5 nouvelles séries à voir en avril

Les meilleures séries à regarder en février

© Fred Grivois, Apple TV+ et Mika Cotellon

La série qui fait sensation avec Booba, la nouvelle adaptation du Talentueux Mr. Ripley, une grosse dose d’action avec Margot Bancilhon et Joey Starr, une série policière hors du commun avec Colin Farrell et une mini-série française sur un home-jacking : quelles sont les meilleures séries d’avril ? Notre short list.

 

Ourika

Pour qui ? Les fans d’Elie Yaffa aka Booba qui a co-créé, produit et joué dans sa toute première série événement.

Le pitch. En 2005, les émeutes embrasent la banlieue parisienne. Le trafic de cannabis est contrôlé par la famille Jebli, dont le père hors circuit a cédé la place à son aîné Moussa pour faire régner l’ordre et une organisation sous les radars. Dans ce contexte de tension entre jeunesse et police se dresse le portrait croisé de deux antagonistes. Le cadet des Jebli, Driss, termine ses études de finance à Sciences Po et évolue dans les milieux chics du Triangle d’Or, amoureux d’une ravissante avocate qui fait des heures supp’ pour défendre les droits de Moussa. Rapidement, il se voit contraint de reprendre les rênes du business familial. 

Son pire ennemi s’appelle William, un jeune flic fougueux et particulièrement ambitieux, qui rêve de commencer sa carrière en démantelant un gros poisson. Ce chat et cette souris se ressemblent pourtant, croisant leurs chemins à mesure que leurs ascensions les amènent à Ourika, la vallée marocaine où poussent des quantités industrielles de cannabis.

Pourquoi vous allez l’aimer ? Sélectionnée au festival Séries Mania, Ourika séduit d’abord par un scénario hyper rodé qui amène à s’attacher à des personnages dont on découvre les aspérités au fil des 7 épisodes haletants. Révélations de ce western urbain à la sauce dark, les acteurs Adam Bessa (Driss) et Noham Edje (William) crèvent l’écran, épaulés par les solides Salim Kechiouche (magnétique dans les Timberland de Moussa) et Slimane Dazi (le flic de l’OCRTIS un brin dépassé par la fougue de son poulain). Ultime curiosité, le Duc de Boulogne, B2O, bref, le roi du rap Booba qui a posé sa patte aussi bien à la musique (avec son acolyte de toujours Animalsons) qu’à la prod et à l’écriture. Le voilà qui assure franchement pour ses premiers pas devant la caméra, campant Métis, un ancien associé des Jebli que Moussa a la (mauvaise) surprise de recroiser en prison. Loin de dresser le portrait manichéen des méchants trafiquants d’un côté et des valeureux justiciers de l’autre, l’ensemble prend des airs du Parrain (notez quelques références au film culte) en version années 2000, qui réjouira les amateurs·trices du genre gangster autant que les novices en mal d’une bonne série d’action à suspense. 

Disponible sur Prime Video

© Mika Cotellon

 

Ripley

Pour qui ? Les chanceux·ses qui n’ont pas encore vu les films Plein Soleil et Le talentueux Mr. Ripley.

Le pitch. Tom Ripley (Andrew Scott) est un escroc aux nombreux talents capable de s’adapter à n’importe quelle situation, véritable maître en falsification de documents officiels, un imitateur hors pair et sait garder son sang froid. Mais il y a une chose que Tom ne possède pas : l’argent. Alors qu’il tente misérablement de joindre les deux bouts dans son appartement miteux de New York, sa vie change du jour au lendemain quand un homme richissime l’envoie en Italie pour tenter de convaincre son fils de rentrer à la maison.

Sur place, Tom découvre une vie qu’il n’a jamais eue. Une vie de bohème menée par Richard “Dickie” Greenleaf (Johnny Flynn), remplie de belles femmes, de vêtements de luxe, de voyages dans des lieux paradisiaques et d’argent coulant à flots. Qui ne perdrait pas la raison en passant d’une telle pauvreté à une telle richesse ? La tension augmente rapidement à mesure que Tom cède au mensonge, à la jalousie et au meurtre tout en essayant de ne pas éveiller les soupçons de Marge (Dakota Fanning), la petite-amie de Dickie.

