Les 10 expos stars à voir à Paris cet été

Meilleures Expositions Ete

© Cutback - Culturespaces - Kimsooja, ADAGP, Paris, 2024 - musée intercommunal de Nogent-sur-Marne.

Le mois d’août à Paris s’avère le parfait prétexte pour profiter des expositions majeures des grands musées et se mettre au frais tout en se cultivant. Tour de piste des expos stars du moment.

 

La plus cool

We are here jusqu’au 17 novembre au Petit Palais

Le street art envahit le Petit Palais cet été ! Pour la toute première fois, plus de 200 œuvres sont disséminées partout dans le musée pour l’exposition “We are here” et se mêlent aux peintures et sculptures classiques qui occupent les lieux. Le ton est donné dès le début : une bombe aérosol géante de D*Face accueille les visiteurs, sur laquelle on peut lire “we are here” (“on est là” en V.O.). Effectivement, ils sont une soixantaine d’artistes à être présents dans le musée. De Banksy à Obey en passant par Invader ou Hush : les plus grands de l’art urbain proposent de découvrir le Petit Palais d’un autre œil. La salle qui vaut le détour ? Le salon des refusés contemporain dans lequel 161 œuvres sont entassées sur les murs de la salle Concorde comme l’étaient celles des avant-gardistes de la fin XIXe siècle. Immanquable !

We are here jusqu’au 17 novembre au Petit Palais, avenue Winston Churchill, Paris 8e. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Entrée libre.

© Le Petit Palais, Paris Musées par Gautier Deblonde. 

 

La plus glam’

Transparences. Le pouvoir des matières, jusqu’au 25 août au musée Yves Saint Laurent

L’obsession d’Yves Saint Laurent ? Sublimer le corps féminin en jouant avec les transparences. De façon audacieuse et toujours respectueuse, le couturier réfléchissait à la nudité dans l'objectif de défendre la liberté de se couvrir ou de se découvrir comme le dévoile l’exposition “Transparences. Le pouvoir des matières”. Tout à tour, il révélait poitrine, dos, taille, ventre, reins et fesses, donnant lieu à des pièces iconiques telles que sa première blouse seins nus, exposée pour l’occasion, réalisée pour la collection printemps-été 1968. Une création subversive pour l’époque ! Au détour des salles, l’exposition explique comment Saint Laurent s’amusait avec les matières pour créer de la transparence avec des pièces uniques présentées au public : la mousseline et le tulle permettent des tenues fluides libérant les mouvements, comme la mythique Nude Dress constituée de plumes d’autruches. On ne lasse pas de voir ces trésors de la mode…

Transparences. Le pouvoir des matières, jusqu’au 25 août au musée Yves Saint Laurent, 5 avenue Marceau, Paris 16e. Ouvert du mardi au dimanche, de 11h à 18h.

© Guy Marineau.

 

La plus impressionniste

Exposition En jeu ! Les artistes et le sport jusqu’au 1er septembre au musée Marmottan Monet

Saviez-vous que le sport était l’un des sujets fétiches des impressionnistes, surtout ceux en plein air ? En marge des Jeux olympiques, le musée Marmottan Monet dédie toute une exposition au sport dans les œuvres impressionnistes avec “En jeu ! Les artistes et le sport”. Les 160 œuvres exposées sont plus que de simples représentations de personnes en plein effort physique, car ces artistes peignent le portrait de la société de la seconde moitié du XIXe siècle qui prend goût à profiter de son temps libre pour s’exercer, peu importe les classes sociales. Si les bourgeois profitent des courses hippiques comme dans les tableaux de Degas, les classes plus populaires se retranchent sur la lutte ou la boxe comme dans les toiles de Thomas Eakins, un sujet particulièrement apprécié pour représenter les corps en mouvement. 

En jeu ! Les artistes et le sport jusqu’au 1er septembre au musée Marmottan Monet, 2 rue Louis-Boilly, Paris 16e. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.

© Musée national du Sport - Christian Baraja. 

