Non, le 139 rue Saint-Dominique n’est pas un nouveau bistrot. On parle même d’une adresse mythique ! Il fallait donc un type digne de ce nom pour reprendre une affaire de cœur et de bon goût comme le café de Christian Constant.
Le chef de Toulouse ne pouvait imaginer que Cyril Lignac pour reprendre le flambeau. Tour du nouveau propriétaire.
L’esprit du Café Constant avec un twist de coolness
Il a ce don pour faire l’unanimité chez toutes les mamies comme chez les Parisiennes les plus snobs. Et ici encore, le chef chouchou excelle sans trahir l’esprit du Café Constant. Au contraire.
Mieux, il fait revivre cette adresse old school chérie du quartier et sublime la cuisine bourgeoise parisienne comme personne (avec les prix du quartier), en lui apportant ce petit twist de coolness, d’atmosphère et de fraîcheur en plus.
En témoigne la carte de cocktails mixés derrière le comptoir, le cake marbré posé sur le zinc à boulotter au petit déj’ et les people et minettes branchées installés aux côtés de quelques papis du 7e sur les chaises bistrots.
Ça, c’est Paris !
Atmosphère, atmosphère. Ici, on est dans une “vraie” adresse parisienne d'habitués, digne de Claude Sautet comme d’Emily In Paris.
Le Café Lignac, c’est déjà une institution, un lieu qui transcende les modes avec la possibilité de débarquer à n'importe quel moment de la journée pour boire un café, déjeuner sur le pouce, chiller autour d’un petit thé et d’une divine tarte tatin (10 €) en refaisant le monde tout l’après-midi, commander un croque et un Negroni ou carrément une coupe pour trinquer à l’apéro.
Ça, c’est Paris ! On peut débarquer tard, même après un théâtre ou un ciné : la dernière commande est prise à 23h.
Le revival des grands classiques bistrot
En attendant les copains à la bourre, on se met dans le mood : assiette de saucisson et radis beurre, on choisit un bon verre de Bourgogne. Cheers !
La carte déroule tous les classiques exquis de la tradition. À commencer par un semainier de plats du jour affriolant. La blanquette de veau avec riz pilaf du mardi (22 €) est une dinguerie. Dans le répertoire des entrées, ça canaille : œuf mimosa (10 €), artichaut vinaigrette (14 €), soupe à l'oignon (11 €), escargots (12 €) ou encornets à la crème de chorizo (18 €). Spéciale dédicace à la salade de chèvre chaud, trop longuement boudée des cafés.
Si on retrouve le cassoulet culte et trop bon (signé Constant), Lignac pose sa patte : vol-au-vent (38 €), boudin aux pommes et purée de pommes de terre (20 €), chou farci (29 €), filet de bœuf pommes Darphin (36 €) ou pavé de saumon à l’oseille (25 €).
Madeleines de Proust du titi parisien, les desserts viennent évidemment de la pâtisserie Lignac où Benoît Couvrant fait des merveilles entre le baba au rhum et le mille-feuilles au praliné et noix de pécan (10 €). Sans oublier un soufflé au chocolat qui fait de l'œil.
À noter : premiers arrivés, premiers servis du petit déjeuner dès 7h30 à l’apéro… Si vous voulez une réservation sûre : il faudra attendre le dîner, où il est fortement recommandé de booker !
Ouvert 7 jours sur 7. De 7h30 à 23h.
© Yann Deret et Géraldine Martens
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