© Adrien Zunino Trois Février ©Clemence Sahuc ©Noé Vivés
Jusqu’à présent, les caves à manger étaient plutôt le monopole des bobos cool de l’Est parisien qui ne jurent que par les quilles en biodynamie et le locavorisme. Fleurissant désormais partout dans Paris jusqu’aux quartiers chics, ces sympathiques barav’ où l’on partage jusqu’à tard des assiettes créatives en débouchant des bouteilles de petits producteurs ravissent pour leur ambiance friendly et accessible. Zoom sur les nouvelles caves à manger parisiennes où l’on se retrouve en bande pour des apéros tanniques à rallonge.
Comptoir des Résistants
Le lieu. Après sa table Les Résistants et son épicerie-cave quasi attenante, le groupe parisien éponyme, fondé par Florent Piard, grignote un peu plus la rue du Château d’Eau avec le Comptoir des Résistants : un bistrot à vins chaleureux à tester aussi bien au déjeuner (cool : la formule entrée-plat-dessert à 25 €) qu’au dîner pour déguster des assiettes à partager.
Les assiettes. Au fourneaux, depuis la cuisine ouverte, le duo de chefs Marc-Hippolyte Jandrain et Céline Ripoll s’affairent à proposer des plats simples mais travaillés, 100 % issus de l’agriculture paysanne et écologique. Un menu midi et un menu soir changent tous les jours pour maintenir l’effet de surprise. Au déjeuner, on dévore par exemple des choux-fleurs rôtis, gwell, menthe et citrons confits ou des œufs mayonnaise délicieusement addictifs. On poursuit avec un rôti de porc savoureux, purée de pomme de terre et tombée de chou au jus, ou des tagliatelle d'épeautre baignées dans une délicieuse sauce au bleu et shiitake. En dessert, cap sur le sarrasin avec une délicieuse tarte tatin à la crème de gwell ou un lemon curd façon crumble.
À boire. Louise Guillet, responsable de la sommellerie du groupe Les Résistants, a encore frappé. À la carte : 1 000 références dont de sympathiques vins nature et en biodynamie. En bons œnophiles, on note “les déjeuners arrosés” du mardi au samedi, avec 150 références à la carte, parce qu’ici le plaisir du vin se partage à toute heure.
Le Comptoir des Résistants, 18 rue du Château d’Eau, Paris 10e. 09 50 08 08 67. Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et de 18h à 22h.
© Géraldine Martens
Comptoir de Crème
Le lieu : installé du côté de Jules Joffrin à quelques pas du premier restaurant Crème, ce “repaire canaille” pensé par les tourtereaux Camille Coiffard et Maxime Guillemet, est probablement de votre prochain Q.G. préféré. L’idée de cette cave à manger où l’on se sent comme à la maison ? Partager le max de petites assiettes et se faire conseiller des super quilles dans un décor esprit campagne avec tables hautes et chandelles, où tout a été chiné et pensé par l’agence Demain Design et l’architecte Maurine Maccagno.
Les assiettes : on raffole des espiègleries du chef Severino Malerba ! Croquettes de chorizo et reblochon et sauce pimentée (11 €), fenouil rôti, labné et pistaches (12 €), camembert rôti, miel et thym (13 €), croque à la truffe (15 €), tacos de pulled pork, épices, mayo wasabi et curry (14 €) ou encore champignons, gremolata, crème de chèvre et pesto aux fruits secs (11 €) : mmhh, on recommanderait bien de tout !
À boire : on commence avec un épatant Chardonnay italien à prix sympa (7 € le verre, 29 € la bouteille) ou un Bordeaux au verre du Domaine Chibaou. Trop cool : les bouteilles sont proposées à prix sympa, à partir de 24 € pour un “Chardonnay insoumis” et 35 € pour un pétillant naturel “Bulle d’oseur”.
Comptoir de Crème, 5 rue Versigny, Paris 18e. 01 42 55 61 64. Ouvert du mardi au jeudi de 18h à 00h, les vendredis et samedis jusqu’à 1h.
