Les expos photos les plus folles du printemps !

© Atelier Robert Doisneau © Dennis Morris © Collier Schorr

Les expositions bourgeonnent dans la capitale, et choisir commence à se faire compliqué… Pas de panique : la Do It Team vous propose sa tier list des meilleures expos photos à foncer voir à Paris ! Dans les clichés d’artistes, il y en a pour tous les goûts : entre les plus belles images de David Bowie, ou les vues d’artistes mythiques de Denis Morris, à vous de voir…à moins que les cinéphiles ne se laissent tenter par le Paris d’Agnès Varda. Côté classique intemporel, une énorme rétrospective dédiée à Robert Doisneau enchante, et pour de la nouveauté, on file au festival de la jeune photo européenne Circulation(s)

 

Mr. Jones Long Hair - David Bowie à la Galerie MR08

Il est venu nous rencontrer et en effet, il était complètement mind blowing… Le Starman ultime David Bowie, légende du glam’ rock et d’un grand pan de la musique de la seconde moitié du XXe, a atterri à la charmante Galerie MR08, dissimulée en plein Marais et il ne la quittera pas avant le 22 juin. L’occasion de redécouvrir ce génie multi-facettes avec des photos exclusives et par un prisme original : celui de son frère Terry.

On a tous un souvenir avec une chanson de David Bowie, et on connaît déjà ses grandes impersonations (Ziggy Stardust, Major Tom…). Mais ce qu’on connaît moins, quand on fait tomber le masque de la rockstar, c’est son frère Terry, diagnostiqué schizophrène et qui s’est donné la mort en 1985. Pourtant, il était une inspiration majeure de l’artiste (on pense au mystique morceau All the mad men). Dans ce splendide hommage photo, l’accrochage est pensé comme un storytelling qui se fait au travers du regard imaginaire de ce demi-frère troublé, rendant la sélection de ces magnifiques photographies d’autant plus touchante. Parmi la sélection de plus de 70 clichés commentés : des œuvres uniques de Philippe Auliac, le paparazzo français du rock, quasi jamais exposées. Mais aussi des portraits de figures du rock emblématiques (Bob Dylan, John Lennon, Lou Reed…) qui ont marqué la carrière du Thin White Duke. Et à la narration de la scénographie : David Lawrence, chez lequel on retrouve dans l'écriture des inspirations beatnik, mouvement littéraire qui était si cher à Bowie et son grand frère. Une expo qui tire sur notre corde sensible, au son d’une bande son divine, qui nous fait recroire à la vie sur Mars et au Modern Love

Mr Jones Long Hair, David Bowie, Du samedi 22 mars au dimanche 22 juin 2025. Galerie Pop Up MR08, 8 rue des Francs Bourgeois, Paris 3e. Du vendredi au samedi de 10h à 21h et du lundi au jeudi et le dimanche de 10h à 19h. Entrée dès 18 €.

©Philippe Auliac ©Galerie MR08  © Bridgerman Images

 

Robert Doisneau : Instants Donnés au Musée Maillol 

C’est une présentation et une embellie de quelque 400 œuvres capturées par le plus grand photographe français qui campe jusqu’au 12 octobre au magnifique musée Maillol, à deux pas du boulevard Saint-Germain. On déambule parmi les plus beaux clichés du grand Robert Doisneau, humaniste et capteur d’instants, au gré des grandes périodes de sa vie et des pellicules qui les accompagnent… Une exposition remplie de sincérité et de magie humaine.

Personne n’a photographié l’instant et la vie comme lui. C’est sûrement ce qui fait de Robert Doisneau l’un des plus considérables et intemporels photographes. L’artiste, à qui l’on doit, certes, le cultissime Baiser à l’Hôtel de Ville, cumule à lui seul un travail inestimable de près de 450 000 clichés ! En commençant par ses photographies d’enfants, il capture la désobéissance, la liberté, la curiosité. Quand il approche le monde adulte, il se distingue dans les portraits d’artistes les plus en vogue de l’époque : on pense notamment au mythique portrait Les pains de Picasso, dont on oublie parfois l’auteur, ou ses portraits d’écrivains comme Simone De Beauvoir. Dans la pub, il innove. Chez Vogue, il excelle et ironise. Dans les banlieues et les mines, il dénonce et sublime. Mais, partout où il va, il capture les moments et la réalité mieux que n’importe qui. Cette exposition ancrée dans le réel présente des photographies iconiques comme L'information scolaire de 1966 ou encore L’enfant papillon, la préférée de sa fille, qui a aussi participé avec sa sœur à l’avènement de cette exposition immanquable. 

Instant donnés, Robert Doisneau, 17 avril 2025 au 12 octobre 2025 au Musée Maillol, 59-61 rue de Grenelle,  Paris 7e. Ouvert tous les jours de 10h30 à 18h30. Entrée dès 16,50 €.

