La superbe expo de Françoise Petrovitch au Musée de la Vie Romantique

Francoise Petrovitch

Le romantisme, chasse gardée du XIXe siècle, se traînait depuis quelques temps certains clichés #boring, perçu comme un mouvement un brin kitsch. Ouf ! Le Musée de la Vie Romantique en explore de nouvelles facettes, en invitant des artistes contemporains à s’emparer des ateliers historiques d’Ary Scheffer. En ce moment, la plasticienne Françoise Pétrovitch est à l’honneur avec l’exposition “Aimer. Rompre” qui sonde la romance 2.0 à l’heure du post-covid et de la déconnexion. On vous emmène dans cette expo canon nichée juste en face du Sacré-Cœur

 

L’artiste plasticienne du moment

Au sein de l’hôtel particulier du 16 rue Chaptal, un véritable trésor architectural abrite d’anciens ateliers d’artistes, un fabuleux jardin et un adorable salon de thé. On ne s’en doute pas tout de suite, mais c’est ce jardin qui accueille la première œuvre de l’exposition, la statue L’Ogresse réalisée en bronze par Françoise Pétrovitch. Déjà invitée en 2020 pour l’exposition Cœur, l’artiste plasticienne met aujourd’hui en avant la versatilité du sentiment amoureux.

Pensée comme un dialogue avec les œuvres du musée, “Aimer. Rompre” est une véritable installation post-romantique où se mêlent différents personnages, aux couleurs pop et décalées, reprenant les codes de la jeunesse d’aujourd’hui. On visite la maison et les ateliers d’Ary Scheffer où les figures aux visages absorbés résonnent parfaitement avec les peintures romantiques du lieu.

Coup de cœur : le salon, où se mêlent un portrait d’époque de George Sand aux côtés d'une version contemporaine de l'écrivaine, tout en rose, réalisée pour l’exposition. La parfaite rencontre entre deux époques !

 

Immersion au cœur du sentiment

L’exposition est pensée comme une véritable balade parmi les tumultes de l’amour. On est complètement submergé·e·s parmi ces toiles en grand format où les visages, dépassés par une force supérieure, nous rappellent que l’amour “c'est autant tenir que retenir”. Comble de l’immersion : une salle recréée entièrement avec l’artiste où les œuvres semblent déborder de leurs tableaux. On est transporté·e·s au cœur de cet univers onirique rempli de longues chevelures et d'îlots qui semblent couler jusqu'au sol où un tapis, lui aussi signé par l’artiste, crée une ambiance marécageuse déséquilibrante et nous ferait presque oublier la notion du temps.

Cet univers se prête parfaitement aux moments de pauses qu’impliquent souvent les relations amoureuses, suggérés implicitement par les figures aux yeux clos peintes par l’artiste, qui invitent à l’introspection et au relâchement le plus total.

Et après ? Passage obligé par le salon de thé signé Rose Bakery pour un goûter romantique à souhait.

Musée de la Vie romantique,“Aimer. Rompre” du 5 avril au 10 septembre, billets de 8 à 10 € réservables ici avec entrée libre pour les collections permanentes. 
© A. Mole, Courtesy Semiose, Paris © Adagp, Paris, 2023

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Où le trouver ?

Musée de la vie romantique

16 Rue Chaptal

75009 Paris

museevieromantique.paris.fr

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