Grain(s)
Le lieu. C’est un nouveau chapitre pour Grain(s), l’adresse germanopratine intimiste mitonnée par les Becs Parisiens (Chocho, Colvert, Le Christine). Sur deux niveaux étroits, cette adresse de poche située en face du Marché Saint-Germain ne peut pas accueillir plus de quinze couverts : la réservation est vivement recommandée ! Au rez-de chaussée, une cave à vin éclairée au néon rouge et une imposante trancheuse à jambon. C’est au sous-sol, invisible depuis la rue mais qui donne sur une cour, que ça se passe vraiment : un suave mélange de matériaux et de couleurs, pierres apparentes, bar en marbre, suspensions seventies, éclairage à la bougie dégoulinante, tomettes au sol et bonne musique dans les enceintes, c’est parti pour une soirée avec Adrien Zunino, le nouveau directeur et sommelier qui nous accueille les bras grand ouverts, et la casquette sur la tête.
Les assiettes. En cuisine, c’est Henry Baldiviezo Caceres, chef brésilien, qui concocte de merveilleuses assiettes à partager - ou pas - mêlant des saveurs d’ici et d’ailleurs. On recommande : les pillow d’halloumis aux perles du japon (12€), les Croq’Truffes au comté, jambon blanc à la truffe (16 €) réconfortants, les huitres jeow som sauce, coriandre et pickles de radis renversantes, ou encore les patatas bravas à tremper dans une sauce à tomber. En plat, on partage la poitrine de porc caramélisé fondante à souhait ou les aserges fumées, beurre blanc et huile de poireaux.. À picorer également en sirotant des vins d’ailleurs : une sélection 4 étoiles de charcuteries ibériques de la maison Dehesa (18 €) et de fromages en provenance de chez Cow (14 €).
À boire. Chez Grains, les breuvages sont au cœur de l'expérience gustative. Adrien nous parle de ses cépages avec une envie sincère de démocratiser l'œnologie, de nous apprendre les méthodes de récoltes et de nous situer les bouteilles dans des univers géographiques lointains. Léo Duthet, son bras droit, est le maître mousse, diplômé de zythologie. Breton d’origine, ce dernier aime voyager et ramener ses trouvailles houblonnées venues des quatres coins de l’Europe.
Grain(s), 6 rue Mabillon, Paris 6e. Ouvert du mardi au samedi à partir de 18h à 1h. 07 64 44 30 75.
Justine Vioche @troisfevrier
Sobremesa
Le lieu. Perchée en plein Montmartre, cette petite adresse de quartier à l’ambiance décontractée fusionne bar à vins naturels et plats à partager dans un décor brut. Simple mais agréable, c’est l’adresse idéale pour se détendre entre amis autour d’un verre et de cuisines asiatiques revisitées. Qu’on s’installe au comptoir, face aux cuisines, en terrasse pour de langoureuses soirées ou à l’intérieur pour déguster en paix, le cadre est chaleureux et invite à se délecter de quelques verres à la cool.
Les assiettes. Rien de mieux que de renouveler régulièrement la carte pour fidéliser ses hôtes ! Chez Sobremesa, on déguste de petits plats mitonnés par des chefs en résidence, qui changent chaque semaine ou chaque mois. En plus, on y propose systématiquement un menu dégustation à moins de 50 €. Cette semaine du 14 avril, c’est Cheynese qui était aux fourneaux ! Sa cuisine mixe les saveurs d’Orient de Malaisie et de Singapour avec ses origines portugaises et marocaines. On a dévoré sa crème de tofu avec son confit de champignons à l’abricot (12 €), et son Nasi Lemak tempeh (15 €).
À boire. Demander la carte des vins n’est pas nécessaire : le sommelier choisira la quille la plus adéquate selon vos goûts et pour accompagner vos plats. Ayez confiance : Marie et Emilien, les propriétaires, ont à cœur de sélectionner eux-mêmes les vignobles et les vins qu’ils proposent à leurs clients. Et de la qualité, s’il vous plaît ! La sélection d’une soixantaine de références les garantit naturels, bio et choisis avec amour.