Pourquoi vous allez l’aimer ? Si vous n’avez jamais vu Plein Soleil ou Le talentueux Mr. Ripley, vous allez forcément aimer cette nouvelle adaptation des romans de Patricia Highsmith. Le choix du noir et blanc transforme les villes idylliques d’Italie en lieux monstrueux et angoissants à l’image de Tom Ripley. Cette fois, c'est Andrew Scott (Fleabag) qui prête ses traits au psychopathe. Réussite : il est parfaitement sinistre et insondable. Quant à Johnny Flynn (Emma) et Dakota Fanning (La guerre des mondes), ils n’ont malheureusement pas le charisme de leurs prédécesseurs (n’est pas Jude Law qui veut !). Ripley vaut quand même le coup d'œil, mais nous rappelle à quel point le film d’Anthony Minghella est un chef-d’œuvre, qui est d’ailleurs lui aussi disponible sur Netflix.

Disponible sur Netflix à partir du 4 avril.

Courtesy of Netflix 2024 - © Netflix Inc.

 

Machine

Pour qui ? Les fans de Kill Bill et de Karl Marx.

Le pitch. Alors qu’elle est activement recherchée par les services secrets de l’armée, une jeune marginale (Margot Bancilhon) se réfugie dans son village natal dans l’Est de la France. Espérant pouvoir se réfugier chez sa grand-mère, elle découvre que cette dernière est décédée. Elle décide pourtant d’y rester et trouve un travail dans une usine d’électroménager. Ses dreadlocks, son franc-parler et sa brutalité vont surprendre les habitants de ce petit village… sauf JP (Joey Starr), un collègue ouvrier. Cet ancien toxicomane, qui cite à longueur de journée des discours de Karl Marx, va la prendre sous son aile et lui donner son surnom : “Machine”, aussi bien pour son anonymat volontaire et que pour ses aptitudes en matière de combat.

Rapidement, elle trouve son salut dans l’amitié qu’elle noue avec l’attachant JP et son train-train quotidien dans l’usine. Mais à la faveur de la révolte qui gronde, la Machine se réveille quand l’entreprise se trouve en pleine tourmente après son rachat par un industriel coréen. C’est sans compter son passé qui la rattrape : un terrible soldat (Guillaume Labbé, absolument méconnaissable !) la poursuit sans relâche. Une improbable mais chouette rencontre entre kung-fu et lutte ouvrière… 

Pourquoi vous allez l’aimer ? Une série d’action sur Arte ? Oui, c’est possible ! Machine s’inspire de Kill Bill et l’assume à 100 %. Une héroïne blonde à l’uniforme jaune, le parallèle est vite fait. Scènes d’action et de bastons impressionnantes font la part belle au message intellectuel et social de la série grâce à un Joey Starr (Polisse) vieillissant et très touchant dans ce rôle de mentor et fan de Karl Marx. Face à lui, Margot Bancilhon (Five) est surprenante à l’écran comme sur le plateau de tournage, réalisant elle-même toutes ses cascades avec une énergie contagieuse. Entre coups de poings et coups de gueule sociaux, Machine ne se prend pas au sérieux et joue de l’absurde avec beaucoup d’humour. Une série d’action explosive !

Disponible sur Arte et arte.tv à partir du 4 avril.

 

Sugar

Pour qui ? Les amateur·trice·s de séries policières néo-noires.

Le pitch. John Sugar (Colin Farrell) semble venir d’un autre temps. Une période où les cheveux plaqués, les costumes bien taillés, les Corvette et la galanterie étaient de mise. Ce détective privé aux capacités presque surhumaines - impossible pour lui d’être soûl -, “n’aime pas la violence”, mais n’hésite pas à en faire usage quand il s’agit de retrouver une personne disparue. C’est même sa spécialité.

Après avoir retrouvé l’enfant d’un Yakuza au Japon, John Sugar retourne à Los Angeles, où il vit dans une magnifique suite d’hôtel. À son retour, un éminent producteur de cinéma, Jonathan Siegel (James Cromwell), le contacte pour retrouver sa petite-fille qu’il pense disparue. Une aubaine pour celui qui est fan du septième art, même si cette mission n’annonce rien de bon : un père qui n’en a que faire de l’absence inquiétante de sa fille, des additions à la drogue, des secrets anciens et récents déterrés et même un scandale #MeToo. Sans mentionner le passé sombre de Sugar qui va se dévoiler au fil des épisodes…

Pourquoi vous allez l’aimer ? Sans surprise, Colin Farrell (Miami Vice) est celui qui porte Sugar, incarnant presque sans effort ce détective à l’esprit torturé. Par sa voix-off suave, il nous emporte dans son enquête à travers un Los Angeles loin des spotlights et du glamour rendant hommage aux films noirs de l’âge d’or du cinéma. Sugar est bel et bien une série policière captivante… jusqu’au sixième épisode. Impossible d’en parler sans en dévoiler l'ÉNORME plot-twist, ce qu’on ne fera pas. Est-ce qu’on aime ? Est-ce qu’on déteste ? Ça, on pourra le dire si une deuxième saison de Sugar sera commandée, car le bon fonctionnement du retournement de situation repose entièrement sur une suite. To be continued

Disponible sur Apple TV+ à partir du 5 avril.

