© Les Niçois - Kalank - Roch Debache pour Baieta
“Si tu ne viens pas à la Provence, la Provence ira à toi…” Les vacances attendront : en plein Paris, certains restaurants méditerranéens n’ont rien à envier aux tables, marchés et cantines de plage du Sud. Où déguster les meilleurs pan-bagnats, pissaladières, bouillabaisses, beignets de fleurs de courgette et petits farcis sans quitter la capitale ? Tour d’horizon des spots qui sentent bon la garrigue…
C’est Marseille à Paris chez Kalank !
Coup de soleil, coup d’amour pour ce mignon restaurant installé boulevard de Charonne qui sent bon le Sud, la mer et les vacances ! Piloté par Patrick Sacchetti, Marseillais de naissance, ce repaire good vibes décoré façon cabanon provençal coche toutes les cases du cool. La nouveauté ? Elle se joue en cuisine avec l’arrivée du très prometteur Bastien Veziat, 28 ans, formé chez les grands (La Monnaie, Taillevent, Drouant…) qui twiste les classiques méditerranéens avec une belle audace. Parmi les hits de la carte qui change chaque semaine, on a adoré les panisses de Marseille, sauce aïoli à l’ail des ours (9 €), les petits farcis aux artichauts (15 €) et la poitrine de cochon avec son sabayon de sauce Choron (25 €). Le grand kif ? La collection de Pastis comptant même une version millésimée du Château des Creissauds (9 €). En prime, un corner épicerie fait aller une sélection de produits 100 % Sud chinés chez la crème des producteurs.
Kalank, 52 boulevard de Charonne, Paris 20e. Ouvert du mardi au samedi de 12h à 15h et de 19h30 à 23h. 01 43 73 60 96.
Le Sud a trouvé refuge chez Cagnard
La nouvelle adresse ensoleillée des créateurs de Gargouille et Zinzin embarque Paris dans un road trip gourmand autour de la Méditerranée. Aux fourneaux, Jules Behar et Félix Barthe rassemblent les savoir-faire d’Italie, de Grèce, de Turquie et de Provence autour d’assiettes à partager (10-18 €) aussi généreuses que parfumées, à arroser d’un verre d’Assyrtiko ou d’Arak bien senti. Le tout dans un décor rétro-chic façon bistrot méditerranéen, parfait pour un déjeuner à la cool ou un dîner qui sent bon les vacances. Mention très spéciale au riz au lait ultra-régressif (12 €) qui se mange sans faim !
Cagnard, 5 rue des Petits Hôtels, Paris 10e. Ouvert du lundi au vendredi, midi et soir. Formule déjeuner à partir de 25 €.
Rooster prend le large
Un voyage au Prado en plein milieu des Batignolles : c’est le pari de Frédéric Duca, ancien chef des cuisines de l’Instant d’Or (Paris) où il obtient sa première étoile, puis de Racines, à New York, où il s’installe pour quatre ans. Malgré ses voyages, son cœur appartient à Marseille, sa ville natale à laquelle il décide de rendre hommage en créant son restaurant provençal Rooster, ouvert en 2019 avec sa femme Cécile. On s’installe sur la terrasse estivale en grignotant les incontournables panisses (7 €) et des entrées iodées comme le thon rouge au sorbet poivron rouge (34 €) ou ces encornets sublimés à la sauce pil pil tomate et marjolaine, fenouil et lomo ibérico (30 €). Puis cap sur le vieux port avec un Saint-Pierre sur daube de poulpe, asperges blanches et condiments agrumes (49 €) ou la Lotte aux haricots sur son lit de pistou, surmontée d’une fine tranche de lard de Colonnata et sauce barbecue maison (44 €). En dessert, on se laisse tenter par cette crème bavaroise vanille à la rhubarbe, biscuit de pignon de pin et sorbet rhubarbe à tomber (16 €) et la pavlova fraise dont la particularité est d’être au fromage blanc corse brocciu et à l’huile d’olive (un régal). Pour les vins, on suit les conseils du sommelier après avoir craqué à l’apéro pour le cocktail Oh Bonne mère à la vodka infusée à l’anis vert, sirop d’orgeat, jus de citron et tonic (16 €), qui reprend les codes du traditionnel pastaga.
Rooster, 137 rue Cardinet, Paris 17e. Ouvert au déjeuner du lundi au vendredi de 12h15 à 13h45 et au dîner du lundi au vendredi de 19h15 à 21h45.
© Florian Domergue
Les Niçois font couler le rosé
Cap sur la French Riviera aux Niçois, véritable rendez-vous branché tenu par les ambassadeurs du lifestyle “pastis, pétanque, pissaladière”. Ici, on se tape volontiers un pan-bagnat mortel avec les doigts (8 €), une vraie salade niçoise (8 €), un cornet de panisses (5 €), des beignets de courgettes (7 €) et des chichis en dessert (6 €) avant de tâter du cochonnet dans la pièce secrète située en bas, le tout à arroser de leur rosé maison en collab José Garcia (5 €). Et le week-end, on brunche à la cool avec toute la smala.
Les Niçois, 7 rue Lacharrière, Paris 11e. Ouvert du mardi au samedi de 18h à 2h. Réservations au 09 84 16 55 03.
© Les Niçois - Foodistos
La terrasse de Chez Janou
Un café et une petite place à l’ombre des oliviers en plein Marais qui vous projettent illico à Gordes ou Saint-Rémy. Cette adresse très privilégiée continue de rassembler les tribus branchées du quartier autour de grandes tablées avec une sélection pointue de pastis. Révisez autour d’une mauresque les madeleines de Pagnol : ratatouille, anchoïade ou tapenade (12 €), petites fritures (12 €), farcis provençaux (24 €), gambas flambées au Pastis, riz anisé (24€) et crème brûlée à la fleur d’oranger (10 €).
Chez Janou, 2 rue Roger Verlomme, Paris 3e. Ouvert du lundi au dimanche de 12 à 17h et de 19h à 23h30. Infos et réservations au 01 42 72 28 41.
La meilleure bouillabaisse de Paris
Baieta, ça veut dire bisou en patois niçois. C'est bien une déclaration d’amour qu’offre Julia Sedefdjian aux Parisiens en réconciliant la cuisine d’auteur et la popotte nissarde. La jeune cheffe étoilée a fait de la Bouillabaieta, irrésistible bouillabaisse couture, son plat signature. À tester une fois dans sa vie, tout comme son aïoli à retrouver dans ses menus en 3 (60 € ), 4 (95 €), 5 (120 €) ou 7 (150 €) temps.
Baieta, 5 rue de Pontoise, Paris 5e. Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h15 et de 19h à 22h15. Infos et réservations en ligne ou au 01 42 02 59 19.
© Roch Debache
Les bons plats de marché de Paris-Nice
Montée par une Sudiste pure souche, la cantine Paris-Nice installe l’esprit snacking dans le quartier de Turbigo, évoquant le souvenir de ces petites faims satisfaites après une razzia au marché Cours Saleya. Au menu, de bons petits plats faits maison : menu Saleya avec pan bagnat et dessert (13 €), pissaladière (5 €), pichade (5 €), tian de courgettes (8 €), assortiment nissard avec pissaladière, petits farcis, tian de courgettes et panisses (15 €), daube niçoise accompagnée de polenta (15 €) ou encore des tartelettes à la confiture de rose et de violette signée Florian, évidemment.
Paris-Nice, 223 rue Saint-Martin, Paris 3e. Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 15h30.
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