Sobremesa, 127 rue Caulaincourt, Paris 18e. 07 82 93 77 56. Ouvert du mardi au samedi, de 18h à minuit.
Euphorie
Le lieu : situé dans une rue smart du 18e, ce nouveau spot d’épicuriens arbore une star de bar toute de vert vêtue qui prend la pose dans une mignonne salle boisée. Aux manettes, deux amis. Portés par leur passion de la vigne et de la bonne cuisine, Alexis Petit et Gautier Bouchart, ex-pensionnaires de La Défense, ont donné vie à ce repaire de copains et d’œnophiles. Le tout vibre sur du bon son qui passe du jazz à l’électro et fait danser toutes les tables le week-end !
Les assiettes. Euphorie, c’est une carte pour toutes les envies, proposant des picorages tradi’ piqués de finesse comme l’assiette de fromages taille S ou L (13 € et 19 €) ou de charcuterie avecterrine paysanne, speck fumé et jambon blanc à la truffe (13 €). Mais aussi et surtout, des petits plats de partage savoureux et créatifs comptant une douceur de crème de topinambours, tahinis et noisettes concassées (8 €), des boulettes de boeuf aux citron et céleri (16 €) et un tartare au saumon relevé au piment d’espelette (14 €). Psst : gardez une petite place pour plonger la cuillère dans un tiramisu à l’orange et spéculoos (9 €).
À boire. Une carte de vins au casting 100 % français qui couvre les quatre coins de l’Hexagone et propose, en une soixantaine de références, une belle partition de notes. Parmi les quilles incontournables, le Pourquoi faire sans blanc, vin de la Loire très frais avec une belle acidité (6,50 € le verre). Le Brouilly, château de la Chaize, rouge léger au petit goût de fraise écrasée (6,50 € le verre). Et le Gaillac, un vin pétillant brut naturel aux arômes de pommes et de poires, super alternative au champagne (7,50 € le verre).
Euphorie – Bar à vin, 61 rue Ramey, Paris 18e. Ouvert le mardi et mercredi de 18h30 à 00h, et du jeudi au samedi de 18h30 à 2h. 06 14 29 44 12.
Doublevie
Le lieu. Tout ce que Paris Nord compte de gens cool se rassemble à Doublevie, devenu en quelques mois le Q.G. des tablées de potes venues ripailler, trinquer et danser. Danser, oui, parce qu’au rez-de-chaussée, à peine en contrebas, les vinyles font swinguer les troupes à base de sons emballants. Mais à l’étage et celui encore au-dessus du côté de la giga table d’hôtes, ce sont bien les bons petits plats méditerranéens et les bouteilles de vin qui jouent les prolongations dans cette incroyable bâtisse des années 1940 recouverte de vitres, dont l’âme a été dépoussiérée par le D.A. et empereur du chill Laurent Laporte, fondateur du magazine Whereisthecool.
Les assiettes. On partage dans le désordre complet des petites et grandes assiettes ultra-bien pensées, du beau produit sourcé au condiment qui va bien : arancini aubergine épinards pecorino (14 €), de fondants gnocchi de courge au parmesan servis dans un plat XXL (29 €), un tataki de thon grenade et basilic (36 €) et, miam miam en dessert, une mousse au chocolat fleur de sel et huile d’olive dont vous nous direz des nouvelles (11 €).
À boire. Une sympathique sélection méridionale de vins naturels, bio ou en biodynamie parmi 50 références provenant des terroirs du Sud de la France, d’Italie et de Grèce. Comptez 7 € pour les vins au verre (Vinoceros, La Grange Saint-André, le pét’ nat’ Amos Baneres…) ou à partir de 29 € pour une bouteille, avec une petite passion pour le Tetramythos, un blanc minéral et salin provenant de Grèce (38 €).
Doublevie, 2 rue Poulet, Paris 18e. Ouvert tous les jours. Service cuisine tous les soirs de 19h à 00h30. Déjeuner samedi et dimanche de 12h à 16h.
