© Matthieu Salvaing - Oddur Thorisson
Sans aucun conteste, il s’agit de l’ouverture la plus attendue de l’année. Fraîchement rénové, tout propre, le Grand Palais s’offre désormais l’une des plus belles terrasses de Paris, dont le restaurant splendide est piloté par Loulou Groupe, déjà à la tête de la table éponyme du MAD. Avec ses colonnes, sa vue magique sur le Petit Palais, son service impeccable et ses murs terracotta rutilants, Le Grand Café devient la nouvelle attraction réjouissant Parisiens et touristes en quête de beau.
Majestueux décor
À adresse extraordinaire, décor extraordinaire. Il fallait au moins la vision de l’architecte Joseph Dirand, génie favori du groupe aveyronnais et chouchou des grandes maisons de mode, pour concrétiser un projet d’une telle envergure. Pari on ne peut plus réussi. Si la terrasse est à elle seule une embellie avec sa mosaïque d’origine et ses colonnes majestueuses, l’intérieur aux volumes XXL vaut aussi son pesant d’or.
Visez plutôt : miroirs reflétant l’extérieur, marbres, symétries, tables nappées et jeux de velours aux tons chauds confèrent à l’ensemble une allure ouatée et follement élégante. Les grandes banquettes arrondies invitent aux repas qui durent entre copains – on imagine déjà les dîners d’anniversaire – quand, bientôt, le bar accueillera les rendez-vous amoureux avec sa propre carte de finger food. Affaire à suivre, donc…
Agapes de style
Pour Le Grand Café, le chef exécutif du groupe, Benoît Dargère, emprunte aux codes de la brasserie moderne en proposant des plats de tradition dans une mise en scène grandiose. On retrouve à la carte des classiques du genre : œufs mimosa anchois et poutargue (21 €), exquise tarte fine à la tomate (25 €), plateaux de fruits de mer, salade de pommes de terre (29 €)… et quelques créations toutes fraîches à l’instar du carpaccio de gambero rosso, stracciatella et pistaches (45 €), de la salade de homard, haricots vers et framboises (49 €) ou du dos de cabillaud aux morilles et asperges vertes (39 €). On termine par une assiette de fraises, framboises et chantilly (22 €) ou un Affogato signature (16 €).
À la nuit tombée…
Bien sûr, s’installer pour déjeuner en terrasse est un must absolu. Mais Le Grand Café se vit aussi (surtout ? ) le soir, quand l’orchestre de jazz commence à ambiancer les convives du côté du bar. Là, la star du shaker Colin Field, véritable figure de l'Hemingway du Ritz pendant 30 ans, prépare ses renversants cocktails qu’on ne présente même plus : Bellini, Serendipity, French 76 (30 €) ou des créations comme l’Absinthe Café à la crème de cacao et au bitter chocolat (26 €). Nota bene pour les mordus de théâtre et d’opéra en quête d’une table couché-tard : les dernières commandes passent jusqu’à minuit.
Ouvert tous les jours. Déjeuner de 12h à 16h30, dîner de 19h à 2h, bar ouvert dès 18h30.
© Matthieu Salvaing - Oddur Thorisson
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