rôle de Robespierre, à la fois figure héroïque de la Révolution et visage controversé de la Terreur. Alors qu’il pense passer une soirée en bonne compagnie, celui qui a été un héros de la résistance pendant la guerre tombe dans un guet-apens historique dont personne ne sortira indemne. Attention aux têtes coupées !

Pourquoi on a aimé ? Il en fallait du sang-froid pour critiquer l’épuration d’après-guerre seulement neuf ans après la Libération. Jean Anouilh utilise Pauvre Bitos. Le dîner de têtes pour prouver que la tyrannie menace toujours les sociétés en mettant en parallèle deux périodes sinistres de l’histoire de la France : le régime de la Terreur et l’épuration d’après-guerre. Le double personnage de Bitos-Robespierre, merveilleusement porté par Maxime d’Aboville dans cette nouvelle reprise, n’est qu’un exemple parmi tant d'autres d’un homme qui a d’abord œuvré pour le bien de l’humanité avant de tomber dans l’extrémisme, faute à l’hubris et la soif de pouvoir. Comédie grinçante à souhait qui n’a pas la prétention d’être moraliste, Pauvre Bitos nous fait rire jaune de la petitesse des bourgeois qui harcèlent Bitos, mais aussi de ses tentatives de fuite. Jubilatoire !

Pauvre Bitos. Le dîner de têtes jusqu’au 15 juin au Théâtre Hébertot, 78 bis boulevard des Batignolles, Paris 17e. 

© Bernard Richebé

 

Le cercle des poètes disparus

Le cercle des poètes disparus jusqu’au 26 mai au Théâtre Antoine

Nominations : meilleur spectacle de théâtre privé, meilleur metteur en scène de théâtre privé pour Olivier Solivérès, meilleur comédien de théâtre privé pour Stéphane Freiss, révélations masculines pour Ethan Oliel et Audran Cattin et meilleure création visuelle et sonore.

Le pitch : dans le Vermont des années 1950 aux États-Unis, le pensionnat pour garçons Welton Academy est aussi réputé pour son excellence académique que pour son austérité et son puritanisme. L’arrivée d’un nouveau professeur de littérature, John Keating, et de ses méthodes anticonformistes vont changer la donne pour les lycéens qui vont apprendre à penser par eux-mêmes. Une véritable histoire de transmission puisque John Keating partage sa passion aux plus jeunes qui comprennent l’importance d’être passionné, et de “cueillir le jour” suivant la doctrine d’Horace.

Pourquoi on a aimé ? Adaptée du film de Peter Weir, la pièce réussit à reprendre les ingrédients qui ont fait du Cercle des poètes disparus un énorme succès au cinéma. Stéphane Freiss est tel un poisson dans l’eau dans le rôle de John Keating. Quant aux autres comédiens qui complètent l’affiche, débutants pour la plupart, ils sont bluffants et pleins d’énergie : on rit, on frissonne et on pleure avec eux. Peu importe que l’on ait déjà vu ou non le film, on (re)découvre les personnages comme de vieux amis, à l’instar de la musique de Maurice Jarre et des dialogues cultes qui appellent à la vie. Carpe diem !

Le cercle des poètes disparus jusqu’au 26 mai au Théâtre Antoine, 14 boulevard de Strasbourg, Paris 10e.

© Louis Josse Jean Marc Dumontet production

 

C’est pas facile d’être heureux quand on va mal

C’est pas facile d’être heureux quand on va mal jusqu’au 14 juillet au Théâtre Lepic

Nominations : meilleure comédie et meilleur auteur francophone vivant pour Rudy Milstein.

Le pitch : Ces cinq Parisiens n’ont qu’un seul but : trouver le bonheur. Pas facile pour Nora et Jonathan après huit ans de vie commune, surtout quand l’une est devenue aigrie et l’autre est un hypocondriaque obsédé par la Shoah. Pas facile non plus pour Maxime qui se laisse marcher dessus par ses coups d’un soir. Quant à Timothée, il est un pervers narcissique qui pense être heureux alors qu'il se cache derrière son masque d’homme sans émotion. Et Jeanne Elle sait qu’elle est malheureuse, mais elle l’assume ! Au fil de leurs déboires, ces amis se rencontrent, se confient, couchent ensemble, s’engueulent. Mais ils vont aussi s’endurcir, se retrouver et s’aimer.

Pourquoi on a aimé ? C’est un Love Actually à la sauce parisienne et ashkénaze avec une bonne dose d’humour noir et d’ironie qui se moque des relations modernes. Avec C’est pas facile d’être heureux quand on va mal, Rudy Milstein réussit à nous faire rire aux larmes de sujets limite limite… et ça fait du bien ! La maladie, la mort, la Shoah ou encore les tromperies : tout devient sujet à rire avec ces personnages borderlines. Au casting : Rudy Milstein, Nicolas Lumbreras, Erwan Téréné, Zoé Bruneau et Baya Rehaz forment une bande de copains hilarante !

C’est pas facile d’être heureux quand on va mal jusqu’au 14 juillet au Théâtre Lepic, 1 avenue Junot, Paris 18e. 

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