© Apple TV+

 

Homejacking

Pour qui ? Celles et ceux en quête d’un thriller bien ficelé.

Le pitch. Isabelle (Marie Dompnier) et Richard Deloye (Yannick Choirat) mènent une vie bourgeoise dans leur grande et belle villa perdue en pleine forêt que tout le monde envie. Elle est une chirurgienne reconnue à la tête d’une clinique privée et il est un professeur et un écrivain à succès. Mais les apparences sont trompeuses. Cette maison cache de lourds secrets. Beaucoup même… Un matin, les Deloye sont victimes d’un violent home-jacking : qui est cet homme à la cagoule rose qui s’introduit chez les Deloye ? Va-t-il les voler ? Les tuer ? Une chose est sûre, le couple a plus peur que leurs secrets soient révélés plutôt que de leur agresseur. Une grande énigme se dissimule dans cette maison dans laquelle les fils d’une histoire d’amour et d’un meurtre vont se démêler. Un thriller haletant !

Pourquoi vous allez l’aimer ? Tous les chemins mènent… dans cette terrifiante villa. Elle est le véritable protagoniste de Homejacking : une merveille architecturale qui représente en réalité un enfer pour les personnages et les spectateurs qui se retrouvent enfermés avec eux dans ce huis clos. La vérité s’y cache et s’y dévoile au fil des épisodes que l’on dévore d’une traite au moyen de cliffhangers cultivant le suspens. Même si les nombreux retournements de situation épuisent au bout d’un moment, l’histoire racontée par différents points de vue et sur plusieurs époques en font sa force. Au casting de ce thriller réussi : Marie Dompnier (Cœurs noirs), Yannick Choirat (Les harkis), Sofia Lesaffre (Les misérables) ou encore Carl Malapa (Olympiades).

Disponible sur OCS à partir du 7 avril.

© Lincoln TV 

Et toujours...

 
 

La peste

Pour qui ? Les fans de Frédéric Pierrot qui l’ont adoré dans En thérapie.

Le pitch. En 2030 dans une grande ville du Sud qu’on imagine comme Marseille ou Nice, la canicule et la grève des éboueurs favorisent la prolifération des rats et d’un virus rapidement identifié comme la peste, éliminant ses premières victimes. Oui mais voilà, la ville s'apprête à entamer sa saison estivale et l’abominable maire décide de détourner le regard, conforté par une escorte de communicants et de sbires qui préfèrent placer leurs efforts dans une désinformation crasse et une surveillance acharnée de la population. Tandis qu’une milice clandestine applique sa propre loi en tabassant (et plus si affinités) les opposants de ce régime autoritaire, le docteur Bernard Rieux s'entoure d’un journaliste, de chercheurs et d’une voisine prof de piano pour soigner les malades et alerter l’opinion publique…

Pourquoi vous allez l’aimer ? Roman culte d’Albert Camus, La Peste se voit offrir sa première adaptation en série par les tauliers du petit écran Gilles Taurand et Georges-Marc Benamou… et il fallait au moins quatre épisodes à gros budget pour en extraire toute la force du propos. D’un Oran post-nazisme, l'intrigue déménage sur la Côte d’Azur dans une ère post-Covid absolument terrifiante où s’opposent les méchants au pouvoir et quelques bons samaritains. Pour faire passer la pilule de cette intrigue manichéenne : des scènes ultra-rythmées, une écriture poussée des personnages secondaires (notre chouchou : le profiteur de guerre qui se réinvente croquemort pour s’en mettre plein les poches) et bien sûr un casting 5 étoiles. Frédéric Pierrot s’avère ébouriffant de naturel dans le rôle du docteur au bon cœur marié à la douce Pascale Arbillot dont le personnage s’exile rapidement à Rome, quand Hugo Becker campe le journaliste rebelle en quête de vérité, amoureux de sa girfriend scientifique jouée par Sofia Essaïdi. Flippante de réalisme, la série offre à voir le pire et le meilleur de l’âme humaine dans une société au bord du cataclysme : à déconseiller d’office aux hypocondriaques !