© Atelier Robert Doisneau

 

Le Paris d’Agnès Varda au Musée Carnavalet

On la connaît cinéaste, pionnière de la nouvelle vague (Cléo de 5 à 7, Le Bonheur, puis Les plages d’Agnès… ) et militante féministe  – notamment via son militantisme pour le droit à l’avortement avec L’une chante, l’autre pas (1977) et la signature du manifeste des 343 – mais aussi pour sa lutte pour un cinéma paritaire et un regard féminin. Agnès Varda est moins connue pour sa photographie, pourtant clé dans son parcours de vie et son œuvre artistique. Non seulement photographe pour des commandes de portraits ou des reportages pour la presse, l'artiste s’adonne également à une pratique de la photo personnelle, reflet de son être et de son œuvre. 

 L’exposition “Le Paris de Varda, de ci, de la” donne à voir ce fond de photo dispersé, oublié et méconnu du public, présenté pour la première fois grâce au travail d’investigation de la commissaire scientifique du Musée Carnavalet, Anne de Mondenard. Celle-ci aura fouillé pendant deux ans dans les archives de Ciné Tamaris et les fonds photographiques de l’artiste, à l’aide de la fille d’Agnès, Rosalie, pour trouver ces trésors. Au cœur de cette exposition ? Paris comme toile de fond et son amour pour son atelier rue Daguerre, lieu de vie et de création. On se délecte de ces 130 tirages en noir et blanc, de ces projections d’extraits de ses films et de ses interviews, de ces lettres gribouillées de son écriture, des affiches et photos de tournage, et l’on ressort changé·e, avec l’impression de la connaître d’avantage. 

Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là, Musée Carnavalet - Histoire de Paris, 23 rue Madame de Sévigné, Paris 3e, du 9 avril au 24 août 2025. Plein tarif : 15 €. Ouvert tous les jours de 10h à 18h. Réservations conseillées sur Billetterie Paris Musées

© Musée Carnavalet - Paris Musées - Pierre Antoine

 

Dennis morris à la Maison Européenne de la Photographie

On s’est tous déjà arrêtés sur ses photos iconiques, mais sans jamais savoir que c’était lui ! Dennis Morris prend possession de la Maison Européenne de la Photographie, non loin de la place des Vosges. On s’y donne rendez-vous jusqu’au 18 mai pour admirer de vraies big stars de la musique. 

Dennis Morris, pour faire court, déchire un max. Ce big boss de la photo contre-culture a déjà transgressé les codes et préjugés dès sa plus tendre enfance, photographiant les quartiers de Hackney, s’imposant comme l’un des premiers photographes noirs dans l’Angleterre sociale de l’époque. À même pas 15 ans, sa destinée prend un tournant lors d’un concert de Bob Marley à Londres : le roi du reggae affirme au futur monument de la photo qu’il en est déjà un. Dès le lendemain, Morris accompagne la tournée du Wailers, capturant des clichés intimes et sincères. Depuis, il n’a jamais arrêté de suivre les artistes, enchaînant peu après Marley avec les panthéons de la musique, notamment les Sex Pistols, donnant des vues désinvoltes qui racontent la mouvance punk. Enfin, on découvre dans l’ultime salle d’autres têtes V.I.P. de la pop culture : Patti Smith, Oasis, Les Rita Mitsouko ou encore la magnifique pochette de l’album phare Broken English de la regrettée Marianne Faithfull. Trois mots : la méga classe. 

Dennis Morris — Music + Life,  Jusqu’au 18 mai. Maison Européenne de la Photographie,  5/7 rue de Fourcy, Paris 4e. Mercredi et vendredi de 11h à 20h, le jeudi de 11h à 22h, le week-end de 10h à 20h. Entrée dès 14€.

© Dennis Morris © Quentin Chevrier

 

Festival Circulation(s) au Centquatre

Le festival Circulation(s) revient pour sa 15e édition et s’accapare le Centquatre, lieu d’art et de culture le plus cool du 19e, jusqu’au 1er juin. Dans cette rétrospective de la jeune photographie européenne émergente : un focus sur les questionnements territoriaux

Créé en 2011, Circulation(s) rend audible des enjeux contemporains et engagés à travers les yeux de jeunes photographes européens. Cette année et dans le contexte de la montée du nationalisme, une grande place aux questions territoriales est donnée à travers les œuvres hyper esthétiques des jeunes talents. Résultat : les artistes re-connectent avec leurs origines, leurs valeurs, la Terre, leurs corps… et on a adoré rentrer en symbiose avec leurs questionnements identitaires et leur intimité. Notre gros crush : l’italienne Claudia Fugatti et sa série Metamorphosis qui, à travers de clichés aux couleurs inversées et délirantes, invite les spectateur·ices à reconsidérer le monde naturel comme une entité vivante, dans le prolongement de la pensée du philosophe écologiste David Abram, pour lequel la crise écologique est fondamentalement une crise de la perception. Bref, entre photos au mood Y2K et sujets cruciaux, on fonce découvrir les grands artistes de demain !

Festival Circulation(s) au CENTQUATRE-PARIS, 5 rue Curial, Paris 19e. Exposition ouverte du mercredi au dimanche, de 14h à 19h et les mardis pendant les vacances scolaires. Entrée libre.

© Anouk Durocher & Bissi  ©Claudia Fuggetti ©Emeline Ametis 

Découvrez aussi l'agenda de votre week-end parisien et l'expo phare du printemps : David Hockney 

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