Les galeries d’art qui exposent tout l’été dans le Marais

Galeries D Art

Pas la peine d’avoir ses entrées à Basel ou la Fiac pour s’incruster aux vernissages mondains. Pile entre la rue de Bretagne et le Centre Pompidou, le Haut-Marais s’affiche comme la scène privilégiée des fashionistas, rédactrices, business girls, curateurs et socialites. Comprenez : le lieu parfait pour voir et être vu par les gens qui comptent, avec des galeries secrètes et hautement stylées qui font et défont la réputation des artistes de demain. Petit tour des cinq expos dans les galeries du 3e à ne pas louper avant de partir en vacances.

 

Campoli Presti

Le lieu : véritable pointure dans le marché de l’art, cette galerie sublime nichée rue Braque, dans un hôtel particulier XVIIIè sur plusieurs étages, représente des artistes internationaux plus que confirmés. Le must ? Le cadre raffiné avec fauteuils de designers et petite librairie à l’entrée pour shopper les derniers bouquins arty à afficher fièrement sur sa table d’appoint.

On croise qui ? Des directeurs de musées d’art contemporain comme le Centre Pompidou et tout le gratin italien réuni à Paris. Le soir des vernissages, on se croirait presque à la Triennale de Milan.

À voir en ce moment : les installations fantasques d’Anna Franceschini, qui présente déjà quelques œuvres dans les collections permanentes du Pompidou et du MAM à Paris. Un travail ultimement intellectuel qui entame une réflexion sur l’espace architectural et frôle la limite entre l’art et la mode avec un accessoire en star : le gant. L’objet s’invite dans le Salotto cattivo (le salon coquin) dans une installation en mouvement pour chatouiller le support. Une mise en scène d’objets surréalistes à la manière d’une Elsa Schiaparelli 2.0., dont les gants XL et accessoires pensés par Dalí sont actuellement exposés au MAD.

Campoli Presti, 4-6 rue de Braque, Paris 3e. Ouvert de mardi à vendredi de 10h à 18h, de 11h à 19h le samedi. 01 40 29 08 92. Plus d’infos en ligne. Entrée libre.

 

Galleria Continua

Le lieu : une ancienne épicerie façon caverne d’Ali Baba avec dallage au sol comme à la cantine et méli-mélo de produits orientaux sur les étagères où sont cachées quelques œuvres. Pensée par la Galerie italienne historique de San Giminiano, la galerie s’avère le temple du cool depuis son ouverture l’an dernier. La promesse ? Une immersion dans l’adresse parisienne de la Galleria Continua qui exalte le Paris populaire dans un décor hautement insolite avec un patchwork d’œuvres par des artistes légendaires comme Daniel Buren ou Anish Kapoor.

On croise qui ? Un peu de “pipole”, un peu de branchouilles et pas mal d’étudiants qui rêvent d’être le futur Jeff Koons.

À voir en ce moment : les installations sculpturales en mouvement par l’artiste italien Arcangelo Sassolino qui déforme la dimension spatio-temporelle avec brio, mais aussi l’artiste ukrainienne en vogue Zhanna Kadyrova dont le travail vient d’être présenté à la Biennale de Venise. Elle utilise les médiums textiles tels que la broderie et de la pierre brute pour ses œuvres frappantes visant à dénoncer les violences de la guerre en cours.

Galleria Continua, 87 rue du Temple, Paris 3e. Ouvert du mardi au samedi, de 11h à 19h. Entrée libre.

 

Massimo de Carlo

Le lieu : le comble du cool. 1 + 1 = 1, une vitrine XL contenant l’unique œuvre de l’exposition dans une “pièce unique”. Simple.

On croise qui ? Des stylistes, designers et même Michèle Lamy, la femme et muse de Rick Owens, qui ne loupe jamais un vernissage rue de Turenne. Le must ? Des expos visibles H24 et accessibles à tous depuis la vitrine pensée par le grand maestro Cy Trombly.

À voir en ce moment : What You See Is What You Get, une expo express présentée simultanément entre Milan et Paris où se succèdent cinq artistes chaque semaine pendant tout le mois de juillet. Le pitch ? Redéfinir l’art abstrait via cinq toiles médiums et symboles différents. Pour cela, les artistes dégainent des palettes de couleurs whahou comme Lily Stockman et ses compositions hyper graphiques.

Piece-unique - Massimo de Carlo, 57, rue de Turenne, Paris 3e. Ouvert du mardi au samedi, de 11h à 19h. Entrée libre.

 

David Zwirner

Le lieu : une adresse incontournable ouverte juste à temps avant le Covid rue Vieille du Temple, dans l’ancien Q.G. du marchand d’Art Yvon Lambert, que du lourd. On ne croise que du beau monde dans ce joli écrin avec son parvis façon verrière romantique du XIXè.

Avec un pied à New York, Hong Kong, Londres et maintenant Paris, David Zwirner affiche un portfolio d’artistes épatants à son actif comme le légendaire Paul Klee ou Richard Serra.

On croise qui ? De gros acheteurs depuis New York à Moscou, une clientèle huppée mais pas bling.

À voir en ce moment : Eternity, l’expo puissante de Luc Tuymans, qui signe sa seizième collab’ avec la galerie. À voir : des peintures figuratives hautes en couleur, avec des motifs bien ancrés dans le réel et la prédominance du thème de la Seconde Guerre mondiale, très calées avec l’actualité du moment avec des tableaux d’une société en déroute.

David Zwirner, 108 rue Vieille du Temple, Paris 3e. Ouvert du mardi au samedi, de 11h à 19h. Entrée libre.

 

Chantal Crousel

Le lieu : une enseigne qui fête ses 40 ans cette année et représente plus d’une trentaine d’artistes d’envergure internationale. Gigantesque, la galerie s’offre carrément deux espaces en plein Marais co-dirigés par Chantal Crousel herself avec son fiston adoré Niklas Svennung.

On croise qui ? Chaque vernissage ressemble à un défilé Martin Margiela, avec son lot de collectionneurs et amis de la maison stylés.

À voir en ce moment : l’expo personnelle du suisse Fabrice Gygi qui nous emmène dans les mouvances alternatives des années 90 avec des toiles vives aux couleurs franches : jaunes vifs, verts, rouges ou noirs appliqués d’un seul coup de peinture en supperposition et formant les lignes élémentaires d’une étoile ou d’un cadrillage. Une ôde à l’ère grunge et des œuvres liées à la politique ultra-radicale dont il se revendique, à découvrir d’urgence cet été.

Chantal Crousel, 10 rue Charlot, Paris 3e. Ouvert du mardi au samedi, de 10h à 18h. Entrée libre.

Découvrez aussi : que faire à Paris ce week-end et l'expo Elsa Schiaparelli au MAD.

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