© Géraldine Martens
Papi
Le lieu. Impossible de ne pas tomber sous le charme de ce petit bijou de restaurant de quartier affichant un décor brut et épuré imaginé par le célèbre cabinet Neri&Hu. Papi déclare son amour au design, deuxième passion après la cuisine du restaurateur et maître des lieux Etienne Ryckeboer. La meilleure table ? À côté de la grande baie vitrée. Et le soir, des vibes délicieusement romantiques sous les lueurs des bougies...
Les assiettes : labellisé Ecotable 2 étoiles, Papi c’est d’abord un super sourcing en filière courte. C’est aussi un chef italien, Anuar Laghlimi qui, chaque matin, fabrique sur place ses pâtes fraîches. Stars de la carte, elles s’offrent dans de multiples variations : les Tagliolini à l'encre de seiche, tomate sicilienne, chapelure croquante et zest de citron (25 €). Avec un florilège d’entrées et de fromages qui fleurent bon la Botte : Jambon cuit aux herbes et pain Carasau de Sardaigne (12 €), burratina à la crème de petit pois (15 €), poulpe grillé (24 €)… Et des desserts charmeurs dont l’étonnant Cannolo Siciliano, biscuit fourrée de ricotta et pistache (10 €)
À boire : des vins naturels, parfois biologiques, souvent français mais parfois d’ailleurs. Parmi eux, le Nero D’Avola Morgante Doc, un rouge de Sicile, puissant et avec beaucoup de profondeur (45 € la bouteille). Un rosé Rosé Maremma, bio, de Toscane, sapide et gourmand (33 € la bouteille). Et comme les beaux jhours sont là, on craque pour une bouteille de Prosecco Superiore di Valdobiadene ? (42 € la bouteille).
Papi, 46 rue Richer, Paris 9e. Ouvert du lundi au jeudi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. Ouvert les vendredis et samedis jusque 23h. 01 71 27 77 65.
© @papi_restaurant - Instagram
Montijo
Le lieu. Direction l'Espagne dans un cadre digne d'une bodega installée du côté des Batignolles. On aime le vitrail XL aux allures rétro derrière le comptoir rempli de tapas prêtes-à-manger, sans oublier la véranda lumineuse remplie de belles plantes : un coin cosy où se prélasser depuis les grands canapés moelleux en velours… ¡Olé!
Les assiettes. Des tapas ultra-généreuses dont les classiques pan con tomato (5 €) ou bien les trop bonnes patatas bravas (8 €). Pour un apéro afterwork, l'option de la planche mixte s'avère le must entre les tranches de jambon ibérique et de fromages (25 €). Pour continuer, des petits plats à partager ou à dévorer seul·e sont présentés à la carte comme l’ensalada rusa (13 €) ou l’arroz meloso aux saveurs de Méditerranée (21 €).
À boire. Une jolie carte de cocktails entre une sangria pimpée au sirop d’abricot et au tonic (12 €) ou le daiquiri relevé au sel fin, un délice (12 €). On y retrouve évidemment des vins naturels avec le meilleur du bassin méditerranéen comme le vin orange bien fruité (9 € au verre) ou l’Indigeno, un vin italien aux arômes de fruits rouges qui se marie à la perfection avec la planche (9 €).
Montijo, 167 rue de Rome, Paris 17e. Ouvert tous les jours de 19h30 à minuit et le dimanche de 19h30 à 22h30. 01 44 29 06 07.
© Montijo
Otto
Le lieu. Mi-bar à tapas, mi-izakaya - l’équivalent du bistrot pour les Japonais - Otto vient dynamiter le quartier Mouffetard trop longtemps abandonné aux adresses à touristes. Côté bar ou autour de la cuisine centrale bordée d’un comptoir, on vient tester autant son levé de coude que son coup de fourchette. Derrière cette adresse qui joue l’épure festive se cache un trio : les copains Stéphane Offner et Tony Alvarez-Parage, qui se sont associés à Eric Trochon, MOF et chef étoilé de Solstice situé non loin. Bon à savoir : pour les bandes de potes, une salle en bas déploie une grande tablée.