Disponible sur France.tv et diffusée sur France 2 à partir du 4 mars.

© Jean-Philippe BALTEL / FTV / SIECLE PRODUCTIONS 

 

Feud : les trahisons de Truman Capote

Pour qui ? Les commères qui adorent écouter les petits potins.

Le pitch. New York, 1975. Après avoir connu la gloire et la célébrité, Truman Capote (Tom Hollander) sombre dans l’alcool et la drogue, croule sous les dettes, subit les gestes violents de son amant et n’a aucune inspiration pour écrire son prochain roman. Dos au mur, l’écrivain de Petit déjeuner chez Tiffany décide de dévoiler les secrets et détails croustillants de la vie de ses meilleures amies, et grandes mondaines de l’époque, à la presse. Liaisons, meurtres, faillite, mensonges : tout y passe. Mais ce sont aussi les secrets de Capote qui sont dévoilés, notamment ses rencontres charnelles au YMCA, ses addictions ou encore sa relation conflictuelle avec sa mère.

Il aura fallu 7 ans à Ryan Murphy pour dévoiler la deuxième saison de Feud. Après une première saison plus que réussie sur la querelle entre Bette Midler et Joan Davis, le papa de Glee s’attache à raconter la descente aux enfers de Truman Capote après avoir trahi celles qu’il surnommait affectueusement ses “cygnes”. Qu'est-ce qui pousse un homme à trahir ses meilleures amies ? Pourquoi ces femmes se sont-elles confiées ouvertement à cet homme ? C'est ce que cherche à faire comprendre Feud : les trahisons de Truman Capote. Scandales à l’horizon !

Pourquoi vous allez l’aimer ? Avec Gus van Sant (Will Hunting) à la réalisation (rien que ça !), Feud brosse le portrait de la haute société New Yorkaise au cœur de l’Upper East Side des années 60 et 70, sa décadence, ses scandales et ses coups bas. Même si la série peine à bien mettre en avant les “cygnes”, qui sont relégués au second plan, on reste pour la pléiade d’actrices talentueuses qui composent le casting - Naomi Watts, Diane Lane, Chloë Sevigny, Demi Moore, Calista Flockhart ou encore Molly Ringwald - et surtout pour le jeu de Tom Hollander (Pirates des Caraïbes) qui excelle en Truman Capote. L’acteur britannique s’est préparé pendant sept mois pour imiter à la perfection la voix criarde de l’écrivain. Pépite !

Diffusé sur Canal+ et disponible sur MyCanal à partir du 6 mars.

© 2023, FX. All rights reserved 

 

Furies

Pour qui ? Les aficionados de John Wick en mal d’adrénaline.

Le pitch. La vie de Lyna (Lina El Arabi) change du jour au lendemain quand son père est assassiné devant ses yeux. Finie la vie étudiante à roucouler avec son petit-ami policier, Elie (Jérémy Nadeau) : la jeune femme va tout faire pour découvrir l’assassin de son père. Tout de suite, ses soupçons la font viser la Furie (Marina Foïs), une redoutable tueuse à gages. Bien malgré elle, la jeune femme s’embarque dans le monde caché de la pègre parisienne. Imaginez un Paris contrôlé par six familles de gangsters, braqueurs, proxénètes et barons de la drogue se partageant le pouvoir et l’argent. Cherchant à maîtriser la violence qui agite tout ce petit monde, la Furie intervient lorsqu’un crime est commis parmi ces criminels. Quand Lyna rejoint son équipe, elle la prend sous son aile. Mais qu’elle en est la raison ? Que cache la Furie ? Lyna va en découvrir plus sur son passé qu’elle ne l’aurait imaginé. Attention : personne n’est à l’abri du danger…

Pourquoi vous allez l’aimer ? On ose le dire, Furie rivalise avec les meilleures séries d’action américaines ! Bastons, filatures, fusillades et cliffhangers, tout y est pour passer un très bon moment. Furie assume tous ses excès : ne venez pas chercher du réalisme dans cette histoire. C’est un pur divertissement dont on se délecte avec, en plus, des personnages de femmes badass à l’instar de Marina Foïs (Polisse) est tout simplement géniale dans le rôle d’une shérif moderne et sans morale. Un gros plaisir coupable.

Disponible sur Netflix.

© Emmanuel Guimier/Netflix - © 2023 Netflix, Inc.