 

La plus voyageuse

Les Orientalistes & L’Egypte des Pharaons, de Khéops à Ramsès II jusqu’au 5 janvier 2025 à l’Atelier des Lumières

Après nous avoir embarqués dans l’univers de Marc Chagall, l’Atelier des Lumières nous fait voyager jusqu’au bout du monde. Premier arrêt : “L’Égypte des Pharaons de Khéops à Ramsès II” qui nous fait remonter le temps pour découvrir les trésors et les mystères de cette civilisation mythique au milieu du désert et des pyramides de Gizeh. Direction ensuite l’Orient rêvé des “Orientalistes. Ingres, Delacroix, Gérôme…”, qui plonge les visiteurs dans leurs œuvres datant du XIXe siècle. Les Femmes d’Alger dans leur appartement de Delacroix, La danse Pyrrhique de Gérôme ou encore la sensuelle Grande Odalisque d’Ingres, les visiteurs vogueront vers un monde romantique et exotique. La promesse d’une grande évasion.

Les Orientalistes & L’Egypte des Pharaons, de Khéops à Ramsès II jusqu’au 5 janvier 2025 à l’Atelier des Lumières, 38 rue Saint-Maur, Paris 11e. Ouvert tous les mardis, jeudis et dimanches de 10h à 19h.

© Cutback - Culturespaces 

 

La plus sportive

La mode en mouvement #2 jusqu’au 5 janvier 2025 au Palais Galliera

Et de deux ! Le Palais Galliera inaugure la deuxième partie de son triptyque “La mode en mouvement #2”. Après avoir interrogé l’histoire de la mode sportive du XVIIIe siècle à nos jours, c’est désormais le vestiaire balnéaire qui est à l’honneur. Avec plus de 250 nouvelles pièces présentées, l’exposition dévoile l’évolution des tenues et accessoires de natation et de plage, et surtout les changements du rapport au corps. De Miu Miu à Chanel, en passant par Madame Grès ou Jacques Heim : c’est devant les pyjamas de plage, les manteaux de plage, les maillots combi-short pour homme et autres trésors du passé que les visiteurs s’attèlent, souvenirs d’une époque qu’ils n’ont pas connue. Passionnant !

La mode en mouvement #2 jusqu’au 5 janvier 2025 au Palais Galliera, 10 avenue Pierre 1er de Serbie, Paris 16e. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. 

© Le Palais Galliera, Paris Musées. 

 

La plus nature-peinture

Natures vivantes. Images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn

Natures vivantes. Images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn” dévoile des archives inédites témoignant de l’amour de Kahn pour le monde végétal. Pour garder une trace de ce jardin à Boulogne et de celui de Cap-Martin au bord de la Méditerranée, aujourd’hui disparu, l’extravagant banquier a engagé des photographes et des opérateurs qui auront réalisé, entre 1900 et 1931, des dizaines de milliers d’autochromes et des films. Ces clichés constituent une source inestimable pour savoir à quoi ressemblaient les jardins d’Albert Kahn durant les 30 premières années du XXe siècle et à différentes saisons. C’est aussi l’occasion parfaite de s’offrir en prime une balade dans les jardins extraordinaires du musée pour admirer et sentir ses fleurs en vrai. Une parenthèse nature à Paris !

Natures vivantes. Images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn jusqu’au 31 décembre au musée départemental Albert-Kahn, 2 rue du Port, Boulogne-Billancourt. Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h. Dès 5 €.

© CD 92, Musée départemental Albert-Kahn. 

 

La plus cavalière

Les chevaux de Géricault jusqu’au 15 septembre au musée de la Vie Romantique

Oui, Géricault a peint le “Radeau de la Méduse”, mais pas que. Le musée de la Vie Romantique met en lumière l’impressionnant travail de l’artiste consacré aux chevaux. Quand Géricault n’était pas dans son atelier, il passait son temps dans les écuries de Versailles à observer les équidés, jusqu’à sa mort à 32 ans dûe à un corps brisé par de nombreuses chutes de cheval. Études préparatoires, aquarelles et esquisses : une centaine d'œuvres est réunie pour la première fois pour l’exposition “Les chevaux de Géricault”, témoin de la précision du pinceau du peintre pour dessiner les muscles saillants des bêtes en mouvement. Le cheval s’y dévoile dans tous ses états : peint tel un héros romantique, il est sublimé par le clair de lune, offrant sa croupe ou se montrant au repos dans les écuries. Une merveille !