Les assiettes. Annoncées sur des bouts de papiers affichés un peu partout, les assiettes créatives sont préparées à la minute sous les yeux des convives. Le plus ? Les cuissons brutes au barbecue nippon binchotan et les condiments ultra-bien maîtrisés. Festin garanti autour de viandes, poissons et légumes qui frétillent en bouche au gré des saisons : couteaux beurre à l’ail (10 €), onglet chimichurri (14 €), beignets de patates douces et noisettes (9 €), brochettes de poulet teriyaki (13 €), dorade grillée (14 €), potimarron rôti, crémeux choux fleurs (9 €)... C’est si gourmand, qu’on a pas vraiment envie de partager ces petites merveilles qui arrivent dans le désordre !
À boire. Ouvert à l’heure du déjeuner avec une super formule à 19 €, le soir reste tout de même le meilleur moment pour se retrouver chez Otto autour d’une sélection de vins Made in France, nature, bio ou biodynamiques, mais triés sur le volet. Côté flacons, on lorgne sur un terrasse du Larzac, le domaine du Pas de l’Escalette (10 € le verre), un blanc du Sud-Ouest, domaine de la pierre levé (9 € le verre). Envie de nouvelles sensations gustatives, si vous vous laissiez tenter par un saké (14 à 16 € le verre) ?
Otto, 5 rue Mouffetard, Paris 5e. Ouvert tous les jours de 12h à 2h. Pas de réservation.
© Sadiksansvoltaire
Lolo bistrot
Le lieu. Après leur cave à manger de poche qui dépote, le tandem Loic Minel - dit Lolo- et Christophe Juville, le boss des cantines de chefs Spok, ont ouvert leur bistrot, toujours dans le trépidant 9e. Entre les deux adresses, notre cœur balance, alors pourquoi ne pas débuter l’apéro dans l’un et poursuivre les festivités gustatives à 10 minutes à pied ? Le soir, le lieu s’anime, les baffles envoient du son et les assiettes à partager s’arrosent de bons vins sans chimie. Dans ces deux repères aménagés par Atelier Calcaire, le studio de création de l’architecte d’intérieur Jeremy Chaillou et de Christophe Juville - encore lui ! - on se sent aussi à l’aise que chez soi, avec une vue plongeante sur les fourneaux en prime.
Les assiettes. Retenez bien ce nom : Zac Gannat. Cet ancien de Grégory Marchand (Frenchie Covent Garden & Pigalle) a d’abord pris son envol du côté de la cave à manger, qui vient de fêter ses trois ans, avant de céder sa place à la talentueuse cheffe Maud Saddok. Conscients du talent de leur chef, les deux associés lui ont confié les fourneaux de Lolo Bistrot, pour qu’il exprime sa créativité débridée pour le terre-mer. Ici le cochon se marie avec des moules ; les ailes de poulet frites avec des œufs de truite, le flat bread marie coques et burrata (14 €) et le scotch egg est escorté d’une saucisse épicée ‘nduja (11 €). Le chef sublime aussi les omelettes et les pâtes pour en faire des fleurons gastronomiques étonnants.
À boire. Côté cave et côté bistrot, la liberté est de mise ! Pas d’accord mets et vins, il faudra faire preuve de lâcher de prise et faire confiance aux conseils prodigués. Les vignerons français pro nature squattent la carte histoire de ne pas faire exploser l’empreinte carbone. Pour autant les prix restent raisonnables : un Chenin de la famille Vaillant à 36 € la bouteille ou un La Sorga à 46 €, c’est presque cadeau ! Sans compter les petites trouvailles toujours sélectionnées par Lolo, évidemment !
Lolo bistrot, 53 rue du Faubourg Poissonnière, Paris 9e. Ouvert midi et soir du mardi au samedi sur réservation.
Lolo cave à manger, 12 rue Châteaudun, Paris 9e. Ouvert du lundi au samedi de 19h à minuit, sans réservation.