 

Supersex

Pour qui ? Celles et ceux qui s’intéressent aux destins… hors du commun ! 

Le pitch. Rocco Siffredi est une légende du sexe. Gâtée par la nature, l’icône du porno affiche publiquement depuis les années 80 une réputation sulfureuse, faisant même figure de précurseur du gonzo, le porno hardcore devenu aujourd’hui un style dominant le genre. Mais que sait-on vraiment de cet authentique accro au sexe ? À grands renforts de flashbacks, la série retrace le parcours initiatique de l’étalon le plus médiatique au monde, de son enfance précaire dans les Abruzzes entourée d’une flopée de frères jusqu’à son arrivée à Paris dans les années 1980 et ses débuts dans l’industrie. Fasciné par son voyou de frangin, destiné à une carrière de prêtre par sa mère ( ! ) mais obsédé par le sexe depuis l’enfance et devenu tout bonnement insatiable : la vie de Rocco se résume-t-elle vraiment à un enchaînement de parties de jambes en l’air ? 

Pourquoi vous allez l’aimer ? Si tant est que vous aimiez…  Il est vrai que le timing est bancal. Lancer le biopic d’un pur macho man en pleine vague #metoo, il fallait oser. Et c’est pourtant la scénariste féministe Francesca Manieri qui s’y est collée, avec plus ou moins de succès. Côté pile, on apprécie forcément la performance bestiale et follement incarnée d’Alessandro Borghi dans le rôle principal, à l’instar de la touchante Jasmine Trinca dans le rôle fictif mais plutôt intéressant de la belle-sœur de Rocco. Surprise : l’ex-Miss France Linda Hardy enfile les bottes d’une maîtresse domina plus vraie que nature dans le club libertin préféré du jeune éphèbe. Côté face, étonnamment, on s’ennuie un peu. Loin du trash attendu, les scènes de fesses manquent clairement de piquant, quand le fil rouge dédommage maladroitement le phallocentrisme de cet homme visiblement guidé par l’envie de dominer le monde par son pénis. Restent à sauver le jeu des acteurs, quelques dialogues savoureux et de jolies scènes d’ouverture dans l’Italie de son enfance. 

Disponible sur Netflix

©  Lucia Iuorio

 

La fièvre

Pour qui ? Celles et ceux qui veulent regarder une série qui retourne leur cerveau.

Le pitch. À chaque fin de saison, les stars du foot français se réunissent au Trophée du Foot pour une dernière célébration. Mais la soirée prend une tournure inattendue quand Fodé Thiam (Alassane Diong), la star du Racing Paris et de l’Équipe de France, frappe son entraîneur et l’insulte de “sale toubab” (blanc en wolof). Une tempête médiatique se déclenche et toutes les sphères de la société française s'embrasent : du club de football, de l’acharnement des médias, des réactions excessives de polémistes, de l’implication d’activistes jusqu'à inquiéter le gouvernement. Pour sortir de cette crise, le Racing va faire appel à une agence de communication.

Comment déduire les possibles répercussions d’un événement ? C’est ce qu’essaie de faire Kairos Conseil, une agence de communication spécialisée dans la gestion de crise. C’est la spin doctor de talent Sam Berger (Nina Meurisse) qui est mise sur le dossier. Même si elle excelle dans son domaine, elle devient vite obsédée par l’affaire à cause de son hypersensibilité et sa dépression. Rien ne s’arrange quand la polémiste Marie Kinsky (Ana Girardot) instrumentalise l’événement. La rivalité qui naît entre les deux femmes cache en réalité un lourd passé…

Pourquoi vous allez l’aimer ? À la fois passionnante et stressante, La fièvre plonge les spectateurs au cœur d’une entreprise de gestion de crises, dont les employés doivent en quelque sorte prédire l’avenir au risque de se tromper complètement. Mais la série montre surtout la fragilité et les troubles de notre société : un rien peut déclencher un embrasement et mener à une guerre identitaire qui mobilise tout un pays. Au casting de cette série qui fait beaucoup réfléchir : Nina Meurisse (Tout va bien), Ana Girardot (La flamme), Benjamin Biolay (Chambre 212), Alassane Diong (Les tirailleurs) ou encore Xavier Robic (Cœurs noirs). Ça vaut le détour !

Diffusé sur Canal+ et disponible sur MyCanal à partir du 18 mars.

© Thibault Grabherr/QUAD+TEN/CANAL+

© Rémy Grandroques/QUAD+TEN/CANAL+

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