Les chevaux de Géricault jusqu’au 15 septembre au musée de la Vie Romantique, 16 rue Chaptal, Paris 9e. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.

© RMN-Grand Palais / image RMN GP - RMN-Grand Palais (PBA, Lille) / Philipp Bernard

 

La plus insolite

Le monde comme il va jusqu’au 2 septembre à la Bourse de Commerce

Impossible de rater sur les réseaux sociaux cette œuvre impressionnante qui a investi la Bourse de Commerce. Pour sa carte blanche, l’artiste sud-coréenne Kimsooja a recouvert le sol de la Rotonde d’un immense miroir qui reflète le dôme et la fresque de la Bourse. Mais il serait dommage de s’arrêter à cette installation hautement instagrammable : une petite centaine d'œuvres ont investi tous les espaces de la Bourse, réalisées par 30 artistes différents. Derrière une formule empruntée à Voltaire, l’exposition “Le monde comme il va...” interroge l’état du monde et de nos sociétés. Ferrari détruite, le Balloon Dog de Jeff Koons ou les photographies de Cindy Sherman : c’est bien le grand nombre de techniques représentées qui fait la richesse de l’exposition.

Le monde comme il va jusqu’au 2 septembre à la Bourse de Commerce, 2 rue de Viarmes, Paris 1er. Ouvert du mardi au lundi de 11h à 19h, nocturne le vendredi jusqu’à 21h.

© Kimsooja, ADAGP, Paris, 2024 - agence Pierre-Antoine Gatier par Nicolas Brasseur, Pinault Collection.

 

La plus couture 

Azzedine Alaïa était un grand collectionneur de mode, mais pas seulement. Le couturier franco-tunisien collectionnait également l’art et le mobilier design. Le temps de l’exposition “Alaïa/Kuramata, la légèreté en création”, sa fondation dévoile 22 meubles et objets qu’il possédait du designer japonais. Des pièces uniques rarement exposées au grand public et chacune d’entre elles est confrontée avec une création d’Alaïa, dont les formes, les matières, les mouvements et les couleurs se répondent. Parmi les comparaisons les plus étonnantes : l’étagère pyramide semble être un miroir des déhanchés des coupes des robes, alors que les mailles se reflètent dans les résilles en acier du fauteuil How high the moon”. De quoi révéler l’immense talent et les similitudes entre ces deux artistes !

Alaïa/Kuramata, la légèreté en création jusqu’au 12 janvier 2025 à la Fondation Azzedine Alaïa, 18 rue de la Verrerie, Paris 4e. Ouvert tous les jours de 11h à 19h. Dès 3 €. 

© Saï Production, Stéphane Aït Ouarab.

 

La plus fascinante

La naissance des grands magasins. Mode, design, jouets, publicité, 1852-1925 jusqu’au 13 octobre au musée des Arts Décoratifs

Le Bon Marché, le Printemps, la Samaritaine ou encore les Galeries Lafayette : tous ces établissements typiques du paysage parisien ont été fondés au… milieu du XIXe siècle ! L’exposition “La naissance des grands magasins. Mode, design, jouets, publicité, 1852-1925” décrit l’évolution de ces institutions qui ont permis la démocratisation de la mode. Ce sont des trésors qui s’offrent à la vue des visiteurs entre affiches, vêtements, jouets, mobiliers et autres merveilles. Mais c’est surtout devant les jouets anciens que l’on reste durant de longues minutes entre les peluches, petits trains, poupées de porcelaine, et même un puzzle des Galeries Lafayette datant de 1900. Comme toujours, le MAD réserve définitivement quelques surprises…

La naissance des grands magasins. Mode, design, jouets, publicité, 1852-1925 jusqu’au 13 octobre au musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er. Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h.

© © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière  

Découvrez aussi les meilleures expos (gratuites !) des galeries parisiennes et les chevaux de Géricault au musée de la Vie Romantique.

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