© Valentin Le Cron
Anna
Le lieu. Le dernier bébé du Vertbois dans le quartier cool de 3e. Un bar bistronomique “new wave” ouvert par deux jeunes chefs, Giuseppe Craparotta et Alessandro Allegri, qui revisitent avec brio les classiques de l'Italie du Nord au Sud dans l'assiette et le verre. Mention spéciale pour la scéno' bicolore digne d'un décor de film, toute en carrelages noirs et blancs. Pensé par la designer italienne star Paola Pavone, on se croirait presque dans un clubbing rétro…
Les assiettes. En résumé : la fusion parfaite de la haute cuisine italienne twistée de touches bien franco-françaises. On commence par les pommes fondantes ANNA au beurre blanc (12 €) ou l’original pain perdu-céléri rave et anguille fumée à la cuisson au poil (17 €). Les plats à la carte envoient du lourd entre les tagliatelles au lapin (24 €) ou des maccheroni au poulpe (25 €). Coup de cœur ultime : l'osso buco whahou, tendre et crousti, un classique milanais d'une finesse improbable (24 €). Côté dessert, les becs sucrés trouveront leur bonheur entre la panna cotta à l’ancienne - CRUfiture de pommes-poires ou le tiramisu (10 €).
À boire. On commence pourquoi pas par un bon cocktail comme l’iconique Negroni Sbagliatissimo (11 €) ou le Crodino sans alcool (6 €). La très longue carte de vins présente des perles rares que seuls les fins connaisseurs reconnaîtront comme le Pietra Nera par Marco de Bartoli à Pantelleria (55 € la bouteille) ou un vin orange par Krasna Hora de Tchéquie en Moravie (45 € la bouteille). À noter : l’ouverture de la boutique juste à côté pour shopper un max de bouteilles d’origines européennes, suivi de l’arrivée d’Enzo, toujours au Vertbois, une sandwicherie en mode street food avec des pains fourrés à la caponata (11 €) ou aux panelle (5 €). On ne vous en dit pas plus…
Anna bar à vin, 13 rue du Vertbois, Paris 3e. Ouvert du lundi au samedi de 19h à 23h.
Arlette
Le lieu. “Bistro - Copains - Raisin.” : la messe est dite. Perché tout en haut du Marais près du Cirque d’Hiver, Arlette se fait d’abord remarquer par son décor léché à l’image d’une maison de campagne chic (carrelage rouge ancien, boiseries, meubles chinés…) et, fait rare dans une cave à manger : de l’espace ! On admire le chef brésilien Ricardo (les bars à cocktails Boteco, c’est lui aussi) derrière le bar en direct de la salle et on rêve déjà de pouvoir s’installer en terrasse dès les premiers rayons du soleil.
Les assiettes. Première découverte en apéritif, les joueuses bouchées de rillons sans cochon (9 €), des variantes végétales sucrées salées à base de tapioca et coco. En entrée, on opte pour l’œuf mi-cuit topinambours et émulsion de parmesan, et l’on poursuit avec l’échine de porc et pommes de terre confites bien fondantes. Joie ultime : la mousse au chocolat, fleur de sel et huile d’olive. Comptez 36 € pour le combo entrée plat dessert.
À boire. Quelques 40 références de vins dont 10 au verre ou au pichet, choisies par les associés de Ricardo également négociants indépendants, dont la principale volonté est de représenter toutes les régions françaises avec une sélection originale. Mention spéciale pour le Pouilly-Fumé Tronsec (55 €) ou le Château de Passavant (38 € la bouteille, 7 € au verre) en blancs, ou le pinot noir d’Alsace Les Sens (42 € la bouteille, 8 € au verre).
Arlette, 143 rue Amelot, Paris 11e. Ouvert du lundi au vendredi midi et soir. 09 84 02 65 95.
© @arlette_bistro - Instagram
Découvrez aussi Nellu, la nouvelle cave à manger de Clément Vergeat et Monbleu, la cave à manger du Marais pour les fanatiques de fromage.