La Maison Gainsbourg ouvre ses portes à Paris

Son ouverture le 20 septembre est l’événement parisien le plus attendu de la rentrée. Projet pensé depuis une trentaine d’années par le clan éponyme (et surtout Charlotte), la Maison Gainsbourg plonge les curieux·ses dans l’intimité de Serge, ses femmes et ses filles à travers un parcours en trois temps : une visite de leur demeure mythique du 5bis rue de Verneuil, suivie d’un musée, en face, présentant les objets lui ayant appartenus, pour terminer (of course) sur un piano-bar pour un drink hommage. En attendant de parvenir à récupérer quelques places (coucou le sold out jusqu’à nouvel ordre), on vous raconte.

 

Bienvenue chez les Gainsbourg

En arrivant côté musée (au numéro 14), on vous remet un casque et un petit appareil. On traverse. Devant la porte d’entrée, la voix de Charlotte Gainsbourg commence déjà son récit dans nos oreilles. C’est elle qui nous guidera au fil des pièces de la maison et racontera, pendant une trentaine de minutes, toutes les anecdotes (très) intimes de sa famille. Rien n’a bougé depuis 1991, année du décès de Serge. D’abord, ce salon où il adorait recevoir des policiers, pour qui il vouait une véritable fascination et qui lui remettaient leurs insignes, dont la collection est fièrement présentée sur un meuble (“Ça le rendait heureux”). Des photos de bébés et portraits encadrés des femmes de sa vie : Brigitte Bardot, Jane Birkin, Bambou. La trace de ses fesses sur son fauteuil préféré. Le Steinway sur lequel Charlotte a appris à jouer.  

Plus loin, la cuisine et, à l’étage, les pièces de repos. Étonnamment, toutes sont très petites, avec un effet d’étroitesse amplifié par le noir des murs et la moquette fleurie très sombre, jusque dans la salle de bains. Dans le couloir, la porte de l’armoire de Serge a été vitrifiée pour laisser apercevoir son “uniforme”, comme le désigne sa fille : quelques chemises larges, deux jeans, ses fameuses Zizi blanches de Repetto qu’il portait “sans chaussettes, même au ski”. Jolies anecdotes ensuite dans la “chambre des poupées”, “la seule pièce où ma mère avait le droit de mettre son bordel” et où père et filles battaient leurs records respectifs aux jeux vidéos, lui la nuit, elle le matin pendant qu’il dormait encore. 

On termine par la chambre, où l’émotion encore palpable de la découverte de son corps veillé par Kate, Bambou et Charlotte transperce le cœur, même celui des plus sceptiques. Dans cette atmosphère un peu lourde aux effluves de cigarette et de talc, on imagine les fans venus chanter en soutien, sous la fenêtre, Je suis venu te dire que je m’en vais. Et soudain, l’envie de la réécouter…

 

Bibelots et grignotes

Côté musée, petit mais bien rempli, on y découvre surtout les bibelots musicaux de Serge Gainsbourg, ses récompenses, partitions, tenues de scène et pochettes d’albums, le tout rythmé par des vidéos d’archives. 

On termine le parcours dans le bâtiment d’en face, qui accueille en entrée libre le Gainsbarre, nouvel antre du cocktail où l’on vient siroter un Gibson signature et attraper des finger sandwichs (le chanteur adorait l’offre food & drinks des bars de palace) avant de repartir les bras plein de cadeaux, entre des vinyles cultes (Je t’aime moi non plus, 15,90 €), des livres repérés plus tôt dans sa bibliothèque, des cartes postales et même des jeans délavés Lee Cooper pour copier sa dégaine (99 €). 

 

L’alternative à visiter (aussi) absolument 

En parallèle de l’ouverture de Maison Gainsbourg, le majestueux hôtel Lutetia (à seulement 12 minutes à pied) accueille dans son Bar Aristide, à partir du 20 septembre, une exposition photo consacrée à l’artiste. Y seront présentés des clichés cultes signés Jean-Jacques Bernier, Claude Azoulay ou encore Jean-Claude Deutsch pour parfaire en beauté ce parcours hommage.

Billet couplé Maison et Musée sold out pour le moment. Billet Musée Seul plein tarif 12 €, réservations sur maisongainsbourg.fr. Boutique et Gainsbarre en accès libre.

Ouvert les mardis, jeudis, samedis et dimanches de 9h30 à 20h, les mercredis et vendredis de 9h30 à 22h30, fermé le lundi.

© Alexis Raimbault

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