Oktobre : la table la plus emballante de la rive gauche

Ça bouge rue des Grands Augustins ! Au numéro 25, exit Kitchen Galerie Bis, welcome Oktobre. Accoutumé des lieux, le chef trentenaire Martin Maumet, qui a officié à cette adresse au côté de William Ledeuil, a pris les commandes pour installer son talent à demeure et réveiller la cuisine française. Vous allez adorer !

 

De KGB à Oktobre

Escorté du Studio Bateaumagne, Martin Maumet s’est offert une page blanche en repensant entièrement le décor et les lignes du restaurant. Le mood ? Automnal, comme dans un tableau de Van Gogh, baigné dans une palette de couleurs chaudes allant du beige au marron en passant par le bordeaux. Oktobre signe un climat chaleureux et poétique qui revisite l’esprit brasserie en posant des banquettes stylées habillées de larges rayures et aux murs des panneaux de papiers végétaux comme des champs de fleurs. On adore : la petite salle privée au fond du restaurant, ambiance comme à la maison avec grande table, livres et bouteilles. À deux ? Foncez sur la table près de la fenêtre joliment tamisée par un rideau de lin.

 

La révélation

S’il est passé au Byblos à Saint-Tropez et au Jules Verne avec Jemmy Brouet, c’est auprès de William Ledeuil que Martin Maumet trouve sa place et décroche son titre de chef à seulement 22 ans chez Kitchen Galerie Bis. Familiarisé pendant 10 ans aux herbes et condiments chers à William Ledeuil, il a gardé le goût des assaisonnements atypiques, des saveurs toniques et cet esprit voyageur qui vient électriser les classiques de la cuisine française. Chez Oktobre, il signe une cuisine bistronomique percutante, hors des reliefs d’usage. En duo avec la sommelière Romane Laignel, ce jeune chef révèle ici bien plus qu’un nouveau restaurant.

 

Une table d’ambition

La lecture de la carte alerte tout de suite d’une cuisine qui claque et d’une royale formule déjeuner à 39 €. On se laisse porter par la surprise au fil de trois hors-d'œuvre déclarés “à découvrir”. Trois bols arrivent sur un plateau : d’énergiques haricots verts, maquereau, vinaigrette kombu et sésame. Une douceur d’eau de tomate, concombre et anguille fumée. Et un tartare de bœuf relevé de raifort, de bonite séchée et de riz soufflé. 

En plat, la pêche du jour a attrapé un remarquable thon rouge qui débarque mi-cuit, accompagné de courgette, artichaut, fenouil, olive et arrosé d’un jus de bouillabaisse. Final sucré autour de la pomme nappée d’un caramel au miso, d’une cuillère de crème crue et escortée d’un sorbet tagète assurant la touche fraîcheur. Une partition sans-faute. Verdict : il y a de la répartie du côté de cette cuisine, agile, vive et élégamment surprenante.

Ouvert du mardi au samedi, déjeuner & diner. Reservation sur oktobre

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